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Académie royale des arts du Canada

Depuis le début des années 70, les artistes canadiens ont à leur disposition des lieux d'exposition très diversifiés, mais avant ce développement de date assez récente, le service le plus important rendu par l'Académie à l'art canadien est son concours annuel de création.
Descente en toboggan
Pr\u00e8s de Montréal, au Québec, en 1850; aquarelle de J. Duncan (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada/C-40254).

Académie royale des arts du Canada

L'Académie royale des arts du Canada (ARC) est fondée en 1880 par l'Ontario Society of Artists, en collaboration avec l'Art Association of Montreal, sous le parrainage du gouverneur général, le marquis de Lorne, ainsi que de son épouse, Son Altesse Royale la princesse Louise. Il s'agit du plus ancien regroupement national d'artistes professionnels au Canada. Parmi les 26 membres fondateurs figurent les peintres, les architectes et les designers les plus doués du pays, dont Lucius R. O'BRIEN (premier président), connu pour la luminosité et la majesté de ses paysages, tel Sunrise on the Saguenay, W. G. Storm, l'architecte qui a construit l'Osgoode Hall et la cathédrale St. James de Toronto, et Napoléon BOURASSA, apprécié entre autres pour les murales qu'il a peintes dans l'église Notre-Dame de Montréal. Le but premier de l'Académie est de promouvoir les arts visuels et sa première initiative est la fondation de la MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA à Ottawa par la création d'une collection de morceaux de réception. Chaque membre doit faire don d'une oeuvre d'art à l'occasion de son élection. Malgré le fait que le Parlement adopte, en 1913, une loi pour constituer la Galerie nationale, une loi qui coupe officiellement les liens entre l'Académie et la Galerie nationale, les artistes continuent d'y déposer des oeuvres jusqu'en 1976. Une deuxième initiative importante est la mise sur pied de cours de dessin axés sur le modèle vivant à Ottawa, à Montréal et à Toronto, et plus tard à Hamilton, à Winnipeg et à Halifax, cours qui ne sont offerts dans aucun programme d'arts visuels à l'époque.

Depuis le début des années 70, les artistes canadiens ont à leur disposition des lieux d'exposition très diversifiés, mais avant ce développement de date assez récente, le service le plus important rendu par l'Académie à l'art canadien est son concours annuel de création.

Ce concours constitue une vitrine prestigieuse où les oeuvres des nouveaux talents sont exposées à côté de celles des plus grands artistes du pays. Du jeune peintre Homer WATSON en 1880, en passant par le Groupe des Sept dans les années 1920, à l'artiste graphique Allan Fleming et à l'architecte Arthur ERICKSON, les peintres Harold TOWN du GROUPE DES ONZE, de même que Jean Paul RIOPELLE des AUTOMATISTES du Québec dans les années 60, c'est toute l'histoire de l'art canadien qu'on retrace en suivant l'évolution de ces expositions.

Depuis 1970, l'Académie a élargi ses horizons de manière à inclure toutes les disciplines artistiques. Avec presque 700 membres éparpillés partout au pays, l'Académie continue de mener à bien sa mission, celle de promouvoir les arts visuels par un programme d'expositions et de publications. Sous la direction du président Ernest Annau, architecte, l'Académie a rempli son mandat d'encourager les arts visuels au pays par le truchement de programmes d'expositions et de publications, y compris Arts2000, un hommage national à l'art, au design et à l'artisanat contemporains du Canada.