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Women's Musical Club of Toronto

Women's Musical Club of Toronto. Fondé vers 1898, à l'initiative de Mme George Dickson, principale du Saint Margaret's College For Ladies (et première présidente du club), de Mme Sanford Evans, pianiste, et de Mary Smart, chanteuse, qui organise par la suite la première société chorale du WMCT.

Women's Musical Club of Toronto

Women's Musical Club of Toronto. Fondé vers 1898, à l'initiative de Mme George Dickson, principale du Saint Margaret's College For Ladies (et première présidente du club), de Mme Sanford Evans, pianiste, et de Mary Smart, chanteuse, qui organise par la suite la première société chorale du WMCT. Le club présente ses premiers concerts en 1899 et en offre plus de 20 chaque saison au cours des premières années. Les interprètes sont alors des membres actifs du club - quelque 60 femmes qui sont professeures et musiciennes. De tels concerts sont aussi ouverts à environ 300 membres associés et à des invités de l'extérieur de la ville à un prix d'admission de 25 cents. Il y a en outre quelques concerts publics, à 25 cents pour les non-membres, et un ou deux récitals hors série donnés en soirée par des artistes de l'extérieur, tels que la pianiste américaine Olga Samaroff qui se produit en 1908 et le Quatuor à cordes suisse Flonzaley qui joue en 1911. Dans les années 1920, le club ne présente plus que six ou huit concerts par an et, à l'exception des dernières années de la Deuxième Guerre mondiale où ils sont interrompus, cette politique est maintenue jusqu'en 1977, année où la série est réduite à cinq concerts annuels.

En plus de présenter des chœurs, des ensembles de chambre et des solistes, le club parraine également, à l'occasion, des programmes consacrés à la danse. Au cours des 30 premières années, les concerts sont tenus à divers endroits dont la salle de concert du TCM (RCMT), le Masonic Hall et l'Uptown Theatre. Plus tard les manifestations prennent place au Hart House Theatre (1929-1942), à l'Eaton Auditorium (1946-1977), à l'église presbytérienne Saint Andrew's (1977-1979), à la Christ Church Deer Park (1979-1985) et au Walter Hall de l'Université de Toronto (1985 -).

Le WMCT s'intéresse toujours aux jeunes exécutants : sa section des jeunes (fl. années 1920) et son Rehearsal Club (1931-1947) leur fournissent à la fois un encouragement et des occasions de se produire. De plus, il institue en 1930 un fonds destiné à financer des bourses; la première est accordée à Betty-Jean Hagen en 1951. En 1955, cette bourse est appelée Mary Osler Boyd Award, en mémoire d'une ex-présidente du club. Le club crée aussi une bourse annuelle au RCMT en 1975 et la bourse Joan B. Wilch (chant) à l'Université de Toronto en 1984. La bourse Ottilie M. Gunning (piano) est créée en 1992 et, en 1993, les prix Osler Boyd et Wilch sont combinés pour créer la bourse d'admission du Women's Musical Club of Toronto pour les étudiants entrant dans le programme d'interprétation de l'Université de Toronto. En 2002, le WMCT crée la bourse de recherche du Women's Musical Club of Toronto et de la Women's Musical Club of Toronto Centennial Foundation, remise aux diplômés en interprétation de l'Université de Toronto.

Au cours de la saison de son 90e anniversaire (1987-1988) le club présente des concerts de cinq de ses anciens boursiers : Robert Aitken (duo Aitken-Goodman), John Dodington (avec Catherine Robbin), Edmond Agopian-Lascu, Bonnie Silver (avec Norbert Kraft) etJane Coop. La recette d'un concert spécial des King's Singers, à Massey Hall le 4 décembre 1987, contribue à établir le prix du club pour l'avancement des carrières (Career Development Award, un prix en argent et des occasions de se produire en public). Offert tous les deux ans pour des interprétations dans diverses catégories, il est décerné pour la première fois en 1989 à la pianiste Francine Kay. Parmi les autres récipiendaires, on compte James Ehnes, Karina Gauvin, Yegor Dyachkov et Sonia Chan.

Parmi les nombreux autres interprètes canadiens qui se font entendre au WMCT figurent le Quatuor à cordes Hart House (1925), Paul de Marky (1926), Éva Gauthier (1926), Jeanne Dusseau (1927), Harry Adaskin (1927, 1933), Ellen Ballon (1928), Ida Krehm (1939), la Petite symphonie de Montréal dirigée par Bernard Naylor (1947), Zara Nelsova (1947, 1951), le Quatuor à cordes Parlow et sir Ernest MacMillan (1948), les Saint Mary Magdalene Singers (1949), Donna Grescoe (1950), Glenn Gould (1953), Betty-Jean Hagen (1953), Maureen Forrester (1956), Ray Dudley (1957, Donald Bell (1958, 1959, 1967), l'Orchestre de chambre McGill (1960), John Boyden (1961, 1963), Anton Kuerti (1963, 1965, 1969), les Festival Singers (1964), Bouchard et Morisset (1966), Ronald Turini (1967), le Quatuor à cordes Orford (1968), Tsuyoshi Tsutsumi (1971), Louis Quilico (1973), William Douglas (1977) Mireille Lagacé (1984), Jane MacKenzie (1984) Angela Hewitt (1985), Chantal Juillet (1986), Alain Lefèvre (1989), Michael Schade (1992), Russell Braun (1992), Michael Injae Kim (1995), Measha Brüggergosman (2000) et David Jalbert (2004).

Au nombre des artistes étrangers, dont plusieurs font leurs débuts à Toronto, signalons Myra Hess (1923), Wanda Landowska (1926), Joseph Szigeti (1926, 1927), Gregor Piatigorsky (1930), Nathan Milstein (1934), Andrés Segovia (1936, 1949), Marian Anderson (1936, 1937), Rosalyn Tureck (1948, 1949, 1958, 1960), Francis Poulenc et Pierre Bernac (1950), Dietrich Fischer-Dieskau (1955, 1956), le Quatuor à cordes hongrois (1956, 1969), I Solisti di Zagreb (1957, 1977), Leontyne Price (1957, 1959), le Quatuor à cordes Juilliard (1965, 1967, 1972), le Quatuor à cordes Guarneri (1969), Elly Ameling (1970), les King's Singers (1974), le Deller Consort (1977), Mitsuko Uchida (1980), Shmuel Ashkenasi (1981), Sylvia McNair (1985), Michala Petri (1988), The King's Consort (1991), London Winds (1993), le Quatuor à cordes Amati, le Quatuor à cordes Daedalus (2002), l'Ensemble baroque Camerata Köln et le Quatuor Lark (2005).

Le Women's Musical Club of Toronto commande des œuvres des compositeurs canadiens Jacques Hétu (Fantasy for Piano, 1997), Donald Coakley (Fanfare for a Festive Anniversary, 1998) et Chan Ka Nin (Rhythm of Life, 2005). Le matériel archivé du club est conservé à la Toronto Reference Library.

Bibliographie

Helen GOUDGE, Look Back in Pride : a History of the Women's Musical Club of Toronto (Toronto 1972).

John KRAGLUND, « Women's Musical Club continues its tradition with top-notch talents », Globe and Mail (Toronto, 20 avril 1987).

John B. WITHROW, « Celebrating 90 years », Bravo (sept.-oct. 1987).

Robin ELLIOTT, Counterpoint to a city : the first one hundred years of the Women's Musical Club of Toronto (Toronto 1997).

Hanna et Fred FEUERRIEGEL, History of concerts and performers of the Women's Musical Club of Toronto, 3e édition (Toronto 2003).