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John Beckwith

John Beckwith, C.M., compositeur, écrivain, éducateur, pianiste, diffuseur, administrateur (né le 9 mars 1927 à Victoria, en Colombie-Britannique; décédé le 5 décembre 2022 à Toronto, en Ontario). John Beckwith est l’un des compositeurs renommés du Canada anglais, et il a créé une richesse musicale enracinée dans son expérience sensible de l’environnement canadien. Très cultivé et très articulé dans les deux langues officielles, il a été doyen de la faculté de musique de l’Université de Toronto (de 1970 à 1977), ainsi qu’écrivain, administrateur, et diffuseur. John Beckwith était un défenseur engagé de la musique canadienne, et il a été l’une des influences les plus importantes de la vie musicale au Canada durant cinq décennies. Il a été nommé membre de l’Ordre du Canada, et associé du Centre de musique canadienne.

John Beckwith

Jeunesse et éducation

Les ancêtres paternels de John Beckwith s’installent en Nouvelle-Écosse en 1760. Ses deux parents sont musiciens et ils encouragent le développement de son talent. À Victoria, il chante dans la chorale de la Anglican Cathedral, dirigée par Stanley Bulley, et il commence à étudier le piano à l’âge de six ans avec Ogreta McNeill, et ensuite avec Gwendoline Harper. En 1945, grâce à une bourse du TCM, il se rend à Toronto pour étudier avec Alberto Guerrero, qui demeure son professeur le plus influent. John Beckwith obtient son baccalauréat en musique (1947), et sa maîtrise en musique (1961) à l’Université de Toronto. Il est également rédacteur artistique pour le journal étudiant, The Varsity, en 1947 et 1948.

Début de carrière

À Toronto, John Beckwith devient membre d’un cercle de musiciens et d’écrivains dans lequel il rencontre le poète-dramaturge James Reaney, et avec qui il commence une collaboration qui dure plus de 40 ans. (Il collabore également à l’occasion avec les’ poètes Jay Macpherson, Margaret Atwood, Dennis Lee, et bpNichol.) Après avoir obtenu son diplôme à l’Université de Toronto, il entreprend un large éventail d’activités professionnelles : la composition, le jeu d’acteur, la formation, et les relations publiques pour le conservatoire (devenu alors le RCMT), entre autres choses. En 1950, il remporte un prix de l’Association canadienne de hockey amateur qui lui permet d’étudier la composition avec Nadia Boulanger à Paris (1950-1951), et de voyager et composer en Europe.

John Beckwith donne un récital-causerie sur les Variations Goldberg le 21 mars 1950. Il rédige occasionnellement des critiques de concerts pour le Globe and Mail (1948-1949, 1952-1953), et il est également critique régulier pour le Toronto Daily Star (1959-1962, 1963-1965). Il écrit aussi des notes de programmes pour l’Orchestre symphonique de Toronto (1966-1971). Il est rédacteur de la continuité pour la CBC (1953-1955), et il demeure associé à la société en tant que pigiste régulier jusqu’en 1963. Durant ces années, il développe et écrit les séries radiophoniques Music in Our Time (de 1953 à 1956), et The World of Music (de 1956 à 1963). Par la suite, il développe la série The Music of Chopin (1966-1967) avec la productrice Diana Brown, et il en est le scénariste et le narrateur. Il prépare également des documentaires radiophoniques sur Hindemith (1964), Boulez (1965), Bartók (1966), et Berlioz (1969). Il est rédacteur adjoint du The Canadian Music Journal (1957-1962), et critique de disques). En 1965, il reçoit une bourse du Conseil des Arts du Canada pour étudier la musique électroacoustique et composer un opéra.

Carrière en enseignement

John Beckwith commence à donner des cours à temps partiel à l’Université de Toronto en 1952. Il y enseigne à temps plein de 1955 à 1990, et est doyen de la faculté de musique de 1970 à 1977. Au cours de son décanat, il met l’accent sur les études canadiennes et sur la corrélation des disciplines. Il occupe ce poste avec « une patience, une équité et une sagesse qui lui sont caractéristiques » (News, faculté de musique de l’Université de Toronto, printemps-été 1977) et durant son mandat, la faculté « améliore sa réputation et demeure stable » (ibid.). Il est possible que l’enseignement de John Beckwith, avec son intuition combinée des mondes liés et toutefois séparés de la composition, de l’interprétation et de l’érudition, soit ultimement considéré comme sa principale contribution à l’université. William Aide, Robert Aitken, Gustav Ciamaga, Beverley Diamond, Edward Laufer et Bruce Mather sont parmi ceux qui suivent ses cours, et Clifford Ford, avant de s’y joindre, reçoit de lui des cours privés.

