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Rivière Shelburne

La rivière Shelburne, l'une des seules rivières de la Nouvelle-Écosse s'écoulant encore en région sauvage, prend sa source dans la zone de nature vierge Tobeatic, la plus grande région naturelle sauvage encore existante dans les Maritimes.
La rivière Shelburne, l'une des seules rivières de la Nouvelle-Écosse s'écoulant encore en région sauvage, prend sa source dans la zone de nature vierge Tobeatic, la plus grande région naturelle sauvage encore existante dans les Maritimes. D'une longueur de 53 km, elle coule le plus souvent en direction est, traversant une myriade de lacs rocailleux peu profonds, dévalant des rapides et se faufilant paisiblement dans des eaux plus calmes, en passant à travers de vastes étendues de terres humides parsemées de rochers, d'eskers et de forêts intactes, jusqu'au lac Rossignol et à la rivière Mersey. Le long de ses rives se trouvent quelques-uns des derniers vieux peuplements de pins blancs, d'épinettes rouges et de pruches de la province. La rivière porte le même nom que la ville de SHELBURNE, elle-même nommée en l'honneur de Lord Shelburne.

Au XIXe siècle, on « dravait » les billots en l'aval sur la rivière Shelburne. Plus tard, des barrages temporaires ont été érigés sur certains lacs pour « conserver » l'eau jusqu'à la « drave » du printemps. Le canotage sur la rivière a été popularisé pour la première fois en 1908 dans l'ouvrage intitulé The Tent Dwellers (Ceux qui habitent sous la tente), d'Albert Bigelow Paine. Dans ce récit humoristique, Paine décrit une excursion de pêche d'un mois qu'il a faite en compagnie d'un ami et de deux guides mi'kmaq. Aujourd'hui, des canoteurs viennent encore dans la région pour parcourir la route qu'il a décrite.

Le pagayeur d'aujourd'hui y découvrira une rivière sauvage très peu différente de ce qu'elle était quand les Mi'kmaq utilisaient comme voie de transport il y a de cela plusieurs siècles. Depuis 1997, elle est désignée comme faisant partie du RÉSEAU DES RIVIÈRES DU PATRIMOINE CANADIEN.