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Winnipeg

Winnipeg (Manitoba), constituée en ville en 1873, 705 244 (recensement de 2016), 663 617 habitants (recensement de 2011). La ville de Winnipeg est la capitale du Manitoba et sa ville la plus grande. Elle se situe à la confluence de la rivière Rouge et la rivière Assiniboine, 100 km au nord de la frontière du Minnesota. Son nom vient de celui donné par les Cris au lac Winnipeg, situé à 65 km au nord, Win-nipi, qui signifie « eaux troubles ». Winnipeg est un important centre économique et culturel pour les Prairies. Comme Winnipeg est située à mi-chemin entre le Pacifique et l’Atlantique, on la surnomme le « Bull’s Eye of the Dominion » (centre du Dominion). La ville se trouve aussi à la jonction du Bouclier canadien et des Prairies, d’où l’appellation de « Porte de l’Ouest ».

Peuplement

La « Fourche » où la rivière Rouge et la rivière Assiniboine se rencontrent est le site de peuplements autochtones établis il y a près de 6000 ans auparavant. Les premiers occupants sont probablement des chasseurs de gros gibiers qui demeurent dans la région chaque saison pour pêcher et chasser.

À l’an environ 1000 de notre ère, La Fourche est habitée par des personnes de langue algonquienne provenant de l’est et du nord qui y installent un campement pour de longues périodes de temps. À compter de l’an 1300 de notre ère, les Anishinaabe, les Cris et les Nakota (ou Assiniboine) utilisent la région pour la pêche et le commerce lors de leurs rondes saisonnières. La région attire les commerçants de fourrures dès 1738, lorsque Pierre Gaultier La Vérendrye a fait construire Fort Rouge à La Fourche. En 1810, la Compagnie du Nord-Ouest établit un poste de traite des fourrures appelé « Fort Gibraltar », qui sera remplacé par le Fort Gibraltar II, ou Fort Garry, en 1817. À titre de chasseurs, de trappeurs, de commerçants et de fournisseurs, les Cris, les Nakota et les Métis sont essentiels à la traite des fourrures.

Lower Fort Garry
La grande maison, comprenant une résidence pour l'agent principal, plusieurs pi\u00e8ces et une vaste salle \u00e0 manger (avec la permission de la Compagnie de la baie d'Hudson).

Le noyau de la future ville de Winnipeg se développe autour d’un magasin général construit par Henry McKenney en 1862. Le magasin est situé à l’intersection de la piste des coureurs de bois, qui descend le long de la rivière Assiniboine vers Fort Garry, et de la piste qui longe la rivière Rouge en descendant, c’est-à-dire à l’angle actuel de l’avenue Portage et de la rue Main. Jusqu’en 1873, l’année de constitution de la Ville de Winnipeg, la communauté demeure une partie relativement peu importante de la grande colonie de la rivière Rouge. Lorsque le premier conseil municipal se réunit en 1874, la ville ne compte que 3700 habitants et n’est rien de plus qu’un regroupement de cabanes.

Croissance

La rue Main à Winnipeg, au Manitoba, vers 1909.
Rue principale, Winnipeg
Manitoba, en 1879 (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-33881).
Winnipeg, autrefois
Le coeur de la future ville s'est créé au croisement du chemin qui longe la rivière Assiniboine et de celui qui se dirige en aval de la rivière Rouge (avec la permission de la British Library).

L’emplacement stratégique de Winnipeg fait d’elle le point de départ naturel de l’expansion vers l’ouest des réseaux ferroviaires transcontinentaux. Grâce à l’achèvement du chemin de fer Canadien Pacifique, en 1885, la ville est propulsée dans une ère de prospérité et de croissance sans pareille dans l’histoire du développement urbain au Canada. L’afflux massif d’immigrants, le prix élevé du blé, l’abondance des capitaux et l’amélioration de l’agriculture en sol aride contribuent à soutenir cette croissance. La ville devient le centre commercial, administratif et financier de l’Ouest. En 1911, l’industrie manufacturière de Winnipeg occupe le quatrième rang au Canada.

Cette croissance en flèche plafonne en 1914, lorsque la ville fait face à une récession. La grève générale de Winnipeg (1919) laisse des traces, et la crise des années 1930 provoque le déclin des affaires, de l’industrie manufacturière, du commerce de gros et des commandes postales. Des usines ferment leurs portes, et le chômage augmente rapidement. La ville ne se relève pas de cette crise avant la Deuxième Guerre mondiale. La situation s’améliore de beaucoup durant la période de l’après-guerre, mais la croissance est lente et stable à l’inverse de la croissance fulgurante du début du XXe siècle.

