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Planters

Les conditions d'établissement garantissent la liberté religieuse à tous, sauf aux catholiques, mais de par sa position privilégiée au départ, l'Église anglicane joue un rôle prépondérant dans l'éducation des jeunes. La plupart des nouveaux colons sont congrégationalistes.

Planters

 En 1713, le TRAITÉ D'UTRECHT marque la victoire des Britanniques sur les Français en Nouvelle-Écosse. Dans cette partie de l'ACADIE sous autorité britannique, il s'ensuit une période confuse jusqu'en 1755, année où le gouverneur Charles LAWRENCE fait déporter les colons acadiens qui refusent de prêter le serment d'allégeance. Afin de peupler les terres évacuées, en particulier celles donnant sur la baie de Fundy, Lawrence offre transport et concessions de terres aux habitants de la Nouvelle-Angleterre. En 1760, environ 1800 personnes, surtout des fermiers du Connecticut et du Rhode Island, prennent possession des terres qu'on leur a réservées pour devenir des planters, une expression élisabéthaine désignant ceux qui fondent des colonies. De nombreux navires transportent les colons et leurs biens vers les cantons de Cornwallis, Horton et Falmouth, dans le vaste comté de Kings. Chaque concessionnaire reçoit 500 acres de terres variées, dont une partie dans le lot de ville, où sont situés un fortin et des parcelles réservées à la construction d'une école et de la maison du ministre du culte.

Les conditions d'établissement garantissent la liberté religieuse à tous, sauf aux catholiques, mais de par sa position privilégiée au départ, l'Église anglicane joue un rôle prépondérant dans l'éducation des jeunes. La plupart des nouveaux colons sont congrégationalistes.

Malgré qu'ils soient habitués à se gouverner eux-mêmes par le biais de conseils municipaux, les planters se voient refuser ce droit qui, pendant plusieurs années, est assumé par le gouverneur et par un conseil à Halifax. Le gouvernement d'Halifax accepte que des représentants de comtés et de cantons se réunissent dans la capitale, mais se réserve le droit de choisir les dirigeants locaux. Les nouveaux arrivants se plient à cette décision, trop occupés à assurer leur subsistance. La plupart restent et améliorent leur sort, beaucoup devenant des meneurs.