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Alex Cameron

​Alex Cameron, artiste des arts visuels (né en 1947 à Toronto, en Ontario). Alex Cameron est largement reconnu comme l’un des héritiers contemporains les plus notables du Groupe des Sept, de Jack Bush et du Groupe des Onze.

Alex Cameron, artiste des arts visuels (né en 1947 à Toronto, en Ontario). Alex Cameron est largement reconnu comme l’un des héritiers contemporains les plus notables du Groupe des Sept, de Jack Bush et du Groupe des Onze. Il a présenté sa première exposition en 1971 à la A Space Gallery de Toronto et a depuis présenté plus de 40 expositions solos. Ses œuvres font partie des collections permanentes du Musée des beaux-arts de l’Ontario (MBAO), de l’Agnes Etherington Art Centre à Kingston, en Ontario de la Art Gallery of Hamilton et du Cabinet du premier ministre du Canada. Elles se retrouvent aussi dans de nombreuses collections d’entreprises et privées.

Enfance et éducation

Alex Cameron naît à Toronto et passe sa jeunesse à Parry Sound, en Ontario, dans la région bucolique de la baie Georgienne. Il grandit entouré des effluves d’huile de lin et de peinture à l’huile. En effet, l’art fait partie de sa vie depuis sa plus tendre enfance. Sa mère est une peintre reconnue et son oncle, Donald Cameron, est un célèbre designer new-yorkais qui vit avec la famille Cameron par intermittence. Lors d’une visite chez son oncle à Manhattan, il découvre les peintres de l’expressionnisme abstrait américain, dont la méthode et la philosophie inspireront le jeune peintre.

Après un bref passage en art commercial une fois son secondaire terminé, Alex Cameron s’inscrit à la New School of Art de Toronto en 1967. Parmi les professeurs de l’établissement qui l’ont le plus marqué, on compte des peintres canadiens bien établis comme Gordon Rayner et Robert Markle. L’emphase qu’ils mettent sur la planification formelle et la réalisation d’esquisses rigoureuses avant de peindre lui inculque d’importants préceptes qui façonnent ses œuvres ultérieures.

Début de carrière

En 1967, alors qu’il étudie à la New School of Art, Alex Cameron fait la connaissance de David Mirvish, un philanthrope et marchand d’œuvres d’art ayant ouvert une galerie commerciale à côté de l’école. Spécialisée dans la peinture novatrice du champ coloré (peintures abstraites qui font usage de larges bandes de couleurs saturées), populaire à l’époque aux États-Unis et au Canada, la Mirvish Gallery est à l’avant-scène dans le milieu de l’art torontois à la fin des années 1960. En 1972, après avoir travaillé brièvement comme préparateur au Musée des beaux-arts de l’Ontario, Alex Cameron accepte un poste d’un an à la galerie de David Mirvish. Il travaillera à nouveau pour ce dernier en 1975 pour une courte durée.

Alors qu’il travaille pour David Mirvish, Alex Cameron fait la connaissance du peintre Jack Bush, un artiste abstrait reconnu à travers le monde, qui l’embauche plus tard à titre d’assistant, soit de 1972 à 1976.

La relation entre Jack Bush et Alex Cameron s’avère essentielle pour les deux peintres. En échangeant des idées et des méthodes de peinture, ils créent tous deux des toiles aux surfaces travaillées d’empâtements épais avec de larges bandes de couleurs vives qui vont dans tous les sens. En jouant avec la plasticité de la peinture et en aplanissant les vides de l’espace, les artistes créent des œuvres qui reflètent leurs discussions avec le critique d’art Clement Greenberg, ami de longue date de Jack Bush pour qui la peinture moderne est profondément anti-illusionniste. Des œuvres comme Nubian Sun Dance (1977), d’Alex Cameron, expriment cette pensée.

Mi-carrière

Les années 1970 s’avèrent un moment charnière dans la carrière d’Alex Cameron. En 1971, ses œuvres conceptuelles attirent l’attention du public. Au milieu des années 1970, il acquiert une notoriété en tant que peintre et en 1976, il expose ses œuvres en solo à la Sable-Castelli Gallery de Toronto. La même année, il fait partie de l’exposition prestigieuse Four Toronto Painters du Musée des beaux-arts de l’Ontario. En 1977, il partage l’affiche de l’importante exposition 14 Canadians, présentée au Hirshhorn Museum à Washington, D.C., et de l’exposition de la collection d’art du jubilée d’argent de la Reine, organisée par la province de l’Ontario.

À la fin des années 1970 et au début des années 1980, l’œuvre d’Alex Cameron est marquée par une plus grande attention accordée à la couleur et aux formes organiques bien définies combinées à des structures plus rigides. Pendant cette période, il s’inspire vaguement de la nature pour créer des peintures représentant la nature sauvage canadienne de façon fantaisiste et imaginative. Au milieu des années 1980, ses paysages sont exécutés de façon plus contrôlée. Au moyen de lignes parallèles de couleurs diverses, il crée des mosaïques texturées de formes et de pigments inspirées des techniques japonaises de peinture au pinceau. En 1985, une exposition de ses œuvres est présentée partout au Canada.

Alex Cameron était un ami de longue date et collègue du peintre David Bolduc, avec qui il a voyagé en Inde et au Népal à deux reprises.

Projets récents

Depuis son exposition solo en 2010 intitulée Red Pine Wild et présentée à la galerie Bau-Xi de Toronto, l’œuvre d’Alex Cameron est encore plus excentrique (résultat de migraines débilitantes qui l’affectent plus tard dans sa vie et qu’il décrit comme des explosions de couleurs dans son cerveau) et se concentre surtout sur Pouch Cove, à Terre-Neuve. Ces œuvres combinent des paysages traditionnels de style Tom Thomson à une palette de couleurs vivres appliquée selon la méthode de l’empâtement. Elles font montre d’un intérêt soutenu et en constante évolution pour la malléabilité de la peinture et la vitalité des paysages canadiens.

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