Le territoire canadien s’est développé le
long des multiples cours d’eau utilisés par les peuples
autochtones, les premiers explorateurs, les marchands
de fourrures et les pionniers. À mesure que le Canada s’est développé,
l’automobile et les routes ont été de plus en plus présentes dans le paysage.
Les sentiers sont presque tombés dans l’oubli, à l’exception des territoires
protégés et des parcs. Aujourd’hui, un nombre croissant de Canadiens
participent aux activités récréatives qu’offrent les sentiers. Ceux-ci sont
soit aménagés par des organismes, comme des parcs, des villes et des Premières
Nations, ou encore laissés à eux-mêmes. En 2010, le Canada comptait
278 576 km de sentiers aménagés, ce qui équivaut à environ
50 fois la largeur du pays, du cap Spear, à Terre-Neuve-et-Labrador,
jusqu’à la frontière entre le Yukon et
l’Alaska. Le Québec
est la province ayant le plus important réseau de sentiers aménagés. On y
trouve un peu plus de 27 % de tous les sentiers canadiens aménagés
(77 030 km).
Le Bruce Trail, près de Limehouse, en Ontario. Le Bruce Trail est
un sentier reliant Queenston, près de Niagara Falls, et Tobermory, sur la
péninsule Bruce.
(« Bruce Trail, Limehouse » par claudiu_dobre est
utilisé sous licence CC
BY-NC-SA 2.0.)
Types de sentiers
Les sentiers prennent différentes formes,
allant du simple sentier laissé à l’état sauvage, comme la Great Divide Trail,
en Alberta,
jusqu’aux très populaires sentiers « urbains » pavés ou pistes
cyclables. Les sentiers ne comprennent parfois qu’une seule piste, comme la
Gold Rush Trail en Colombie-Britannique,
ou sont constitués d’un réseau de pistes. Par exemple, la région de
100 Mile House et Williams Lake, en Colombie-Britannique, abrite un réseau
de sentiers long de 200 km.
Aménagement des sentiers
Beaucoup d’anciens sentiers ont été
améliorés grâce au travail d’organismes bénévoles, tels que la Bruce
Trail Association, en Ontario. L’intérêt croissant pour la création de
nouveaux sentiers a amené différents groupes d’utilisateurs, comme les amateurs
de motoneige,
de randonnée pédestre, de ski de fond et de vélo de montagne, à s’y intéresser
plus activement. De plus, de nombreuses communautés achètent des droits de
passage le long de lignes ferroviaires abandonnées. Il existe en effet un
mouvement très populaire partout au pays, « Du fer au vert », inspiré
du succès obtenu par la Rails Trail Foundation de Washington (DC), où un
programme a été mis sur pied il y a plus de 25 ans afin d’aménager des
sentiers sur les rails des chemins de fer abandonnés.
De nos jours, les sentiers sont des
attractions touristiques populaires et procurent des avantages économiques aux
localités et régions qui promeuvent leur développement et leur entretien. Les
sentiers contribuent également à l’amélioration des terrains urbains et des
abords des rivières détériorés. Il revient à divers groupes, clubs d’entretien
et personnes dévouées de les développer. De plus, de nombreuses communautés
partout au Canada, d’Halifax à Victoria, construisent des pistes cyclables pour
ceux qui souhaitent se rendre au travail à vélo.