En 1984, John Beckwith est nommé à la nouvelle chaire Jean A. Chalmers, et il devient le directeur fondateur du Institute for Canadian Music de la faculté. À ce titre, il organise des conférences et édite la série des CanMus Documents. Il prend sa retraite de l’université en 1990 en tant que professeur émérite; afin de souligner cette occasion, un concert de ses œuvres est tenu au Walter Hall le 17 mars 1990. John Beckwith continue à enseigner occasionnellement à Toronto, et il est professeur invité à l’Université de l’Alberta en 1997. Il est très recherché en tant que conférencier sur la musique canadienne et il reçoit le soutien du ministère des Affaires étrangères (maintenant Affaires mondiales Canada) pour une tournée de conférences en Australie en 1992. En 1996, il est compositeur invité au New Music Festival de Hong Kong.

John Beckwith est un critique perspicace et franc, et il commente la musique canadienne et d’autres sujets musicaux dans de nombreuses publications. C’est son article sur la couverture canadienne dans les encyclopédies musicales internationales, « About Canadian music : the PR failure », qui suggère à Floyd Chalmers la nécessité de créer un ouvrage de référence canadien sur le sujet. Ceci mène à la création de l’Encyclopédie de la musique au Canada (EMC), pour laquelle John Beckwith écrit de nombreux articles.

Participation à des organismes

Les connaissances, l’objectivité, et l’expérience de John Beckwith font de lui un membre de comité respecté et recherché. Il fait partie du conseil d’administration de Ten Centuries Concerts (de 1962 à 1967), de la Compagnie d’opéra canadienne (de 1970 à 1977), du Centre de musique canadienne (de 1970 à 1977), de la société New Music Concerts (de 1971 à 1984), et de la SDE Canada (de 1976 à 1981). Il siège également au conseil d’administration de la EMC (de 1972 à 1996; directeur honoraire depuis 1998), de la Music Promotion Fondation en 1983, et de la Sir Ernest MacMillan Memorial Foundation (de 1984 à 1996), parmi de nombreux autres. De plus, il est secrétaire de la Ligue canadienne des compositeurs (de 1952 à 1955, et de 1961 à 1963). En 1972, il reçoit la médaille du Conseil canadien de la musique. En 1978, à London en Ontario, il prononce le discours « Music : the Search for Universals » lors du 13e congrès de la ISME.

En 1981, John Beckwith est cofondateur de la Société pour le patrimoine musical canadien, et il fait partie de son conseil d’administration jusqu’en 2000; il édite un volume d’hymnes pour celle-ci (PMC, vol. 5) en 1986, ainsi qu’un volume d’extraits d’oratorios et de cantates (PMC, vol. 18) en 1995. Il devient également consultant pour les programmes, arrangeur, et interprète pour le festival Music at Sharon en 1981. Ses quelque 200 compositions pour ce festival d’été incluent sa restauration d’un des premiers opéras canadiens, Lucas et Cécile de Joseph Quesnel, à partir des parties vocales survivantes. Music at Sharon honore la contribution de John Beckwith au festival lors d’un concert hommage spécial, le 6 juillet 1991.

En 1984, John Beckwith met sur pied un programme musical pour souligner le 150e anniversaire de la ville de Toronto. Les moments les plus marquants de ce concert du 20 juin 1984, mettant en vedette les Elmer Iseler Singers, Rosemarie Landry, Mark DuBois, James Campbell, Nelson Lohnes, Lawrence Cherney et John Beckwith en tant que chef d’orchestre, sont enregistrés sur l’étiquette Marquis (MAR-104). Les transcriptions, les arrangements, et les reconstitutions de matériel historique canadien de John Beckwith sont des témoignages d’amour, soutenus par une solide érudition, un goût et un sens infaillibles du matériel, et sont animés par un respect et un sens de responsabilité envers la musique et ses créateurs.

John Beckwith est un excellent chercheur et il est toujours articulé dans ses considérations raisonnées. Il continue d’enrichir ses publications avec son livre In Search of Alberto Guerrero (2006). Pour les célébrations de son 80e anniversaire en 2007, des concerts spéciaux entièrement consacrés à son œuvre ont lieu, et le Institute for Canadian Music organise un symposium nommé Four Perspectives on John Beckwith, pour pouvoir se pencher sur ses nombreuses contributions à la vie musicale canadienne.

Carrière de compositeur

Le thème persistant dans l’œuvre de John Beckwith (la recherche d’une voix canadienne par le biais de la musique) et son mode de structure préféré (une conception sous forme de courtepointe) sont déjà présents en 1949 dans The Great Lakes Suite. Ceci suggère, à travers la perception d’un enfant à l’imagination fertile, des lieux, des gens, des attitudes, des actions qui sont tous familiers, ainsi que les sentiments et pensées qui en résultent. Les mélodies pleines d’esprit, piquantes ou doucement tissées, et les rythmes vifs, coupés, ou fluides et simples, évoquent un music-hall de 1920, une salle de bal victorienne, une excursion en canot, une chanson entendue il y a longtemps, ou une blague à moitié oubliée, le tout cousu d’une main légère dans un ensemble harmonieux. Le dernier mouvement qui devient introspectif observe : « Ma voix est douce tandis que leurs voix sont fortes... Je ne suis qu’un, ils sont une foule ». (Ce thème, la poussée entre les mondes publics et privés, motive toujours John Beckwith 20 ans plus tard dans Place of Meeting.

