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Alain Stanké

Alain Stanké (Kaunas, Lituanie, 1934); Alain Stanké, dont le nom véritable est Aloyzas-Vytas Stakevicius, est déporté dans un camp de concentration d'Allemagne à l'âge de 10 ans puis émigre à Paris pour y parfaire ses études.

Il arrive au Québec en 1951 et étudie en littérature et traduction tout en travaillant dans le domaine des communications parfois pour des journaux (Le Petit Journal,Photo Journal, Perspectives) parfois pour des magazines (Maclean's) parfois aussi pour des réseaux de télévision (Radio-Canada, Télé-Métropole).

Sa carrière

Au cours des années 60, Alain Stanké produit une émission d'humour à la télévision qui aura un succès incroyable et fera de lui une vedette très connue. Ces émissions seront produites sur les ondes de Radio-Canada de 1961 à 1967 puis une nouvelle série de 93 émissions sera produite par la même chaîne de 1985 à 1988. Parallèlement, il poursuit son travail de journaliste et ses différents reportages sont publiés par les plus importants journaux et revues du Québec et du monde (via New-York Times Syndicataion). N'oublions pas son rôle comme correspondant canadien du quotidien France-Soir et du Figaro Magazine. Pour le lancement de ce prestigieux magazine, Richard Nixon lui a accordé une entrevue exclusive concernant l'affaire du Watergate.

De 1961 à 1971, Alain Stanké dirige Les Éditions de l'Homme. En 1971, il lance Les Édition La Presse puis il fonde sa propre maison d'édition en 1975, Les Éditions internationales Alain Stanké; en 1976, Les Éditions Libre Expression verront le jour, qui sont désormais propriété de Québecor . On lui doit comme éditeur, les premiers tomes de L'Encyclopédie canadienne (version française) et de La mémoire du Québec.

Sa riche carrière en tant qu'éditeur a permis à Alain Stanké de publier plus de 2000 ouvrages avec des auteurs nationaux; comme Yves Beauchemin, P.E. Trudeau, René Lévesque, Gabrielle Roy (dont il a été le dernier éditeur) et de nombreux autres; sa maison d'édition a aussi édité des auteurs internationaux (Danielle Steel, Richard Nixon, Han Suyin, entre autres.).

Alain Stanké est aussi un prolifique auteur qui a plus de 27 ouvrages à son actif; ce sont parfois des essais, des biographies ou encore des reportages .Parmi eux, Prague, l'été des Tanks (ed. de L'Homme ,1968), J'aime encore mieux le jus de betterave (1969), récit autobiographique de son enfance durant la guerre, Le Livre des Livres (Stanké,1988), Lituanie, l'indépendance en pleurs ou en fleurs (Stanké, 1990), Occasion de bonheur (Stanké, 1993).

Son engagement social

L'engagement social et culturel d 'Alain Stanké est des plus remarquables et sa philanthropie, reconnue.

Il a été membre du Comité d'Études sur la politique culturelle fédérale. En 1976 et 1977, il est président de la Société des éditeurs de publications internationales d'Amérique. En 1984, il est membre du Jury de l'excellence en journalisme Judith-Jasmin.

En 1990 et 1991 on retrouve Alain Stanké comme président des Concours littéraires et artistiques des prisons fédérales du Québec puis ambassadeur de la Rencontre des arts depuis 1997. Depuis 1996, il est président du bureau des gouverneurs de la Fondation Travail sans Frontières, organismes d'insertion sociale. Il a d'ailleurs créé la Télévision sans Frontières , « première télévision produite exclusivement par des jeunes de la rue ».

Alain Stanké est, depuis 1997 grand ambassadeur de la Rencontre des Arts. En 2000 et 2001, Alain Stanké est le président du Comité culturel de la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse puis encore en 2001, il préside le premier forum international Francophonie et travail de rue. En 2002 il accepte la présidence d'honneur du 20e Gala Gutenberg pour l'excellence dans les communications graphiques. En 2005, nous le retrouvons président du jury du Festival international du film sur l'art.

Féru d'histoire, Alain Stanké a siégé nombre d'années au sein du comité consultatif de la fondation Historica (aujourd'hui Institut Historica-Dominion) dont la mission est de promouvoir l'enseignement et la reconnaissance de l'histoire canadienne. Il a aussi été nommé Ambassadeur du Montréal Capitale Mondiale du livre.

L'implication sociale d'Alain Stanké l'amène à faire figure dans de nombreuses campagnes de financement dont L'Accueil Bonneau, Développement et Paix, Bibliothèque Jeanne-Cypihot pour les aveugles, Fondation québécoise pour l'alphabétisation et LOVE, organisme qui lutte contre la violence chez les jeunes.

Outre ses nombreuses fonctions d'éditeur, d'écrivain et de journaliste, Alain Stanké est aussi un habile sculpteur. Une trentaine de ses œuvres sont d'ailleurs exposées au Musée québécois de culture populaire.. Elles ont aussi été exposées un peu partout à travers le monde soit au Mexique (8 fois) , en Italie, en Lituanie et à Paris . À partir d'essences comme celles du peuplier, du pommier, de l'érable, du tilleul ,du bouleau , du pin et du cèdre, il sculpte des œuvres dont le thème principal est sans doute l'association entre le livre et le bois. Pour n'en donner qu'un exemple citons, Les oeuvres de Racine « où le tronc d'un arbre se confond avec un livre duquel émergent des branches ». Bien sûr, chacune des ses œuvres est accompagnée d'une citation sortie de sa tête ou de celles d'auteurs célèbres.

Honneurs et reconnaissances

Alain Stanké, homme polyvalent s'il en est un, a reçu plusieurs distinctions durant sa carrière.

En 1967, on lui remet le Wilderness Award pour son documentaire Cent ans déjà! jugé le meilleur document de la télévision canadienne.

En 1971 c'est au tour de l'Accord et du gouvernement du Québec de l'honorer en lui remettant un parchemin honorifique « pour sa contribution exceptionnelle au rayonnement du Québec dans les domaines de l'édition et du journalisme. »

En 1993, il reçoit le prix Communication et leadership de Toastmaster International , prix qui couronne son travail à titre de chef de file pour le district de Québec-Ontario-New-York.

Alain Stanké a aussi été décoré de la Médaille du Jubilé (Confédération 1867-1992) et est membre de l'Ordre Du Canada depuis 1998 et de l'Ordre National Du Québec depuis 2003.

En 2009 et 2010, il a aussi été membre du Comité consultatif des distinction honorifiques (L'ordre du Canada).

Fier de sa devise « Une vie ce n'est pas assez », Alain Stanké demeure une figure de proue dans le monde du journalisme et de l'édition tant québécois qu'international.