Place Ville-Marie
La Place Ville-Marie (architectes I.M. Pei en collaboration avec Ray AFFLECK, 1958-1965), à MONTRÉAL, est développée par les Immeubles CN comme un îlot urbain. Elle est érigée par phases : la première, de 1958 à 1960, est la construction de la tour cruciforme (en forme de croix) de 45 étages, communément appelée l'édifice de la Banque Royale. Sa grande place et ses immeubles de bureaux plus bas, conçus par l'architecte américain de réputation internationale I.M. Pei, facilitent l'établissement de nouvelles tendances architecturales au Canada dans les années 60. Le projet réalisé confirme l'importance du réseau de passages piétonniers souterrains (le premier prenant naissance à la gare Centrale du CN) pour Montréal. La phase II, qui comprend la construction de trois bâtiments plus petits, s'étend de 1963 à 1965. Des magasins, des restaurants situés sous la place. De vastes puits carrés fournissent lumière naturelle et y donnent accès. La surface unie de la tour, en aluminium et en verre, ainsi que sa forme géométrique stricte, sans ornementation, sont la manifestation de l'adhésion de la Place Ville-Marie au courant moderne dominant du XXe siècle de l'époque. La Place Ville-Marie donne aussi le coup d'envoi pour le circuit souterrain de Montréal, qui viendra s'étaler sur plus de 33 kilomètres, dont sa galerie marchande qui en représente le noyau central. Avec plus de 80 boutiques et restaurants, elle se veut être un centre de mode et de restauration haut de gamme. On pense entre autres à son restaurant panoramique situé au sommet, le Altitude 737. Regroupant plus de 10 000 personnes dans ses nombreux bureaux, la Place Ville-Marie accueille une circulation de plus de 250 000 personnes par semaine. Notons qu'il y a 52 ascenseurs, 22 escaliers mécaniques, 92 portes pour faciliter tout se va-et-vient piétonnier et, pour les plus vaillants, ils devront grimper 1013 marches pour atteindre le dernier étage.Les incontournables
Trois éléments-clés constituent les repères incontournables de la Place Ville-Marie pour les Montréalais et les touristes. On pense d'abord au gyrophare. Appartenant à la Banque Royale du Canada, il a pris place dans les effets déménagés puisqu' il coiffait leur ancien édifice dans le Vieux-Montréal. Le gyrophare s'allume à la brunante et s'éteint vers 1hr du matin. On peut admirer sa lumière jusqu'à une distance de 58 kilomètres et il complète un tour complet en 32 secondes environ.
Vient ensuite la fontaine de l'esplanade, dévoilée à l'occasion du 10e anniversaire de la Place Ville-Marie (13 septembre 1972). Oeuvre du sculpteur Gerald Gladstone et intitulée Female, la sculpture représente les courbes féminines et est faite de bronze, atteignant une hauteur de 3 mètres. Ses jets d'eau s'élèvent jusqu'à 3, 7 mètres et sont générés électriquement par une quantité de 11, 356 litres d'eau à la minute. La fontaine fonctionne jour et nuit, toute l'année sauf les jours d'hiver qui enregistrent une température de moins 15e décroissant.
Et enfin, pour la grande joie de tous, le sapin de Noë,l première tradition qui vient lancer le temps des Fêtes et son effervescence. Alors que le premier sapin mis en place en 1962 était un arbre naturel - d'une hauteur de 22, 86 mètre, aujourd'hui et ce, depuis 1966, il a cédé sa place à une sculpture de lumières créée par un locataire de la Tour 1, l'architecte Donald Gorman. À l'épreuve de toutes les intempéries que peut apporter le climat capricieux de Montréal, ce sapin de lumières affiche une hauteur de 19,20 mètres et d'un diamètre de presque 8 mètres. Treize mille lumières viennent ainsi illuminer dès le début décembre le centre-ville de Montréal et tous les coeurs réjouis.
Mission verte et sociale
Forte de son impact social, la Place Ville-Marie s'est donnée une mission de protection de l'environnement et d'engagement social. À ce titre, les usagers de la Place Ville-Marie peuvent avoir accès à un système de covoiturage et de prêts de vélos pour leurs déplacement dans la ville. La conciergerie n'emploie que des produits biodégradables, et a mis sur pied un système complet de recyclage. Quant aux produits du papier, leur récupération permet la sauvegarde de près de 25 000 arbres par année et les sommes ainsi épargnées sont versées à la Fondation immobilière de Montréal pour les jeunes, venant ainsi en aide aux enfants des milieux défavorisés de la ville.