Pendant ce temps, la mise en valeur des ressources en pétrole, en gaz, en charbon et en potasse déplace le pouvoir économique vers l’Ouest. Le monopole détenu par Winnipeg sur la commercialisation des produits agricoles et la distribution des biens est maintenant menacé par d’autres villes des Prairies. Toutefois, les ressources traditionnelles de la ville contribuent à soutenir le commerce et son statut comme l’une des grandes villes des Prairies. Aujourd’hui, Winnipeg possède une économie diversifiée qui comprend des compagnies financières, des sociétés d’assurance, des industries manufacturières, des compagnies d’aérospatiale, de transport, de technologies de l’information, des agroentreprises, et des compagnies de meubles et de vêtements.

Paysage urbain

Le découpage des terres riveraines et les routes de traite des fourrures façonnent les premiers tracés de rues. Plus tard, l’élément dominant, la voie ferrée, divise la ville en deux. La plupart des citoyens d’origine slave et juive vivent au nord, tandis que les Anglo-Saxons prospères, qui dominent la vie politique, vivent à l’ouest et au sud. Le commerce a surtout lieu à l’avenue Portage et à la rue Main. Après l’arrivée du Chemin de fer Canadien Pacifique, les industries déménagent des berges de la rivière près de la voie ferrée.

L’architecture de l’époque suit un modèle indigène, dit « la structure de la rivière Rouge », composé de rondins disposés horizontalement et verticalement. Les plus belles maisons et les premiers immeubles publics sont construits en pierre calcaire, dans des styles importés. Après l’arrivée du chemin de fer, Winnipeg commence à ressembler aux autres villes de l’époque. La prospérité entraîne la construction d’immeubles plus ambitieux, comme le célèbre hôtel de ville « pain d’épice », fantaisie victorienne de style baroque, construit en 1886 et démoli en 1962. En 1950, après le débordement de la rivière Rouge, il faut reconstruire une grande partie de la ville. En 1968, on construit un canal de dérivation pour protéger la ville de tels désastres. On le surnomme « Duff’s Ditch » (canal de Duff), du nom de l’ex-premier ministre Duff Roblin. À la suite d’une importante inondation, en 1997, qui passe à peu de choses près de faire déborder le canal de dérivation, on agrandit le canal pour lui permettre de supporter le type d’inondation qui n’arrive qu’une fois tous les 700 ans. Le premier centre commercial important est construit en 1959. Au cours des années 1960 et 1970, Winnipeg connaît une évolution constante. Le paysage urbain se transforme presque entièrement : on construit un nouvel hôtel de ville, un centre des congrès et le Centre du centenaire, abritant un planétarium, une salle de concert et un musée. De nombreux hôtels tout en hauteur, des banques et des immeubles de bureaux modifient le profil de la ville, et de nouveaux parcs industriels accueillent les industries.

À la fin des années 1980, d’autres changements importants ont lieu. La célèbre avenue Portage du centre-ville de Winnipeg est complètement réaménagée pour installer de nouveaux immeubles d’appartements et de bureaux, un centre commercial important et un réseau de passages piétonniers couverts, qui relie une bonne partie du centre-ville. On fait aussi appel à des fonds publics et privés pour réaménager beaucoup de quartiers, y compris Chinatown, dans le centre-ville, le quartier italien, le long de l’avenue Corydon, et le quartier de la Bourse du centre-ville, l’un des quartiers d’anciens entrepôts du début du XXe siècle les mieux conservés en Amérique du Nord.

En 1987, les gouvernements fédéral et provincial et la ville de Winnipeg procèdent au réaménagement du secteur de La Fourche, qui était un dépôt de rails et un site industriel depuis les années 1870. Lorsque la région est réaménagée et ouverte au public, en 1989, La Fourche donne accès au secteur riverain pour la première fois depuis des décennies. La Fourche est maintenant la plus grande attraction touristique de la ville. Il s’agit d’un espace public qui inclut un parc interactif, des édifices historiques, un planchodrome et un port historique.

Au cours des années 2000, des efforts sont déployés pour réaménager le centre-ville de Winnipeg. En 2001, le pont Provencher, qui relie le centre-ville de Winnipeg à Saint-Boniface, est achevé. Deux ans plus tard, on y ajoute une passerelle pour piétons. La réouverture de la bibliothèque Millennium, en 2005, après des rénovations totalisant 18 millions de dollars, et la création de Waterfront Drive, un quartier résidentiel au centre-ville, contribuent à la vitalité du cœur du centre-ville.

