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Basso, Guido

Guido Basso. Joueur de flugelhorn, trompettiste, arrangeur, compositeur, chef d'orchestre, harmoniciste (Montréal, 27 septembre 1937).

Vie

Basso commence à jouer de la trompette à l'âge de neuf ans, étudie au Conservatoire de musique du Québec à Montréal et, pendant son adolescence, sous le nom de « Stubby » Basso, travaille avec des orchestres de danse et de scène dirigés par Al Nichols, Maury Kaye et d'autres. Un jour qu'il joue avec Kaye au cabaret El Morocco, il est remarqué par le chanteur américain Vic Damone qui l'engage pour une tournée (1957-1958). Basso travaille par la suite dans toute l'Amérique du Nord (1958-1960) avec la chanteuse Pearl Bailey et l'orchestre dirigé par le mari de cette dernière, le batteur Louis Bellson.

En 1960, il s'établit à Toronto où il devient l'un des musiciens de studio et chefs d'orchestre les plus recherchés et prend aussi des engagements comme harmoniciste. Il est directeur musical de l'émission de la station CBLT « Nightcap » (1963-1967) et de celle de la télévision de la SRC intitulée « Barris and Company » (1968-1969). À la SRC, aux côtés du vibraphoniste Peter Appleyard, il est vedette à l'émission de télévision « Mallets and Brass » (1969), directeur musical de la série radiophonique « After Noon » (1969-1971), et il dirige des orchestres pour deux séries télévisées consacrées à l'époque des « big bands » : « In the Mood » (1971-1972) et « Bandwagon » (1972-1973). En 1975, il forme des big bands en vue de concerts de Dizzy Gillespie et Benny Goodman à la CNE.

Basso se produit dans des boîtes de nuit et des hôtels de Toronto avec les petits groupes qu'il a lui-même formés - dont plusieurs associent le jazz à la musique latino-américaine - et est un soliste de premier plan au sein de Boss Brass, du Dixtuor Rob McConnell, de Nimmons'N' Nine Plus Six et des big bands de Ron Collier et d'autres. Le travail en studio étant à la baisse à la fin des années 1970, il commence à diriger un orchestre de danse qui va devenir l'un des plus populaires à Toronto.

Bien qu'il figure parmi les meilleurs trompettistes de jazz canadiens, Basso se montre quelque peu réticent à recourir à cette forme de langage musical dans son travail. Il est par ailleurs renommé pour ses interprétations lyriques au flugelhorn dans les ballades de jazz, une réputation que ses enregistrements avec le Boss Brass internationalisent, et il est également capable d'un jeu de trompette mordant dans le be-bop. On attribue à Basso la théorie selon laquelle il faut attaquer la trompette et séduire le flugelhorn.

Basso devient membre de l'Ordre du Canada en 1994.

Enregistrements

Basso ne fait pas son premier enregistrement de jazz sous son nom - Guido Basso (Innovation) - avant 1986. Celui-ci est suivi d'une collaboration avec Doug Riley (A Lazy Afternoon, Jazz Portraits, 1997) et Dave Turner (Midnight Martini, Justin Time, 1997). En 2004, son enregistrement Lost in the Stars (SRC) remporte un prix Juno dans la catégorie du jazz traditionnel.

En tant qu'instrumentiste d'appoint, on peut l'entendre sur quelque 30 enregistrements de Bross Brass, ainsi que sur des albums d'interprètes variés tels Holly Cole, Gene Lees, Jean-Pierre Ferland, Ranee Lee, Lenny Solomon et Oliver Jones.

Bibliographie

John NORRIS, « Guido Basso », ScM, 246 (mars-avril 1969).

Maria TOPALOVICH, « L'Humain, le quotidien sont sources de la musique de Guido Basso », ScM, 286 (nov.-déc. 1975).

Sid ADILMAN, « Guido Basso », Star Week du Toronto Star (7-14 janv. 1978).

Greg SUTHERLAND, « Profile : Guido Basso horn player deluxe », The Jazz Report, I (avril-mai 1988).

Alex BARRIS, « Sounds from above: a profile of Guido Basso », The Jazz Report, vol 13, (aut. 1999).

Mark MILLER, The Miller Companion to Jazz in Canada (Toronto 2001).