À son retour de Paris en 1952, sûr de sa technique et conscient de son objectif, John Beckwith développe avec James Reaney le thème de l’opéra Night Blooming Cereus. Les deux hommes collaborent à trois autres opéras en 1995, The Shivaree, Crazy to Kill, et Taptoo !. Ces opéras touchent aux thèmes musicaux et dramatiques qui sont centraux dans la vie créative de John Beckwith, et ils s’inspirent de mythes et d’archétypes pour donner aux personnages et aux décors du sud de l’Ontario une perspective universelle. John Mayo a souligné le fait que bien que les trois œuvres partagent des similarités superficielles, elles représentent des approches très différentes de l’opéra : Night Blooming Cereus se rapproche plus de l’opéra seria baroque ou même du masque d’avant l’opéra; The Shivaree est un opéra-comique; et Crazy to Kill est une pièce de théâtre chantée à la manière, mais non pas le style, de Pelléas et Mélisande de Debussy. Ces trois œuvres sont parmi les plus importantes de John Beckwith.

Beckwith collabore également avec James Reaney dans quatre « collages » pour la radio, chargés de contenu référentiel et expérimentant avec une juxtaposition desserrée (et superposition) d’éléments aux individualités fortes et contrastantes. Le plus substantiel de ces collages est Canada Dash - Canada Dot, un triptyque panoramique qui véhicule une image de son pays et de son peuple à travers un tissage complexe d’un assemblage disparate : un code morse stylisé, un violoneux, des énumérations de noms (un effet d’incantations whitmanesque), un galop de Lavallée transmuté (très Variétés lyriques dans son genre), des traditions ferroviaires, du colportage, la chanson d’un chanteur de footlose pop, et des hymnes. À un moment donné, le voyage s’oriente vers le nord et se tourne vers le passé, vers Sharon en Ontario, le foyer des Enfants de la paix, un endroit d’une importance symbolique pour John Beckwith. Le mouvement d’un endroit à l’autre et d’une époque à l’autre n’est pas linéaire; des modes subtils de perception et de rappel assurent une progression plus complexe et plus évocatrice.

The Trumpets of Summer, œuvre commandée pour le quatrième centenaire de Shakespeare, « met en lumière les façons dont Shakespeare s’est intégré à l’expérience canadienne » (notes du programme). Dans le texte de Margaret Atwood, la vie et le théâtre se fusionnent dans une perception du « monde qui nous entoure », où le fauteuil du spectateur devient « le centre qui tient la terre et les cieux ». Une vie se déroule : des souvenirs de tourments d’enfance (un tissage contrapuntique sériel, reposant sur deux rythmes et sur une série diatonique de sept notes et de six hauteurs); un envoi sur la « culture de la consommation » à l’école secondaire (une scène mi-opéra d’une gaucherie experte utilisant deux séries de douze sons, chacune divisible en deux hexacordes diatoniques); une parodie d’un débat pseudo-savant (dans lequel la polyphonie sérielle, la déclamation pompeuse, et la chanson parlée se fondent en une satire); et un épilogue introspectif. Comme dans ses autres œuvres, John Beckwith utilise l’instrumentation avec parcimonie en faisant écho au « consort brisé » élisabéthain des productions du Globe Theatre de l’époque de Shakespeare, et en sous-entendant l’ingéniosité des colons canadiens, qui devaient faire beaucoup avec si peu.

Jonah, une leçon de « pardon et de tolérance », combine dans un tout syncrétique un conte hébreu, une série de mélos inspirée du style de la cantillation biblique, du style des premiers hymnes protestants, ainsi que des échos de Purcell et des séries de Stravinsky. Jonah est la première des œuvres de John Beckwith à révéler la puissance de ses préoccupations éthiques, sociales et ontologiques. Le même désir d’évangélisation transparait dans ses œuvres ultérieures, qui sont de caractères autrement différents. L’œuvre Sharon Fragments se compose de huit courts mouvements délicatement façonnés à partir de sérialisations de deux airs d’hymnes sur des textes de David Willson, le chef de la secte de Sharon. L’œuvre évolue dans une déclamation flexible et dans de subtiles transformations texturales, atteignant un équilibre parfait entre les parties et une euphonie rare et fraîche.

Place of Meeting dépeint la vie dans une grande ville (peut-être Ninive-Toronto) qui est accablée et endurcie par des futilités et des agressions. Trois voix d’hommes solistes représentent un esprit compensateur, et leur quête fustigeante de manière bouleversante est celle de la « Civitas Dei ». Le titre initial (rejeté par la suite) était en fait Civitas. The Sun Dance fait une descente dans le passé lointain, sondant les racines spirituelles, utilisant des mots des Cris des Plaines, des Chinois du premier siècle avant Jésus-Christ, et d’autres sources. Une ambiance de rituel est invoquée par un melos pentatonique, par des percussions, par un chœur chantant et déclamateur, par un jeu spatial, et par des relations temporelles et flexibles. Dans Circle, with Tangents et dans Quartet, John Beckwith affine encore ses techniques du collage. Toutes deux sont des œuvres majeures qui utilisent à leur façon, d’une manière savamment maitrisée, des organisations qui mettent en évidence le déploiement simultané de différentes périodicités et le jeu interrelié de diverses densités de texture. Taking a Stand (titre à double sens) et Musical Chairs ajoutent une dimension nouvelle à sa quête d’une allégorie musicale, et elles présentent un même sens de l’amusement plaisantin que son conte pour enfants (et celui de James Reaney), All the Bees and All the Keys.

