À Toronto : le parc Tommy Thompson

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

« Aménagement accidentel d’un coin sauvage »

On pourrait l’appeler le coin sauvage par accident. Lorsque les travaux débutent sur le Leslie Street Spit en 1959, la Commission du port de Toronto prévoit d’utiliser la langue de terre comme un brise-lames en prévision de l’extension à venir du port. L’augmentation prévue des activités d’expédition ne se réalisera jamais, mais la terre et les débris provenant de la construction des gratte-ciel et du métro s’accumulent pour former une péninsule de cinq kilomètres de long. En 1973, la plus grande partie du terrain est transférée à l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région. La zone ouvre toutes les fins de semaine au public qui peut ainsi explorer la faune et la flore qui ne cessent de s’y développer.

Plusieurs projets visant à construire des hôtels, des marinas et des parcs d’attractions le long de la jetée sont proposés, mais la confusion entourant l’administration de ces terres et les efforts de leurs défenseurs tels que Friends of the Spit font que la zone se transforme, comme l’écrit le chroniqueur du Toronto Star Christopher Hume, en « une décharge retournée à l’état sauvage, une réserve naturelle par accident… mais par-dessus tout, un énorme atout pour les résidents ». Les opérations de remblai continuent à restreindre l’accès du public aux fins de semaine. Durant ces deux jours, le parc Tommy Thompson (le nom officiel de la jetée choisi en l’honneur du premier commissaire des parcs du Grand Toronto qui encourage les gens à « marcher sur les pelouses ») voit défiler les visiteurs venus s’évader temporairement du béton de la ville.