Population

Ville petite, dense et homogène du point de vue ethnique à ses débuts, Winnipeg se transforme en une grande ville cosmopolite à mesure qu’elle prend de l’expansion. Sa croissance est stable, sauf une augmentation rapide vers 1880. On la doit surtout à l’arrivée d’immigrants britanniques et de l’Ontario. Ces premiers groupes d’immigrants sont majoritaires jusqu’après 1945, malgré l’arrivée de nouveaux groupes. Par ailleurs, de 1900 à 1913, la croissance est phénoménale. Ainsi, en 1911, Winnipeg est la troisième ville en importance du Canada. Cette croissance rapide est source de tensions pour la ville, qui fait face à de sérieux problèmes de santé publique et de prestation de services.

Cependant, le problème le plus grave est le choc des valeurs entre les groupes fondateurs et les immigrants, dont un grand nombre sont d’origine slave et juive et ne rentrent pas dans le moule anglo-canadien. Il s’ensuit une discrimination qui va de la ségrégation en matière de logement à la discrimination à l’embauche et à la destruction des propriétés. Les membres de la majorité, enfoncés dans leurs préjugés, perçoivent les immigrants comme une menace. Par conséquent, en 1920, Winnipeg renferme des communautés ethniques isolées et souvent hostiles. Avec le déclin de l’immigration, de 1920 à 1960, et le rôle accru de l’augmentation naturelle de la population, les tensions s’estompent. L’élection de l’Ukrainien Stephen Juba au poste de maire, en 1956, en est l’illustration. Un nombre croissant de personnes n’appartenant pas au groupe anglo-saxon accèdent au conseil municipal et à d’autres postes publics.

Dans les années 1960, la population de la ville même diminue au profit des municipalités de banlieue. En 1972, Winnipeg et ses municipalités, y compris les nombreux francophones de Saint-Boniface, fusionnent en une ville communément nommée « Unicity » (Unicité). Après 2006, la population augmente de façon importante en grande partie grâce à l’immigration. Winnipeg devient plus cosmopolite d’une décennie à l’autre. Elle est maintenant l’une des villes les plus diversifiées du Canada du point de vue ethnique. Bien que, selon le recensement de 2016, plus de la moitié de la population se dit d’origine anglaise, écossaise ou canadienne, en 2011, les minorités visibles comptent pour près de 28 % de la population de Winnipeg. La communauté philippine est de loin le groupe de minorité visible le plus important, représentant 10.6% des résidents de la ville. Les groupes qui suivent sont les communautés sud-asiatique, noire et chinoise. Winnipeg accueille aussi une grande population autochtone, les Métis représentant la moitié de ce groupe.

Économie

Winnipeg domine l’économie du Manitoba. La ville produit la majorité des biens manufacturés et représente la grande partie des ventes au détail. Elle demeure avant tout un centre de transport majeur, puisqu’on y compte des liaisons ferroviaires et aériennes importantes. Les sièges sociaux de plusieurs compagnies importantes de transport par camion du Canada s’y trouvent, aussi une base des Forces canadiennes. Toutefois, l’économie se diversifie grâce à de solides industries d’exportation et de fabrication, qui la protègent des hauts et des bas des cycles économiques et qui favorisent une économie stable, mais à la croissance plus lente. Le secteur public est un important employeur, et les industries des sciences de la vie, des technologies de l’information et des communications, de la fabrication de pointe et de l’aérospatiale aident à créer des employés au cours des dernières années. La vente au détail, les services alimentaires, le service à la clientèle et le soutien au bureau sont également des domaines où les emplois ne manquent pas. La ville demeure l’administration centrale de l’industrie céréalière au Canada. Elle comprend aussi la seule bourse des marchandises du pays, ICE Futures, anciennement la Bourse des marchandises de Winnipeg. Winnipeg demeure un important centre financier et d’expertise en assurances. La société de financement IGM Financial Inc. et Great-West Life Assurance Co., la plus grande compagnie d’assurances au Canada, ont leur siège social dans la ville.