À la fin des années 1970, John Beckwith s’est révélé être un compositeur d’un éclectisme magique, dont les influences et les emprunts d’œuvres perdent une partie de leur identité et assument de nouveaux rôles. À cette époque, il s’affirme également comme étant peut-être la voix canadienne-anglaise la plus caractéristique de la composition musicale.

Dans les années 1980, son œuvre se bâtit sur cette perception et la développe. Un degré accru de tendance protéiforme se manifeste d’une manière ou d’une autre; dans l’emploi régulier de plusieurs claviers dans certaines œuvres (Avowals, Keyboard Practice) par exemple, ou dans les orchestrations alternatives et facultatives de Case Study. Une autre frontière floue apparaît dans le répertoire des « appels d’amour » (chants du mâle) des insectes, des animaux, et des jeunes humains, fascinés par un idiome populaire ou un autre, dans Mating Time, composée en collaboration avec bpNichol. Cette œuvre et d’autres (Keyboard Practice, Case Study et Peregrine) animent également l’espace d’interprétation par des positionnements inhabituels, des entrées, des sorties composées, et d’autres schémas ambulatoires, de manière à suggérer des relations entre la performance musicale et un autre objectif non spécifié dont on ne peut que vaguement sentir l’existence. Dans certains cas, des zones au-delà des limites de la performance au locus propre peuvent également être impliquées, brouillant la ligne de démarcation habituellement claire entre « l’intérieur » et « l’extérieur ».

La musique pour voix demeure un moyen d’expression préféré, apparaissant entre autres dans l’exquis Three Motets on Swans’s « China » (un autre hommage au Temple de Sharon) et dans l’élan généreux de Harp of David. Dans d’autres œuvres, on peut observer la présence, même exclusive, d’un besoin de textes (pseudo) « alternatifs » : des séquences de phonèmes, choisies principalement pour leur caractère acoustique, des syllabes absurdes, des cris d’animaux, des anagrammes, etc., tous déployés pour l’expression (souvent fantaisiste ou, comme dans A Little Organ Concert, à l’emphase dégonflée) ou l’allusion, pour un effet favorable. Une grande inventivité est mise en évidence dans sa propension à organiser le temps comme un collage par l’emploi simultané de multiples espaces-temps aux attributs différents : tempo giusto, tempo giusto avec rubato, superposition de divers rubatos, etc. De telles constructions véhiculent, avec un pouvoir allusif considérable, la notion d’une possibilité de coexistence dans un plan supraordonné de ce qu’on aurait pu considérer jusqu’alors comme des courants incompatibles.

À l’occasion, John Beckwith sort de son chronotope favori, le sud de l’Ontario du 19e au 20e siècle. A Concert of Myths explore une partie du monde mythique de la Grèce antique sous la forme d’un concerto inspiré pour flûte solo. Le Grand Nord canadien est visité dans Arctic Dances, et The Hector raconte la traversée difficile de l’Atlantique sur un navire du même nom qui transporte des colonisateurs de l’Écosse à la Nouvelle-Écosse en 1773. On peut peut-être entendre une quête pour un lieu imaginaire des Caraïbes (un Shangri La ou une île enchantée, peut-être?) dans les échos hispaniques de Synthetic Trios. Dans Avowals, dans Crazy to Kill, ainsi que dans d’autres compositions, divers idiomes de musique populaire apparaissent ici et là : du ragtime, du blues, du jazz, du crooning, une ballade d’Europe centrale à la manière de Kurt Weillian, apportant avec eux leur bagage de références indéniables.

Le langage de composition éclectique de John Beckwith est soutenu par une large palette d’idiomes, de couleurs et par la disponibilité d’une riche variété de procédures d’élaboration. Il recherche des idées vastes avec la confiance d’un artiste expérimenté qui sait qu’il retrouvera les façons appropriées de les exprimer. Au cours de sa carrière de composition, l’enseignement et l’érudition sont indissociables, et ils sont tous deux motivés par un esprit scrutateur, sensible et créatif, à la portée et l’envergure exemplaire.

Commandes

En tant que compositeur, John Beckwith a reçu des commandes de ARRAYMUSIC, de CBC, du Canadian Brass, du Classical Cabaret, du Elora Festival, du Esprit Orchestra, du Festival Singers, du Forest Hill Community Centre (à Toronto), du Guelph Spring Festival, de l’Orchestre philharmonique de Hamilton, de Leslie Bell, de Lois Marshall, de Ewen McCuaig, de Musick Fyne, du Ballet national du Canada, du Quatuor à cordes Orford, de la St. George’s United Church de Toronto, du Toronto Consort, de l’Orchestre symphonique de Toronto, du Toronto , de la Faculty of Music Alumni Association de l’Université de Toronto, du Festival international de Vancouver, du Vancouver Junior Symphony, de l’Orchestre symphonique de Victoria, du Waterloo Lutheran University Choir, et de l’Orchestre symphonique de Winnipeg.

