En économie, une bulle fait référence à une hausse rapide des prix des actifs, au point qu’ils se déconnectent de la valeur fondamentale de l’actif sous-jacent. Les changements de comportement chez les investisseurs sont la cause la plus fréquente des bulles. Lorsque de nombreux investisseurs se pressent d’investir dans une nouvelle technologie ou tirent parti de taux d’intérêt peu élevés, la demande accrue pour l’actif peut faire monter le prix bien au-dessus de sa valeur réelle.
Les bulles sont généralement suivies d’effondrements des prix. Lorsqu’elles prennent de l’ampleur, les bulles ont tendance à faire place à des ralentissements économiques et à des récessions, voire à des dépressions (c.‑à‑d. une longue période de déclin économique).
La bulle spéculative japonaise de la fin des années 1980 est un exemple contemporain de bulles financières. D’autres incluent les bulles spéculatives, immobilières et Internet qui ont eu lieu aux États-Unis à la fin des années 1990 et au milieu des années 2000. À la fin des années 2010 à Vancouver, le marché immobilier résidentiel présente bon nombre des caractéristiques d’une bulle. En septembre 2020, le prix de vente de référence dépasse le million de dollars. Ce prix est très élevé par rapport au revenu et aux loyers moyens des ménages à Vancouver.
Au cours des dernières années, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont intégré des hausses des prix des actifs dans leurs modèles financiers et leur politique monétaire afin de persuader les détenteurs d’actifs qu’ils sont plus riches et de les inciter à dépenser davantage, créant ainsi une richesse globale plus importante. Ce processus entraîne des hausses des prix des actions, des obligations et des logements dans les deux pays pour atteindre des niveaux presque records à la fin des années 2010.
La pandémie de COVID-19 a entraîné un effondrement des marchés boursiers en mars 2020, mais les marchés ont rapidement rebondi. Dans certains cas, les marchés ont battu leurs précédents records quelques mois plus tard. Ainsi, si la pandémie a entraîné un ralentissement économique mondial, elle n’a pas entraîné l’effondrement d’une bulle. Au contraire, les prix des actions, des obligations et des logements ont continué à augmenter.
Il n’est pas clair si ces hausses constituent une bulle ou non. En général, les experts sont réticents à reconnaître publiquement qu’il s’agit d’une bulle de peur de semer la panique. Pour cette raison, les bulles ne sont donc généralement reconnues comme telles qu’après coup.
Voir aussi Le Grand Krach de 1929 au Canada, La crise des années1930 au Canada et Récession de 2008-2009 au Canada.