Administration et politique

Jusqu’en 1920, un maire et 14 échevins représentant 7 quartiers dirigent Winnipeg. En 1920, après la grève générale, on remanie arbitrairement les quartiers en fonction des intérêts des entreprises pour empêcher les représentants syndicaux de prendre la direction du conseil municipal. Cette manœuvre réussit, car malgré l’élection de quelques maires et échevins de gauche, le parti appelé « ligue des citoyens » conserve la majorité. Le puissant Board of Control, créé en 1907, est un organe exécutif élu par l’ensemble de la ville plutôt que les quartiers. Il est représentatif du mouvement des réformes urbaines de l’époque, et concentre les pouvoirs dans les mains d’un petit groupe d’élite du milieu des affaires. Le maire et quatre superviseurs, élus pour un mandat d’un an, s’occupent des travaux d’ordre exécutif. Ce conseil est aboli en 1918.

La réforme suivante n’a lieu que dans les années 1960, lorsque Winnipeg met d’abord en place une administration métropolitaine, puis une administration unifiée à un seul palier. Bien que la division de la région en un certain nombre de juridictions rende difficile la prestation de soins et la gestion des affaires municipales, ce n’est que dans les années 1950 qu’on franchit la première étape menant à une administration régionale. En 1960, on adopte la Loi sur la Ville de Winnipeg, qui crée un nouveau regroupement de sept villes, cinq municipalités de banlieue et un village.

On attribue à la Metropolitan Corporation of Greater Winnipeg la responsabilité unique des services d’urbanisme, de transport et de zonage, de construction et de lutte contre les inondations, mais bien des municipalités en sont insatisfaites. En 1972, par la création d’Unicity, le gouvernement provincial remplace les municipalités régionales par un conseil municipal de 51 membres, qui gouverne un territoire urbain de 550 000 personnes. Ainsi, Winnipeg devient la première grande ville nord-américaine à dépasser l’étape des administrations métropolitaines à plusieurs paliers pour former une administration unique.

On étudie en détail le format originel de la ville unique, ce qui mène à d’autres réformes telles que la réduction de la taille du conseil, qui passe de 51 à 30 membres à temps partiel, incluant le maire. En 1992, à la suite des recommandations de la Winnipeg Wards Boundaries Commission, le gouvernement provincial modifie à nouveau la Loi sur la Ville de Winnipeg pour en redéfinir de façon importante la structure politique. On modifie à nouveau les frontières des quartiers, et le conseil ne compte plus que de 16 membres à temps plein, y compris le maire. En 2002, la province adopte une nouvelle charte de la ville de Winnipeg, qui raccourcit et clarifie la loi de 1992, tout en donnant à la ville une plus grande flexibilité et de nouveaux pouvoirs, comme l’établissement de commissions de planification et la création de programmes de financement par de nouvelles taxes. Winnipeg a eu de nombreux maires remarquables depuis la création de l’Unicity. Stephen Juba, qui devient maire en 1956, est un maire populiste et occupe son poste jusqu’en 1977, lorsque Robert Steen, soutenu par Stephen Juba, est élu. Malheureusement, Robert Steen décède à la suite d’un cancer, deux ans seulement après être devenu maire. L’adjoint au maire William Bill Norrie devient alors maire intérimaire, jusqu’à ce qu’il soit élu lors d’une élection partielle peu de temps après. William Norrie est réélu à quatre reprises et occupe son poste jusqu’en 1992. Il est à la tête du réaménagement du centre-ville et souffle un vent de rajeunissement sur La Fourche et le quartier nord de l’avenue du Portage.

Susan Thompson, inconnue à l’époque, surprend tout le monde en gagnant la course à la mairie, en 1992, devenant ainsi la première femme maire de Winnipeg. Elle est réélue en 1995, et fait preuve de bonne gestion lors de l’« inondation du siècle », en 1997. Elle apporte à Winnipeg d’importants événements, dont les Jeux panaméricains et le Championnat mondial de hockey junior. Susan Thompson est remplacée en 1998 par Glen Murray, le premier maire à reconnaître ouvertement son homosexualité au Canada.

Glen Murray joue un rôle important dans la Fédération canadienne des municipalités et est à la tête d’une campagne pour transférer une partie des revenus de la taxe fédérale sur l’essence aux municipalités afin de soutenir les programmes d’infrastructure. En 2004, Glen Murray quitte ses fonctions pour se présenter aux élections en tant que candidat du Parti libéral dans le quartier de Charleswood, à Winnipeg. Sam Katz, qui immigre avec sa famille d’Israël en 1951, l’emporte sur quatre politiciens d’expérience et devient le premier maire juif en 2004. Il est réélu en 2006 et à nouveau en 2010. Au cours de son troisième mandat, Katz se retrouve au cœur de la controverse en raison d’allégations de conflit d’intérêts.