Distinctions

John Beckwith a été nommé compositeur de l’année par le Conseil canadien de la musique en 1984. En 1986, un coffret de cinq disques de sa musique, incluant une conversation entre John Beckwith et Keith MacMillan, a été publié dans l’Anthologie de la musique canadienne (5-ACM 26) de RCI. Le Centre de musique canadienne (CMC) a lancé un CD de quatre de ses pièces instrumentales (Centredisques CMC CD 5897) en 1997.

John Beckwith a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 1987. Ses documents personnels ont été acquis par la bibliothèque de musique de l’Université de Toronto en 1990. Il a reçu le Toronto Arts Award for Music en 1995, et le Diplôme d’Honneur de la Conférence canadienne des arts en 1996. John Beckwith a été nommé associé au Centre de musique canadienne, et collaborateur de la EMC et du The New Grove Dictionary of Music. Il a également reçu des doctorats honorifiques de l’Université Mount Allison (1974), de l’Université McGill (1978), de l’Université de Guelph (1995), de l’Université Queen’s (1998), et de l’Université de Victoria (1999).

Compositions

Scène


Écrits

  • "Recordings," Music in Canada, éd. Ernest MacMillan (Toronto, 1955)
  • "Composers in Toronto and Montreal," University of Toronto Quarterly, vol 26, Oct 1956
  • "Music," The Culture of Contemporary Canada, éd. J. Park (Cornell 1957)
    • and Kallmann, Helmut. "Musical instrument building," Encyclopedia Canadiana 1958
  • "Music," The Arts in Canada, éd. M. Ross (Toronto 1958)
  • "Music Education," ibid
  • « Young composers' performances in Toronto, » Canadian Music Journal, vol 2, été 1958
  • « Jean Papineau-Couture, » Canadian Music Journal, vol 3, hiver 1959
  • "Recent orchestral works by Champagne, Morel and Anhalt," Canadian Music Journal, vol 4, été 1960
    • and Kasemets, Udo, éds. The Modern Composer and His World (Toronto 1961)
  • « Notes on a recording career, (the work of Glenn Gould), » Canadian Forum, vol 40, janvier 1961
  • Critique de A History of Music in Canada 1534-1914de Helmut Kallmann, University of Toronto Quarterly, vol 30, juillet 1961
  • « Schoenberg tenor years after, » Canadian Forum, vol 41, novembre 1961
  • « Stravinsky triptych, » Canadian Music Journal, vol 6, été 1962
  • « The Bernstein experiment, » Canadian Forum, vol 43, avril 1964
  • « Notes on Jonah, » Alphabet, 8 juin 1964
  • Critique de British Composers in Interview, éd. R. Murray Schafer, University of Toronto Quarterly, vol 33, juillet 1964
  • « A “Complete” Schoenberg, » Canadian Forum, vol 46, janvier 1967
  • « About Canadian music: The P.R. failure, » Musicanada, 21, juillet-août 1969; réimprimé avec post-scriptum, AGO/RCCO Music, vol 5, mars 1971
  • « What every U.S. musician should know about contemporary Canadian music, » Musicanada, 29, dernière parution 1970
  • "Music in Canada," The Musical Times, vol 111, décembre 1970
  • « Trying to define music, » Royal Conservatory Bulletin, Noël 1970
  • « Aims and methods for a music-theory program, » Canadian Association of University Schools of Music Journal, vol 1, printemps 1971
  • « Healey Willan, » Canadian Forum, vol 52, décembre 1972
  • « Teaching new music: What? How? Why?" The Recorder, vol 15, septembre 1972; réimprimé Music Scene, 270, mars-avril 1973
  • "Canadian music," "Harry Somers," Dictionary of Contemporary Music (New York 1974)
    • and MacMillan, K., éds. Contemporary Canadian Composers (Toronto 1975)
  • « István Anhalt, » Music Scene, 281, janvier-février 1975
  • "A big song-and-dance," Canadian Music Educator, vol 18, printemps 1977
  • « Reflections on Ives, » An Ives Celebration, éd. H. Wiley Hitchcock et Vivian Perlis (Urbana, Ill 1977)
  • "A festival of Canadian music," Musicanada: A Presentation of Canadian Contemporary Music (Ottawa 1977)
  • Music In Canada (Ottawa 1979)
    • and Pincoe, Ruth, eds. Canadian Music in the 1960s and 1970s: A Chronicle (Toronto 1979)
  • « Kolinski : an appreciation and list of works, » Cross-cultural Perspectives on Music, ed R. Falck et T. Rice (Toronto 1982)
    • éd. John Weinzweig at Seventy (Toronto 1983)
