Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Conditions insalubres à l’ombre du vieil hôtel de ville »
Un rapport publié en 1911 sur le problème des taudis de la ville s’en prend aux riches Torontois : « La vérité c’est que la moitié d’entre eux non seulement ne sont pas au courant, mais ils ne veulent surtout pas que les détails peu plaisants de la vie et de la souffrance des classes défavorisées viennent déranger leur bonne conscience ».
L’hôtel de ville de Toronto a longtemps résisté à entreprendre les réformes de santé publique qui s’imposent dans tout centre industriel au tournant du siècle. Le médecin-hygiéniste nouvellement nommé, Dr Charles Hastings – un obstétricien converti en défenseur de la santé publique après la mort de sa fille en bas âge suite à une intoxication par du lait contaminé – commande cependant une étude approfondie.
Les inspecteurs délégués par Charles Hastings parcourent alors les quartiers rudes et agités tels que The Ward, qui s’étend de la rue College à la rue Queen, et de la rue Yonge à l’avenue University. Connu à l’époque pour être le pire taudis de la ville, The Ward contient un grand nombre de lieux de vie sordides dont la location à bon marché attire les immigrants nouvellement arrivés d’Asie ou d’Europe de l’Est ou du Sud.
Les inspecteurs visitent plus de 5 000 habitations, notent par écrit tout ce qu’ils voient et sentent, des toitures qui fuient au papier peint qui se décolle en passant par les toilettes extérieures qui débordent. Ils effectuent souvent leurs visites tard dans la soirée pour pouvoir dénombrer plus précisément le nombre de résidents présents sur les lieux – souvent des immigrants célibataires, mais aussi des familles — qui partagent les hôtels sordides surpeuplés.
Illustré de photographies dramatiques, le rapport choquant publié en 1911 permet au département de la Santé publique de la Ville d’engager de profondes réformes, notamment l’adoption d’une législation plus stricte sur le logement, de plusieurs mesures pour la salubrité des aliments et de nouveaux programmes d’éducation. Lors du départ à la retraite de Charles Hastings en 1929, Toronto est devenu un leader mondial en matière de réforme de la santé publique.
Eaton Centre et d’innombrables autres centres commerciaux à travers le Canada (Voir centre commercial).