Canadian Government Railways
Canadian Government Railways est le nom porté par l'ensemble des chemins de fer appartenant à l'État fédéral des années 1880 jusqu'en 1918, lorsque leur administration fusionne avec celle du CANADIAN NORTHERN RAILWAY, nationalisé depuis peu. L'année suivante, le gouvernement constitue le CANADIEN NATIONAL (CN) en personne morale pour administrer les deux sociétés. Les Canadian Government Railways, dont l'administration est confiée au CN en 1923, existent encore aujourd'hui en tant que composantes du CN et sont formés de quatre compagnies constituantes : Chemin de fer Intercolonial, Chemin de fer National Transcontinental, Chemin de fer de l'Île-du-Prince-Édouard et Chemin de fer de la baie d'Hudson.
En 1867, pour respecter son engagement envers les signataires de la Confédération, le gouvernement canadien constitue l'INTERCOLONIAL RAILWAY qui relie les Maritimes à l'Ontario et au Québec et s'approprie les chemins de fer provinciaux de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. En 1879, l'Intercolonial achète la ligne du GRAND TRUNK RAILWAY qui mène de Rivière-du-Loup à Pointe-Lévis, en face de Québec. En 1873, lorsque l'Île-du-Prince-Édouard se joint au Canada, une des conditions de l'union est que le gouvernement fédéral assume la charge du coûteux réseau ferroviaire de l'île, dont l'administration demeure cependant indépendante de celle de l'Intercolonial. Les appellations Intercolonial Railway et Prince Edward Island Railway font progressivement place à celle de Canadian Government Railways.
Au tournant du siècle, le gouvernement construit un nouveau chemin de fer transcontinental en collaboration avec le Grand Trunk Railway. Une filiale de ce dernier, le GRAND TRUNK PACIFIC, construit la partie ouest tandis que le gouvernement réalise celle de Moncton à Winnipeg sous le nom de Chemin de fer National Transcontinental, dont il assume la gestion jusqu'en 1915. Le dernier groupe des Canadian Government Railways est le HUDSON BAY RAILWAY, reliant Le Pas à Churchill, au Manitoba. Cette ligne avait été réclamée par les fermiers de l'Ouest qui voulaient une autre voie pour exporter leurs céréales depuis l'Ouest canadien. Toutefois, la perspective d'un trafic plutôt faible sur cette ligne empêche qu'elle soit privée. Le gouvernement canadien achève donc les travaux en 1929.