  • « Shattering a few myths, » Glenn Gould Variations, éd. J. McGreevy (New York 1983)
  • « Choral confessions, » Anacrusis, vol 6, automne 1986
  • "On compiling an anthology of Canadian hymn tunes," Sing Out the Glad News, éd. J. Beckwith, CanMus Documents 1 (Toronto 1987)
    • et Hall, Frederick A., éds. Musical Canada (Toronto 1988)
  • "Canadian tunebooks and hymnals, 1801-1939," American Music, vol 6, été 1988
  • "A'failure' revisited: new Canadian music in recent studies and reference works," Hello Out There!éds J. Beckwith and D. Cooper, CanMus Documents 2 (Toronto 1988)
    • et al. "From composer to audience: the production of serious music in Canada," Canadian University Music Review, vol 9, no. 2, 1989
  • Review of The New Grove Dictionary of American Music, America's Music, et Music in the United States: A Historical Introduction, Canadian University Music Review, vol 9, no. 2, 1989
  • "Canadiana realizations for'Music at Sharon,' 1981-90," News from Canadian Musical Heritage Society, vol 1, printemps 1991
  • "Letter from Canada," Sonneck Society Bulletin, vol 17, no. 2, 1991
  • « Restoring Joseph Quesnel’s other operetta, Lucas et Cécile, » Notations, octobre 1991
  • "Choral music in Montreal circa 1900: Three composers," University of Toronto Quarterly, vol 63 no 4, 1994
  • « Musical quotations in Taptoo!, » Sonneck Society Bulletin, automne 1995
  • « Glenn Gould, the early years: Addenda and corrigenda, » Glenn Gould, automne 1996
  • Music at Toronto: A Personal Account (Toronto 1995)
  • "New music and the public: Serge Garant and Quebec's "Ruptures" debate," Musicworks, 68, été 1997
  • Music Papers: Articles and Talks by a Canadian Composer 1961-1994 (Ottawa 1997)
  • "CUMS remembered," Canadian University Music Review, vol 20 no 1, 1999
  • "Barbara Pentland," Canadian University Music Review, vol 20 no 2, 2000
  • "Orchestral works," in Istvan Anhalt: Pathways and Memory, éds. Robin Elliott et Gordon E. Smith (Montréal, Kingston 2001)
  • « Alberto Guerrero (1886-1959), » Piano, vol 9 no 4, juillet-août 2001
  • « Toronto’s divine son, » Piano, vol 9 no 5, septembre-octobre 2001
  • Psalmody in British North America: Humbert, Daulé, Jenkins, Burnham (Toronto 2002)
  • « Mark Burnham and Upper Canada's earliest tunebook, Colonial Harmonist, » University of Toronto Quarterly, vol 71 no 2, printemps 2002
  • « Thomas-Étienne Hamel and his Annales musicales du Petit-Cap : a manuscript song collection of nineteenth-century Quebec, » Canadian journal for traditional music, vol 29, 2002
    • et Kathleen McMorrow. "Canada," New Harvard dictionary of music(Cambridge, Mass. 2003)
  • Reaney, James, éd. Scripts : librettos for operas and other musical works(Toronto 2004)
  • "The Oxford History of Western Music: a Canadian reflection," CAML Review, vol 33, no 3, novembre 2005
  • In Search of Alberto Guerrero(Waterloo 2006)
  • "Ten Centuries in five seasons: the music comes first," Women's Musical Club of Toronto News and Notes, 33, janvier 2006
  • "The present state on unpopular music," CAML Review, vol 35, no 2, août 2007
  • "Derailed: a choral documentary," Literary Review of Canada, vol 17, no 9, novembre 2009
  • « Father of romance, Vagabond of glory: two Canadian composers as stage heroes, » Music Traditions, Cultures and Contextséds Robin Elliott et Gordon E. Smith (Waterloo 2010)
  • -et Cherney, Brian, éds. Weinzweig: Essays on His Life and Music(Waterloo 2011)
  • Unheard Of: Memoirs of a Canadian Composer(Waterloo 2012)
  • Articles sur Anhalt, Gould, Kasemets, Kolinski, MacMillan, Marshall, et L. Smith dans The New Grove Dictionary; sur les hymnes, Ernest MacMillan, la composition musicale, et les écoles de chant dans The Canadian Encyclopedia; sur la composition de musique de chambre, les concertos et la musique concertante, la critique, l’éducation professionnelle, depuis 1950, Hymnbooks, Ernest MacMillan, Muzak, Leo Smith, musique solo instrumentale et Toronto Symphony dans l’Encyclopedia of Music in Canada
  • Voir aussi les publications et bibliographies pour the Institute for Canadian Music

