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Plantes fourragères

Les ressources fourragères du Canada incluent des pâturages où des plantes sauvages peuvent être mangées par les animaux qui se promènent dans les champs. Les 4 provinces de l'Ouest possèdent 96 p.
Tr\u00e8fle
Certains tr\u00e8fles sont bas et rampants, d'autres peuvent cro\u00eetre jusqu'\u00e0 un 1 m de hauteur (illustration de Claire Tremblay).

Plantes fourragères

Le fourrage réfère aux plantes consommées par les animaux, principalement le bétail. Le fourrage peut être conservé en séchant les plantes pour en faire du foin, il peut être fermenté pour faire de l'ensilage, et la matière séchée est aussi compressée pour faire du foin comprimé en boules ou en cubes (le Canada est un exportateur important de produits compressés). Le climat froid du Canada oblige les éleveurs à nourrir le bétail avec du fourrage conservé pendant l'hiver. La majorité du fourrage utilisé pour l'alimentation du bétail canadien est cultivé et donné à manger aux animaux à même la ferme. Le bétail est en partie nourri de CÉRÉALES, mais l'herbe et les fourrages de LÉGUMINEUSES sont beaucoup moins chers et comptent pour plus de 80 p. cent de la nourriture du bétail au Canada. Le foin produit à partir de cultures est appelé « foin cultivé ». Pendant la première décennie du XXIe siècle, le Canada produisait environ 25 millions de tonnes de foin cultivé annuellement, sur environ 8 millions d'hectares de terrain. L'Alberta est le plus grand producteur, mais on en produit de façon substantielle dans toutes les provinces sauf les Maritimes. Au Québec, on cultive du fourrage sur plus de 60 p. cent des terres agricoles, alors qu'en Ontario, 40 p. cent des terres agricoles y sont dédiées. Au Canada, le rendement annuel moyen de la plupart des fourrages cultivés sur des terres productives est d'environ 4 tonnes de matière sèche par hectare.

Les ressources fourragères du Canada incluent des pâturages où des plantes sauvages peuvent être mangées par les animaux qui se promènent dans les champs. Les 4 provinces de l'Ouest possèdent 96 p. cent des 25 millions d'hectares de pâturage naturel canadien utilisé pour la production de bétail, 82 p. cent du pâturage artificiel (cultivé), 64 p. cent de la superficie de plantes fourragères et 84 p. cent des presque 5 millions de vaches de boucherie (le Canada compte environ 1,3 millions de vaches laitières, le Québec étant le centre principal de production). Les fourrages sont aussi nécessaires pour l'alimentation de presque un million de moutons et de brebis adultes, de plus de 800 000 chevaux, ainsi que de plus petites quantités d'autre bétail.

Légumineuses fourragères
Les plantes de la famille des légumineuses (Fabaceae) sont reconnues pour leur haute teneur en protéines nutritives. Tous les fourrages de légumineuses cultivés au Canada sont originaires de l'Ancien Monde, plus particulièrement de la région méditerranéenne. La LUZERNE (Medicago Sativa) est le fourrage le plus important du Canada (comme de toutes les régions tempérées). Le TRÈFLE rouge (Trifolium pratense) est plus adapté aux sols mal drainés que la luzerne. Le trèfle alsike (T. hybridum) et le trèfle blanc (T. repens) sont aussi largement cultivés. Au moins une autre douzaine d'espèces de légumineuses sont utilisées comme fourrage au pays, mais elles le sont en quantités relativement limitées.

Herbes fourragères
Les herbes (famille des Poaceae) sont l'aliment naturel de la plupart des ruminants. Presque toutes les herbes fourragères sont des cultivars améliorés d'espèces européennes. Différentes herbes sont adaptées pour la culture dans les diverses régions du Canada, dépendamment des sols et des conditions climatiques. La fléole des prés (Phleum pratense) est l'herbe la plus cultivée en dehors des endroits arides des Prairies, et c'est une herbe fourragère dominante dans l'est du Canada. L'agropyre à crête (Agropyron cristatum) est dominante dans l'Ouest, alors que le dactyle pelotonné (Dactylis glomerata) et l'élyme de Russie (Elymus junceus) le sont en Colombie Britannique. Le brome inerme (Bromus inermis) est cultivé dans l'Est canadien et dans les Prairies, tandis qu'on cultive régulièrement le pâturin des prés (Poa pratensis) dans plusieurs régions.

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