Éducation et début de carrière
Camille Thériault naît le 25 février 1955 à Baie-Sainte-Anne, au Nouveau-Brunswick. C’est le fils de Joséphine Martin et de Norbert Thériault, un ancien membre du gouvernement du Nouveau-Brunswick et du Sénat fédéral. Camille Thériault va à l’école à Baie-Sainte-Anne puis obtient un baccalauréat en sciences sociales, avec spécialisation en sciences politiques, à l’Université de Moncton.
À la sortie de l’université, Camille Thériault devient une personnalité incontournable des entreprises et des affaires locales dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Il occupe les postes de vice-président des affaires générales pour la Coopérative des pêcheurs unis des Maritimes et de directeur de la Commission industrielle de Kent. C’est un membre actif du Parti libéral du Nouveau-Brunswick dont il est directeur régional pour la région de Kent.
Politique provinciale
Camille Thériault entre à l’Assemblée législative de la province à l’issue de la victoire historique du premier ministre Frank McKenna, le 13 octobre 1987, lorsque les libéraux emportent tous les sièges de l’Assemblée. Il est alors député de la circonscription de Kent-Sud.
À Fredericton, il est président du Comité des comptes publics de l’Assemblée et membre du Comité permanent des prévisions budgétaires. Réélu le 23 septembre 1991, il devient ministre des Pêches et de l’Aquaculture au sein du Cabinet de Frank McKenna. Il siège également au Conseil de gestion, un comité du Cabinet. En 1994, il devient ministre de l’Enseignement supérieur et du Travail.
Après sa réélection, le 11 septembre 1995, dans le cadre d’un troisième mandat consécutif des libéraux, Camille Thériault est nommé ministre du Développement économique et du Tourisme.
Premier ministre provincial
À la suite de la démission de Frank McKenna en 1997, Camille Thériault est élu chef des libéraux du Nouveau-Brunswick le 2 mai 1998 et prend ainsi la place du chef par intérim et premier ministre Ray Frenette. Il est assermenté au poste de 29e premier ministre de la province le 14 mai 1998 et fait le vœu de poursuivre la politique de création d’emplois du gouvernement McKenna, principalement axée sur le secteur des centres d’appels.
Après un an au pouvoir, Camille Thériault s’engage à la tête des libéraux pour affronter les élections du 7 juin 1999. En tête des sondages au début de la campagne, les libéraux finissent néanmoins écrasés par les progressistes-conservateurs, dirigés par Bernard Lord, qui remportent 44 sièges contre 10 seulement pour les libéraux.
Camille Thériault continue à assumer le rôle de chef de l’Opposition jusqu’à sa démission de l’Assemblée législative le 20 mars 2001. À propos de ses mandats successifs, Camille Thériault reconnaît avoir plus fait en tant que ministre sous Frank McKenna que durant son bref passage au poste de premier ministre : « J’ai fait partie d’un gouvernement qui a transformé le Nouveau-Brunswick et qui a offert treize années de prospérité au Néo-Brunswickois ».
Après la politique
En 2002, le gouvernement fédéral nomme Camille Thériault président du Bureau canadien d’enquête sur les accidents de transport et de la sécurité des transports. À ce poste, il facilite les modifications des procédures de sécurité décidées après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Il restera président de cet organisme jusqu’en 2003.
En 2004, Camille Thériault est nommé président et chef de la direction du Mouvement des caisses populaires acadiennes, une coopérative financière et la plus grande institution financière de l’Acadie. À son poste de président-directeur général, Camille Thériault réussit à faire pression pour changer le nom de l’organisation en UNI Coopération financière, une initiative qui rencontre quelques oppositions à cause de l’élimination de l’adjectif acadienne. Les efforts de Thériault finissent cependant par l’emporter.
Il est nommé au palmarès des meilleurs dirigeants d’entreprises des provinces de l’Atlantique par l’Atlantic Business Magazine en 2009 et en 2013. Il démissionne de son poste en 2016. Plus tard cette même année, Camille Thériault et Bernard Lord – tous les deux anciens premiers ministres et diplômés de l’Université de Moncton – sont nommés coprésidents de la campagne « Évolution » de levé de fonds de l’université visant à recueillir 50