Les chinooks sont des vents d’ouest qui sont chauds, secs, qui soufflent en rafales et qui descendent des Rocheuses vers les versants est des montagnes et des Prairies de l’Ouest. Le chinook appartient à la famille de vents que l’on retrouve dans de nombreuses régions du monde où les longues chaînes de montagnes s’étendent plus ou moins sur des angles droits par rapport au vent dominant. Le foehn en Europe, le zonda en Argentine et le berg en Afrique du Sud en sont des exemples. Au Canada, la ceinture de chinook se situe presque exclusivement dans le sud et le centre de l’Alberta.
Fréquence et intensité
Les chinooks se produisent en toute saison, mais ils sont plus distincts et nombreux en hiver lorsque le réchauffement inhabituel qu’ils provoquent les différencie du temps hivernal normal. Dans le sud-ouest de l’Alberta, un jour d’hiver sur trois est un jour de chinook; sa fréquence tombe à un sur cinq dans le nord-est. L’anomalie maximale de température journalière associée au vent varie de 13 °C au nord-ouest et de 25 °C dans le sud-ouest. L’augmentation de la température à l’arrivée du chinook est brusque et rapide : on observe une augmentation de 27 °C en deux minutes.
Causes
La chaleur du chinook provient principalement de deux sources qui ne s’excluent pas l’une et l’autre. Premièrement, le remplacement de l’air arctique (la température moyenne à la hauteur de Calgary est de -24 °C) par de l’air maritime (-2 °C) améliore les températures de surface. Deuxièmement, si le courant descendant survient à la suite d’une perte d’humidité due à des précipitations sur le versant de la montagne exposé au vent, la chaleur utilisée pour transformer l’eau en vapeur (la chaleur latente) est restituée à la parcelle d’air et elle la réchauffe. Le courant descendant sous le vent de la montagne contribue à réchauffer davantage le vent et à réduire son humidité relative à 25 % ou moins. La vitesse du vent varie de 16 à 60 km/h avec des rafales allant jusqu’à 100 km/h.
Impacts
Le chinook fait fondre la neige, assèche le sol, dessèche la végétation et contribue à l’érosion du sol. La plupart des gens aiment le chinook, car il constitue une agréable pause des températures hivernales glaciales de la région. Toutefois, une minorité significative de personnes se plaint de désagréments allant de maux de tête et de maux d’oreilles à la dépression et aux tentatives de suicide.