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À Toronto : l’ouragan Hazel

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Sauvetage en rivière
L'ouragan Hazel

« L’ouragan Hazel dévaste Toronto »

L’ouragan Hazel fut l’un des orages tropicaux les plus dévastateurs et les plus imprévisibles de tout le XXe siècle. Il est repéré pour la première fois dans les Caraïbes le 5 octobre 1954. Il s’abat alors sur Haïti puis sur les Carolines. L’ouragan frappe Toronto le 15 octobre avec des vents de 124 km/h et des pluies record.

À 19 h, les vents s’apaisent, mais le pire est encore à venir. Les plaines inondables des rivières de Toronto, déboisées et déjà saturées en eau après plusieurs jours de pluie, ne peuvent en effet contenir le déluge d’eau qui s’abat dans la région. La rivière Humber sort alors spectaculairement de son lit et arrache plusieurs maisons de leurs fondations, tuant plus de 30 personnes juste sur la promenade Raymore.

De nombreuses opérations de secours sont courageusement lancées dans les rivières dont le courant met en danger les sauveteurs sur leurs bateaux. À Weston, l’agent de police Jim Crawford, qui n’est pas en service, et Herb Jones, un entrepreneur, risquent leur vie sur la rivière Humber en furie et parviennent à sauver 50 vies. Cinq pompiers de la caserne de Kingsway-Lambton sont tués alors qu’ils essaient de secourir les passagers d’une voiture piégée par les eaux montantes de la rivière Humber.

En tout et pour tout, l’ouragan Hazel laissera derrière lui 81 tués à Toronto, ainsi que 1 900 familles sans abri et plus de 25 millions de dollars de dégâts.

Le bilan humain et le manque évident de préparation font que les municipalités locales et la Province s’allient à la suite de la catastrophe pour développer un plan détaillé de contrôle des inondations et de conservation de l’eau qui va transformer la région. L’acquisition par les pouvoirs publics de plusieurs terres dans la vallée et les restrictions mises en place concernant les développements dans les plaines inondables ont permis de préserver de nombreux et précieux espaces verts dans la ville et ses alentours.

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