Orchestre et harmonie

  • Music for Dancing(orchestre et piano, 4 main). 1948 (piano), orch 1959 (Ott 1959). BMIC 1961. CBC SM-47/5-ACM 26 (CBC Vancouver Orchestra)
  • Montage. 1953, révisé 1955 (Toronto 1953). Med orch. Ms
  • Fall Scene and Fair Dance. 1956 (Toronto 1956). Violon, clarinette, cordes. BMIC 1957. 1977. Lethbridge Symphony Association LSA-101 (Lethbridge SO)
  • Concerto Fantasy. 1959 (Montréal 1962). Pf, orch. Ber (location)
  • Flower Variations and Wheels. 1962 (Victoria 1963). Med orch. Ber (location)
  • Concertino. 1963 (Toronto 1964). Hn, orch. Ber (location)
  • Jonah, cantate (divers). 1963 (Toronto 1963). BMIC 1969
  • Place of Meeting(Dennis Lee). 1967 (Toronto 1967). Spkr, ténor, chanteur de blues, SATB, orch. Ms
  • Elastic Band Studies. 1969, rév. 1975 (Toronto 1976). Orchestre d’harmonie. Ms
  • A Concert of Myths. 1983 (Calgary 1984). Fl, orch. Ms
  • Peregrine. 1989 (Toronto 1990). Va, percussions, petit orch. Ms
  • Round and Round. 1991-92

Musique de chambre

  • The Great Lakes Suite (James Reaney) : 1949; sop, bar, cl, vc, p; ms.
  • Five Pieces for Brass Trio : 1951; ms; (1981) Music Gallery Editions MGE-34 (Composers Brass Group).
  • Five Pieces for Flute Duet : 1951; BMI Canada 1962.
  • Four Pieces for Bassoon Duet : 1951; ms.
  • Quatuor pour instruments à vent : 1951; ms.
  • Three Studies for String Trio : 1956; ms.
  • Circle, with Tangents : 1967; clavn, 13 cdes; BMI Canada 1968, CBC SMCD 5168.
  • Taking a Stand : 1972; 8 cuivres, 14 lutrins, 5 ex; Berandol 1975.
  • Musical Chairs : 1973; quin cdes; Berandol 1980.
  • Quatuor : 1977; quat cdes; ms; Melbourne SMLP-4038 et 5-ACM 26, CMC CD 5897 (Quatuor à cordes Orford).
  • Case Study : a Multi-Purpose Quintet : 1980; 5 instr cdes ou bs ou cuivres; ms.
  • Eight Miniatures (arr du ms d’Alan Ash) : 1981; vn, p; ms.
  • Sonatine : 1981; tpt, p; ms.
  • Tunes of the Sharon Band (arr) : 1982; quin cuivres; Sonante 1984.
  • Arctic Dances : 1984; ht, p; ms; Archives Université McGill 85026 (L. Cherney).
  • For Starters : 1984; 11 cuivres; ms.
  • College Airs : 1990; quat cdes; ms.
  • After Images, after Webern : 1994; guitare, violoncelle; Musicworks 68.
  • Blue Continuum : 1994; trompette, piano, trio de cordes.
  • Echoes of Quesnel : 1995; cor anglais, orgue, violon, alto.
  • Echoes of Thiele : 1995, 8 instruments.
  • Eureka : 1996; 9 vents.
  • Lines Overlapping : 1996-1997; banjo, clavecin.
  • Blurred Lines (duo en quarts de tons) : 1997; violon, clavecin.
  • Ringaround : 1998 : harpe sans levier, clavecin.
  • Workout : 2001; 4 perc.
  • A New Pibroch : 2002; cornemuse, 7 cordes, perc.

Piano

  • Four Conceits 1945-48 : 1945-48; ms; RCI 228 et RCA CCS-1022 (Troup).
  • Music for Dancing : 1948; p 4-mains; ms; RCI 113 (P. Beaudet, G. Bourassa).
  • The Music Room : 1951; FH 1955; RCI 134 (Newmark).
  • Novelette : 1951; BMI Canada 1954; Centredisques CMC-1684 et 5-ACM 26 (Foreman).
  • Six Mobiles : 1959; BMI Canada 1960; CCM 2 (Cavalho).
  • Interval Studies : 1962; BMI Canada 1962.
  • Suite on Old Tunes (arr) : 1966; BMI Canada 1967; CCM 2 (Cavalho).
  • Variation Piquant sur la « Toronto Opera House Waltz » : 1967; 2 pianos; ms.
  • New Mobiles : 1971; Waterloo 1972.
  • Keyboard Practice : 1979; 4 ex, 10 clavr; 5-ACM 24, CMC CD 5897 (Aide).
  • Etudes : 1983; ms; 5-ACM 26 (Coop).
  • March, March! : 2001.
  • Une œuvre pour org et bande préparée, Upper Canadian Hymn Preludes : 1977; ms; Centredisques CMC-1784, et 5-ACM 26et CMC CD 5897 (Wedd).

