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James Baby

James Baby (Jacques, de son nom de baptême), homme politique, officier de milice, membre du Conseil législatif (Chambre haute) du Haut‑Canada, de 1792 à 1796 (né le 25 août 1763, à Detroit, dans le Michigan; décédé le 19 février 1833, à York [Toronto], au Haut‑Canada).

Jeunesse et famille

Fils du riche marchand de Detroit, Jacques Baby, dit Dupéront, James Baby fait ses études dans la province de Québec, sous la surveillance de son oncle, François Baby, politicien et négociant en fourrure.

John Baby et sa famille font partie de ce que l’on appelle alors le « Family Compact », un surnom utilisé pour désigner le réseau des hommes qui dominent les centres du pouvoir législatif, administratif, économique, religieux et juridique au Haut‑Canada (l’Ontario d’aujourd’hui) pendant la première moitié du 19e siècle. Les racines du « Family Compact » remontent à une série de nominations politiques effectuées dans les deux branches non élues du gouvernement du Haut‑Canada au cours du mandat du lieutenant‑gouverneur John Graves Simcoe, dans les années 1790.

Lorsque lord Dorchester recommande d’ajouter « un ou deux Canadiens » de Detroit à la liste des conseillers exécutifs et législatifs de la nouvelle province du Haut‑Canada, James Baby est nommé membre des deux conseils, en 1792, où il passera le reste de sa carrière.

Carrière

Décrit par John Graves Simcoe comme « un gentilhomme français d’une loyauté incontestable », James Baby est considéré comme la personne idéale pour être l’interlocuteur des francophones catholiques de l’ouest de la province. Il occupe de nombreux postes au cours de sa vie. En 1815, il est, notamment, nommé inspecteur général, sans conteste la fonction la plus importante de sa carrière, et déménage à York pour occuper son poste.

Extrêmement consciencieux dans la réalisation de son travail, James Baby est cependant perçu, par certains, comme ayant des capacités limitées. L’évêque John Strachan le décrit comme « un homme aux manières de gentilhomme, à la compréhension, cependant, plutôt lente ». Le natif de Detroit est sensible aux manières brutales auxquelles l’évêque a recours lorsque les enjeux sont importants. William Lyon Mackenzie rapporte qu’à l’une de ces occasions, il aurait fondu en larmes devant les tactiques plutôt agressives employées par l’ecclésiastique.

La propriété d’esclaves était assez répandue parmi les membres des premières Assemblées législatives du Haut‑Canada. James Baby, qui s’était opposé aux initiatives du lieutenant‑gouverneur John Graves Simcoe visant à interdire l’esclavage dans le Haut‑Canada, était lui‑même membre d’une famille propriétaire d’esclaves (voir Esclavage des Noirs au Canada et Chloe Cooley et la loi visant à restreindre l’esclavage dans le Haut‑Canada).