Lors de l’élection de 2014, Katz choisi de ne pas se représenter, ouvrant la voie à Brian Bowman, un avocat en pratique privée devenu politicien. Celui-ci remporte près de 48 % des votes. D’origine métis, Bowman est probablement le premier maire autochtone de l’histoire de Winnipeg.

Vie culturelle

Winnipeg est depuis longtemps le centre culturel important et dynamique des provinces des Prairies. Elle est réputée dans les domaines de la littérature, des sports, de la religion, de la musique, de l’éducation et des arts. Elle est le bassin d’un groupe d’auteurs florissants connus à l’échelle internationale, comme Sandra Birdsell. Il existe de nombreux romans anciens dont l’action se déroule à Winnipeg, ou qui sont écrits par des romanciers qui y ont vécu, y compris Carol Shields, Jack Ludwig, John Marlyn, Dorothy Livesay, Adele Wiseman, Margaret Laurence et Patricia Blondal.

Winnipeg abrite le célèbre Canada’s Royal Winnipeg Ballet et la Winnipeg Art Gallery, qui possède la plus vaste collection d’art inuit contemporain au monde. Le théâtre y est solidement implanté avec notamment le Manitoba Theatre Centre, l’un des théâtres régionaux les plus importants en Amérique du Nord, et le Rainbow Stage, le plus ancien théâtre permanent de plein air du Canada, sans compter plusieurs autres entreprises théâtrales et le Winnipeg Fringe Theatre Festival, un événement annuel.

Hôte permanent de l’Orchestre symphonique de Winnipeg, des Winnipeg’s Contemporary Dancers, de la Manitoba Opera et du Manitoba Chamber Orchestra, Winnipeg accueille aussi plusieurs festivals annuels, dont le Winnipeg International Jazz Festival, Folklorama et le célèbre Winnipeg Folk Festival, qui a lieu juste au nord de la ville. On y trouve aussi un milieu cinématographique dynamique, qui comprend le Winnipeg Film Group, de renommée mondiale. Le musée du Manitoba (anciennement le Musée manitobain de l’homme et de la nature), le musée interactif, le Manitoba Children’s Museum et le nouveau Musée canadien pour les droits de la personne se trouvent aussi à Winnipeg. Les Archives provinciales, la Monnaie royale canadienne et le Lower Fort Garry (voir Fort Garry, Lower), une restauration historique située au nord de la ville, sont d’autres importantes attractions touristiques. Elle possède aussi l’Assiniboine Park Zoo et un ensemble étendu de parcs.

Dans le domaine des sports, Winnipeg est surtout reconnue pour le curling et le football. De 1928 à 1993, ses équipes de curling remportent le championnat canadien au moins 12 fois et sont l’hôte du Championnat du monde de curling en 1991 et en 2003. Les Blue Bombers de Winnipeg gagnent la Coupe Grey 10 fois entre 1935 et 1993. En 1972, les Jets de Winnipeg font leur entrée dans l’Association mondiale de hockey, puis dans la Ligue nationale de hockey en 1979. Après la saison 1995-1996, l’équipe est vendue et déménage à Phoenix, en Arizona. Cependant, la LNH revient à Winnipeg en 2011 lorsque True North Sports & Entertainment achète les Thrashers d’Atlanta, qui éprouvent des difficultés, et les déplace à Winnipeg. Les partisans sont enchantés, et la ville retrouve ses Jets de Winnipeg. En 1967, Winnipeg est l’hôte des 5e Jeux panaméricains et le fait de nouveau en 1999.

L’Université du Manitoba, fondée en 1877, l’Université de Winnipeg, fondée en 1871 sous le nom « Manitoba College », l’Université de Saint-Boniface, fondé en 1918, le Red River College, le Concord College, le William & Catherine Booth College et le Providence College, tous fondés plus récemment, se trouvent à Winnipeg. La ville compte également de nombreux établissements spécialisés, comme la Manitoba School for the Deaf et le South Winnipeg Technical College. La ville compte deux journaux, le Winnipeg Free Press, fondé en 1872, et le Winnipeg Sun, fondé en 1980, plusieurs stations de télévision et de nombreuses stations locales de radio.

Winnipeg

Population (ville)

705 244 (2016)

Population (RMR)

778 489 (2016)

Rang au Canada

7

Année d’incorporation

1873

Superficie

464,33 km2

Altitude

229 m

Température moyenne quotidienne en juillet

19,69 ⁰C

Température moyenne quotidienne en janvier

-16,39 ⁰C

Précipitations annuelles

521,06 mm

Heures d’ensoleillement par année

2352,87

Lecture supplémentaire

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