Chœur

  • The Trumpets of Summer (Atwood) : 1964; sol, SATB, narr, ens chamb; Berandol (location); CBC SM-81, RCI 340, Cap ST-6323 et 5-ACM 26 (Festival Singers).
  • Sharon Fragments (Willson) : 1966; SATB; Wat 1966; Cap ST-6258 et Sera S-60085 (Festival Singers).
  • The Sun Dance (sources div): 1968; SATB, réc, org, perc; éd. hors commerce
  • Three Blessings (Fisher, Burns, Wesley) : 1968; SATB, instr (facultatif dans n 2); BMI Canada 1968; CBC SM-81, RCI 340 et Cap ST-6323 (Festival Singers).
  • Gas ! (Beckwith) : 1969; 20 réc; Berandol 1978.
  • 1838 (Lee) : 1970; SATB; Novello 1970.
  • Papineau (2 chansons folkloriques du Bas-Canada) : 1977; 2 vx égales; Gordon V. Thompson 1978; Centredisques CMC-2285 (Tor Children's Chorus).
  • Three Motets on Swan’s « China » (sources div) : 1981; SATB; Waterloo 1983; Melbourne SMLP-4041 et 5-ACM 26 (Elmer Iseler Singers).
  • A Little Organ Concert (vocables) : 1982; SATB, org, quin cuivres; ms.
  • Mating Time (bp Nichol) : 1982; SATB (20 vx solo), perc, clavr élec; ms.
  • A Canadian Christmas Carol, arr (J.P. Clarke) : 1984; SATB, harmonium (piano ou orgue); Gordon V. Thompson 1989; CBC SM-5055 (Elmer Iseler Singers).
  • Mating Time (bp Nichol) : 1982; SATB (20 vx solo), perc, clavier élec.; ms.
  • Harp of David (livre du rituel anglican) : 1985; SATB; ms; Centredisques CMC-CD-3790 (Van Chamb Choir).
  • The Banks of Newfoundland (arr) : 1985; bar, SATB (ht, quat cdes); Gordon V. Thompson 1987.
  • Three Burns Songs, arr (R. Burns) : 1986; SATB; Gordon V. Thompson 1987.
  • Farewell to Nova Scotia (arr) : 1985; bar, SATB, p, perc, 2 tpt, al, vc, cb; Gordon V. Thompson 1987.
  • The Gowans Are Gay (arr) : 1986; SATB, perc; Gordon V. Thompson 1987.
  • Basic Music : 1998; chorale d’enfants et de jeunes, orch.
  • Lady Wisdom : 2000.

Voix

  • Five Lyrics of the T'ang Dynasty (sources div) : 1947; v élevée, p; BMI Canada 1949; RCI 148, 5-ACM 26 (Alarie), Centredisques CMC-2185 (Vickers), (nos 3, 4, 5, 1988) Philips 6514-157 (B. Fei sop, N. Loo p).
  • « Serenade » (Thibaudeau) : 1949; v moy, p; ms; RCI 36 (C. Jordan).
  • « The Formal Garden of the Heart » (Thibaudeau) : 1950; v moy, p; ms.
  • Four Songs to Poems by e.e. Cummings : 1950; sop, p; Waterloo 1975.
  • Four Songs from Ben Jonson's « Volpone » : 1961; bar, guit; BMI Canada 1967.
  • A Chaucer Suite : 1962; contralto, tén, bar; ms.
  • Ten English Rhymes (anon) : 1964; vx d’enfants, p; BMI Canada 1964.
  • Four Love Songs (chansons folkloriques canadiennes) : 1969; bar, p; Berandol 1970; (nos 1, 3, 4) CBC SM-111 (Bell), (paru 1986) 5-ACM 26 (Pepper, Beckwith).
  • Five songs (arr) : 1971; contralto, p; Waterloo 1971; CBC SM-77, Sel CC-15073 et 5-ACM 26 (Forrester).
  • Six Poems by e.e. Cummings : 1980-1982; bar, p; ms.
  • Earlier Voices (arr) : 1984; sop, bar, SATB, p; ms.
  • Avowals (bp Nichol) : 1985; tén, 1 ex p, cél et clavn; ms.
  • The Harp that Once Thro' Tara's Halls, arr (T. Moore) : 1986; mezzo, p; GVT 1987.
  • Les Premiers hivernements (S. Champlain, M. Lescarbot) : 1986; sop, tén, 2 flb, luth, viole, perc; ms.
  • Synthetic Trios (vocables) : 1987; sop, cl, p; ms.
  • The Harp that Once Thro' Tara's Halls, arr (T. Moore) : 1986; mezzo, piano; Gordon V. Thompson 1987.
  • beep (bp Nichol); 1990; sop, bar, SATB, perc; ms.
  • Stacey (Margaret Laurence) : 1997; soprano, piano.

Collages

  • A Message to Winnipeg (James Reaney) : 1960 (Tor 1960); 4 réc, vn, cl, p, perc; ms.
  • Twelve Letters to a Small Town (James Reaney) : 1961 (Tor 1961); 4 réc, fl, ht, guit, p-harmonium; ms.
  • Wednesday's Child (Reaney) : 1962 (Toronto 1962); 3 réc, sop, tén, fl, al, p, perc; ms.
  • Canada Dash - Canada Dot (James Reaney) : 1965-1966 (Toronto 1967); 5 vx, 4 réc, ens chamb; ms.
  • The Journals of Susanna Moodie, musique de scène (Margaret Atwood) : 1972 (Toronto 1973), révisé 1990; 2 ex clavr, perc; ms.