Bernier, Alfred
Alfred Bernier. Professeur, musicologue, chef de choeur, compositeur (Montréal, 26 octobre 1896 - 25 avril 1953). B.A. (Montréal) 1919, D.Ph. (ibid.) 1925, L.Th. (ibid.) 1932, D.Mus. liturgique sacrée (Institut pontifical de musique sacrée, Rome) 1939. Il fut élève d'Arthur Laurendeau (chant) et de Louis Michiels (harmonie), et entra chez les Jésuites en 1921. Tout en y assumant des tâches administratives importantes, il devait conserver sa vie durant une intense activité musicale. Après s'être perfectionné en musique liturgique à Rome (1934-38), il enseigna à Montréal chez les Jésuites (chant, direction chorale, matières théoriques) ainsi qu'au Gregorian Institute of America, à Toledo, O. Un des fondateurs de la faculté de musique de l'Université de Montréal (1950), il y fut professeur et en devint le premier doyen (1951-53). Sa connaissance approfondie de la polyphonie et de la formation vocale lui permit de devenir le dir. fondateur de la Petite maîtrise de Montréal (1938-44) et de diriger le Choeur de Caughnawaga (1948). Il a publié (1939) à Paris et Montréal une importante étude, Saint Robert Bellarmin de la Compagnie de Jésus et la musique liturgique. Jean Vallerand le considérait comme « un écrivain musicologique alerte et averti dont les écrits faisaient autorité dans tous les milieux musicaux sérieux du monde » (Le Devoir, Montréal, 2 mai 1953).
Ses oeuvres, toutes vocales, s'inscrivent dans la tradition de l'Institut pontifical romain. Elles sont souvent signées du pseudonyme J. Bernal. Sa cantate Ode à Marie, reine de Montréal (Le Messager canadien 1942) fut écrite à l'occasion du tricentenaire de Montréal. Créée à la salle du Gesù le 12 janvier 1942, elle fut reprise le 10 mai suivant à la SRC par la Petite maîtrise, dans sa version avec orchestre. D'autres oeuvres chorales furent aussi publiées dans Le Messager canadien. Alfred Bernier, par l'exigence de sa probité artistique, a exercé une influence déterminante dans le domaine de l'éducation musicale au niveau universitaire.