Division territoriale fondamentale aux fins de l'arpentage, le canton apparaît au Canada vers la fin du XVIIIe siècle. Des cantons de superficies diverses sont délimités en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, mais ils sont remplacés en pratique par la structure de comté. Dans de vastes régions du Québec et de l'Ontario, les cantons sont généralement arrangés en damier. Le canton moyen a environ 16 km de côté et est divisé en lots et en concessions. L'unité de base d'un canton québécois est une terre agricole de 105 acres (42 ha). En Ontario, la superficie des terres varie entre 10 acres (4 ha) et 200 acres (81 ha).
Au Québec, le canton municipal est le premier palier d'administration. Chacun des Cantons de l'est (maintenant appelés Estrie) constitue le réseau principal de l'administration locale de l'une des 14 municipalités régionales de comté (MRC) de la région de Sherbrooke, au Québec.
En Ontario, le canton est également le premier palier de gouvernement. Des groupes de cantons s'associent aux villes et aux villages pour former un comté. La population des cantons municipaux de l'Ontario varie grandement : le canton de Worthington, dans le district de Rainy River, compte moins de 200 habitants, alors que le canton de Kingston, dans le comté de Frontenac, en compte 40 000. En Ontario comme au Québec, des centaines de cantons portent un nom, mais sont inhabités et n'ont pas d'organisation municipale.
Dans l'Ouest canadien, le canton est un territoire carré de 10 km de côté. Chaque canton se divise en 36 sections. L'unité de base est le quart de section, dont la superficie est de 160 acres (64 ha). Les cantons sont numérotés à partir du 49e parallèle en allant vers le Nord. Un exemple de description complète de terrain serait : le quart de section 15 nord-ouest, canton 5, rang 6, à l'Ouest du troisième méridien. Les cantons des provinces de l'Ouest n'ont pas de structures municipales ni administratives.