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Jean (John) André

Jean (John) André, décorateur, peintre et dessinateur de relevés topographiques (Londres, Angl., 1750 -- Tappan, É.-U., 1780). Né de père calviniste suisse et de mère huguenote de la famille Giradot, André arrive au Québec, soit avec Guy CARLETON en septembre 1774, soit juste avant lui.

Jean (John) André

Jean (John) André, décorateur, peintre et dessinateur de relevés topographiques (Londres, Angl., 1750 -- Tappan, É.-U., 1780). Né de père calviniste suisse et de mère huguenote de la famille Giradot, André arrive au Québec, soit avec Guy CARLETON en septembre 1774, soit juste avant lui. On l'envoie à Philadelphie, où se réunit le nouveau Congrès des États-Unis. L'année suivante, il figure parmi les défenseurs du fort Saint-Jean (voir ST-JEAN-SUR-RICHELIEU) aux côtés d'officiers comme René-Amable Boucher de Boucherville, Antoine Foucher, Antoine Juchereau Duchesnay de Fossambault, Hertel de Rouville fils, Joseph-Hyppolite Hertel de Saint-François, Georges-Hyppolite Le Comte Dupré, Dominique-Emmanuel Lemoyne de Longueuil, Samuel Mackay père, François-Marie Picoté de Belestre, Charles-Roch Quinson de Saint-Ours, Louis-Antoine d'Irumbery de Salaberry et Edward Williams.

Le major André est nommé, avec le général Richard Montgomery, pour négocier la reddition du fort. Dans la confusion qui porte certains de ses anciens amis à abandonner la Couronne, il est soupçonné de servir le Congrès. En fait, il travaille pour le général Benedict Arnold. Il est en route pour revenir à Québec lorsqu'on l'arrête, près d'Albany, en possession de documents secrets. Ses anciens compagnons (parmi lesquels Knox et La Fayette) le font passer en cour martiale et le condamnent à mort. Exécuté en 1780, il est enterré comme un héros dans l'abbaye de Westminster.

En 1778, André produit Meschianza, que l'on considère comme le premier grand spectacle historique américain. Le général John Burgoyne écrit le texte en l'honneur de lord Howe, rappelé en Angleterre. Prisonnier à Bristol (banlieue de Philadelphie) avec d'autres officiers de l'armée royale, André travaille comme décorateur et acteur dans le théâtre aujourd'hui abandonné de Southwark, et rédige des prologues. Sa vie d'espion inspire au moins trois mélodrames : deux de William Dunlap et un de Clyde Fitch. Son rapport illustré sur la bataille du fort Saint-Jean, dont le contenu est confirmé par les rapports de Foucher et de Salaberry, se trouve aux Archives du Canada.