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Popescu, Annamaria

Annamaria (née Maria Caliopi) Popescu. Mezzo-soprano (Montréal, 24 février 1961). Diplômée de l'Academy of Vocal Arts, à Philadelphie, en 1987. Annamaria Popescu grandit à Montréal, au sein d'une famille roumaine-canadienne, et chante à l'église orthodoxe, où son père est prêtre.

Popescu, Annamaria

Annamaria (née Maria Caliopi) Popescu. Mezzo-soprano (Montréal, 24 février 1961). Diplômée de l'Academy of Vocal Arts, à Philadelphie, en 1987. Annamaria Popescu grandit à Montréal, au sein d'une famille roumaine-canadienne, et chante à l'église orthodoxe, où son père est prêtre. Elle fréquente le Collège Marianopolis (1977-1979) et l'Université McGill (1979-1983), mais elle quitte McGill avant l'obtention de son diplôme. À Philadelphie (1983-1987), elle étudie à l'Academy of Vocal Arts avec Nancy Williams et Beverly Wolff, et chante avec le chœur de chambre Philadelphia Singers. De retour à Montréal, elle joint l'Atelier lyrique de l'Opéra de Montréal (1978-1990). De 1987 à 1989, elle prend des cours de maître au Britten-Pears School à Aldeburgh, au Royaume-Uni. Plus tard, elle étudie à Paris avec Jean-Pierre Blivet. En 1990, elle fait ses débuts sur scène avec l'Opéra de Montréal dans le rôle d'Ulrica dans Un Ballo in Maschera. En 1993, elle est finaliste au Concours international de musique de Montréal.

Carrière en Europe

Popescu participe à son premier concert en Europe pour Sir Colin Davis, où elle interprète le rôle d'Anna dans Les Troyens, de Berlioz, au Centre Barbican de Londres (1994). Davis l'engage ensuite pour le même rôle à La Scala de Milan. Elle devient la cinquième chanteuse canadienne à s'y produire après Emma Albani, Teresa Stratas, Edith Wiens et Maureen Forrester. Le succès qu'elle connaît à La Scala lui vaut d'obtenir des bourses de carrière du Conseil des Arts du Canada en 1995-1996 et en 1996-1997. Elle choisit alors de poursuivre sa carrière en Europe et, en 1999, elle s'installe à Milan. Ses rôles suivants à La Scala comptent ceux de Meg dans Falstaff, de Mère Jeanne dans Les dialogues des carmélites, de Suzuki dans trois productions de Madama Butterfly, d'Olga dans Eugène Onéguine, de Rosette dans Manon de Massenet, de Mlle Dangeville dans Adrienne Lecouvreur, de Pieretto dans Linda di Chamounix et du page dans Salome

En Europe, Annamaria Popescu chante à Venise (La Fenice), au Florentine Opera, à l'Opéra de Frankfort, à l'Opéra de Toulon ainsi que pour de nombreuses compagnies, entre autres au Portugal et en Espagne. Elle chante aussi à Aldeburgh, en République tchèque ainsi que dans d'autres festivals.

Représentations au Canada

Popescu revient souvent chanter au Canada, entre autres avec le Pacific Opera Victoria (Charlotte dans Werther, 1998), l'Opera Hamilton, l'Opera Lyra Ottawa (Marcellina dans Le Nozze di Figaro, 1995), l'Opéra de Montréal (Annina dans Der Rosenkavalier, 1991; La Ciesca dans Gianni Schicchi, 1991; Olga dans Eugène Onéguine, 1992; Meg Page dans Falstaff, 1994; Zerlina dans Don Giovanni, 1995; La Cieca dans La Gioconda, 1999; Suzuki dans Madama Butterfly, 2007). Elle chante à l'occasion de concerts offerts par les orchestres symphoniques d'Edmonton, de Kitchener-Waterloo, de Montréal, de Québec, de Toronto et de Winnipeg, ainsi qu'avec l'Orchestre du Centre national des arts, l'Orchestre de la SRC à Vancouver, le Chœur Mendelssohn de Toronto et, souvent, avec l'Orchestre Métropolitain, sous la direction d'Agnès Grossman. Elle chante aussi avec les Grands Ballets canadiens (Les Noces) et avec le Chœur Saint-Laurent (Le Messie, 1996) ainsi qu'au Festival international de Lanaudière. En récital, elle est souvent accompagnée par Michael McMahon.

Enregistrements

Popescu enregistre The Garden of the Heart, de R. Murray Schafer, et Complete Songs de Rachmaninov. Au sujet de ce dernier enregistrement, Jonathan Woolf écrit dans MusicWeb International : « La mezzo Maria Popescu possède une voix toute en finesse, une voix souple et uniforme... Elle donne l'impression d'être très attentive non seulement aux courbes mélodiques des arrangements mais aussi à l'intimité parfois morose - mais la plupart du temps introspective - des arrangements qu'elle choisit ». On peut aussi la voir sur les DVD de Nabucco et des Dialogues des carmélites.

Discographie

R. Murray Schafer The Garden of the Heart : Orchestre du Centre national des arts; 1997; SMCD 5173 CBC Records.

Rachmaninov Complete Songs : Howard Shelley, piano, Joan Rodgers et al.; 1996; CHAN 9405 Chandos.

Bibliographie

Colin EATOCK, « Mezzo-soprano Maria Popescu reflects on the road to La Scala », Opera Canada (automne 1996).

« Doubtful Debut », Performing Arts and Entertainment in Canada (automne 1996).

Wah Keung CHAN, « De Montréal à Milan. Quick study : Annamaria Popescu », La Scena Musicale (septembre 2003).