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À Toronto : Grenadier Pond, High Park

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Pêche dans Grenadier Pond
Grenadier Pond, 2012

« De tous les grands héros du monde, personne ne leur arrive à la cheville »

Quelques jeunes ayant grandi dans High Park n’ont jamais entendu l’histoire selon laquelle l’étang Grenadier tirerait son nom du bataillon britannique des Grenadiers qui, durant la guerre de 1812, aurait péri noyé dans ses eaux glacées. L’histoire, romancée dans la « Ballad of Grenadier Pond », est bien sûr fausse. En effet, on estime plutôt que l’étang a été nommé en l’honneur de la garnison établie tout près, à fort York. Malgré tout, cette petite étendue d’eau a un long passé dans la région. Il est source de glace avant que la réfrigération ne devienne monnaie courante et sert pendant longtemps aux Canadiens amateurs de pêche, de hockey, de curling, de natation et de navigation. Aujourd’hui, bon nombre de ces activités sont restreintes pour des raisons environnementales.

L’étang Grenadier était jadis bien plus vaste qu’il ne l’est aujourd’hui; la surface de son bassin versant en effet s’étendait sur 47,7 hectares jusqu’au nord de l’avenue St. Clair, soit 24,5 hectares de plus qu’aujourd’hui. À mesure que Toronto se développe, toutefois, le système de drainage est dévié, créant une baisse substantielle du débit d’eau dans l’étang. Après 1947, environ 4,45 hectares sont remplis pour construire la « voie de la Reine » (Queensway Avenue). La route détruit une partie du grand marais qui bordait l’extrémité sud de l’étang.

Dès les années 1990, on met en place des mesures pour réparer les dégâts faits à l’étang. La ville rénove et agrandit l’étang Wendigo à l’extrémité nord en 1999 afin qu’il retienne les eaux pluviales et permette aux sédiments et aux contaminants de décanter. La fin des années 1990 marque aussi la destruction des bordures de béton autour de l’étang. Les rives naturelles, pour la plupart revitalisées, sont maintenant garnies d’une grande variété de joncs, de laiches et de fleurs sauvages qui améliorent la qualité de l’eau et de l’habitat piscicole.

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