Valérie
Valérie (1969), le premier d'une série de films érotiques maintenant connus sous l'expression « porno sirop d'érable », lance la carrière du réalisateur Denis HÉROUX. Tourné en noir et blanc, le film raconte l'histoire d'une jeune fille (Danielle Ouimet) qui quitte le « couvent » pour s'intégrer à la culture hippie de Montréal; elle devient prostituée avant de connaître le grand amour avec un homme prêt à oublier son passé.
Ce film tire son succès auprès du public québécois du fait qu'il n'est en aucun moment méchant, obscène ou abusif. En réalité, l'attitude d'insouciance de Valérie a des connotations culturelles et politiques positives; celle-ci représente la nouvelle modernité du Québec, rendue possible grâce à la RÉVOLUTION TRANQUILLE. Valérie révèle une légèreté de ton, une innocence et un sens du plaisir propres aux années 60, un antidote aux docudrames ternes alors produits par l'OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA.
Valérie enregistre des recettes au guichet de plus d'un million de dollars, ce qui en fait le plus grand succès cinématographique canadien de son époque.