La baie de Bonavista est une vaste échancrure de la côte atlantique de Terre-Neuve, entre les caps Freels et Bonavista. D'une largeur d'environ 65 km, elle comprend un grand nombre d'îles densément boisées qui protègent la terre ferme des vents du nord-est et créent en pratique des centaines de kilomètres de mer intérieure. Une partie de cette région attrayante et historique a été réservée pour le parc national Terra-Nova.
Le littoral accidenté et extrêmement découpé de la baie compte plusieurs villages de pêcheurs, dont le plus grand est Bonavista. Le courant du Labrador, qui passe au large du cap Freels, contribue régulièrement à remplir la baie extérieure d'eau froide, dont la température est inférieure à -1°C, et y dépose occasionnellement un iceberg. Néanmoins, la baie intérieure, qui est à l'abri, se réchauffe suffisamment pour permettre la reproduction des homards et soutenir une importante pêche côtière à la morue. Les deux principales industries de la région, à part la pêche, sont l'exploitation forestière et le transport.
Au fil des ans, les eaux de la baie font l'objet d'études scientifiques sur les méthodes de pêche et la répartition de la morue relativement à la température. Le cap Bonavista est le point de départ d'une suite de sections hydrographiques (le « triangle de Bonavista ») effectuées par la Patrouille internationale des glaces pour surveiller le courant du Labrador et aider à prévoir le mouvement des icebergs.