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Curling

Le curling est un sport dans lequel deux équipes de quatre joueurs s’affrontent en tentant de placer des pierres le plus près du centre d’une cible tracée sur la glace.
Werenich, Ed
Ed Werenich lance une pierre de curling lors du tournoi de qualification de l'est de l'Ontario a Minden, 2004 (avec la permission du magazine Maclean's).
Curling, match de
Match de curling à Montréal, en 1855, par W.S. Hatton (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-40158).
Médaille d
Marcia Gutereit, Joan McCusker, Jan Betker, Sandra Schmirler : médaillées d'or en curling chez les femmes aux Jeux olympiques de Nagano de 1998 (avec la permission de l'Association olympique canadienne/photo deMike Ridewood).

Le curling est un sport dans lequel deux équipes de quatre joueurs s’affrontent en tentant de placer des pierres le plus près du centre d’une cible tracée sur la glace. Au Canada, le curling ne cesse de croître en popularité depuis la création du premier club à Montréal en 1807. Les championnats nationaux (Brier et Scotties) et les essais olympiques font partie des événements sportifs les plus accourus du pays, et de nombreux gagnants à ces compétitions ont par la suite remporté beaucoup de succès sur la scène internationale. Le curling est un des sports les plus populaires au Canada, en plus d’y être le sport féminin le plus télédiffusé.

Patrimoine écossais

Bien qu’on ait trouvé dans les Pays-Bas historiques d’Europe des preuves étymologiques et artistiques d’un sport similaire au curling datant du XVIe siècle, les autorités s’entendent en général pour dire que le curling tel qu’on le connaît aujourd’hui doit ses codes et règlements à l’Écosse et qu’il a été exporté de là sous une forme organisée. Il ne fait ainsi aucun doute que l’arrivée de ce sport (et le début de son évolution) au Canada est tributaire de l’omniprésence enthousiaste des Écossais, qui sont aussi responsables de sa prospérité au pays. La popularité du curling aujourd’hui repose sur le climat hivernal du Canada, les traditions du jeu, certaines avancées technologiques et sur le mécénat sans relâche de nombreuses personnes d’influence (dont beaucoup d’origine écossaise). Grâce à leur statut d’exception dans la société canadienne, plusieurs Écossais peuvent à loisir promouvoir les traditions de leur pays d’origine, y compris le curling.

Premiers clubs au Canada

Certains historiens ont suggéré, sans preuve toutefois, que le curling serait arrivé sur le continent nord-américain en même temps que les soldats écossais durant la guerre de Sept Ans de 1756 à 1763. Il est vrai que le curling est présent de façon informelle avant 1800, jusqu’à ce qu’un groupe d’Écossais, auparavant surtout impliqué dans la traite des fourrures, forme en 1807 un des premiers clubs de sport du Canada, le Montréal Curling Club. D’autres Écossais forment aussi des clubs à Kingston (1820), à Québec (1821) et à Halifax (1824). Ces pionniers du sport au Canada expérimentent avec des pierres à curling dites locales, en érable ou en fer, en plus d’en importer d’Écosse.

À partir de 1839, on compte un plus grand nombre de clubs, ce qui permet l’apparition d’un marché pour les pierres à curling en granite locales, qu’une publicité à Toronto dit vendre à huit dollars la paire. Un an plus tard, le premier livre portant sur le curling est publié au Canada : James Bicket’s The Canadian Curler’s Manual. Des parties entre les municipalités sont organisées en 1835, suivies de matchs provinciaux en 1858 et d’un premier tournoi international en 1865 opposant des clubs canadiens et américains à Buffalo, New York. Cette progression est en grande partie aidée par des hivers longs et froids et l’abondance dans la région de lacs et rivières assurant des terrains de curling sécuritaires. En fait, ces conditions surpassent même celles de l’Écosse, une occurrence rare lorsqu’il est question de sport d’adoption.

Les hivers sont souvent trop froids pour le jeu en plein air, ce qui pousse les amateurs de curling à déplacer leur sport à l’intérieur. Les membres du Montréal Curling Club sont sans doute les premiers à effectuer ce passage en 1838. Le club voisin, Thistle Club, construit sa patinoire intérieure six ans plus tard. En 1859, Toronto compte aussi sa première installation intérieure, une situation qui devient bientôt monnaie courante au Canada. Des années 1880 et 1890 jusqu’à la construction d’arénas pour le hockey sur glace, ces patinoires sont partagées avec les nombreuses nouvelles équipes de hockey.

Sport canadien

Malgré ses influences indéniablement écossaises, le curling rallie très tôt une foule d’autres nationalités. Après qu’un curleur d’origine canadienne, William Reynolds, gagne la médaille Denham en 1843, un journal torontois déclare : « On pourrait désormais considérer le curling dans notre province comme un sport canadien plutôt qu’écossais. » Des sentiments semblables sont exprimés au Québec en 1861 lorsqu’un Canadien français, Benjamin Rousseau, gagne une médaille d’or lors d’une compétition de curling. Les médias suivent aussi de près la progression des équipes non écossaises (souvent appelées « barbares ») contre les équipes écossaises.

Depuis l’annonce en 1828 de l’adhésion du comte de Dalhousie au club de curling de la ville de Québec, le sport a compté dans ses rangs de nombreux membres d’importance, dont sir John A. Macdonald, lord Aberdeen et lord Strathcona. Le soutien vice-royal des gouverneurs généraux joue un rôle de premier plan pour le curling. Lord Dufferin (1872-1878) était un fervent partisan du sport et a fait construire à ses frais une patinoire à Rideau Hall, sa résidence officielle. En 1880, il met en place le Prix du Gouverneur général, un des trophées les plus prisés du curling canadien. Les successeurs de lord Dufferin soutiendront également le curling, lui donnant un prestige sans précédent.

Le curling se répand aussi grâce aux efforts d’une équipe de curling écossaise qui, accompagnée de son capitaine le révérend John Kerr, fait une tournée au Canada de 1902 à 1903. L’équipe dispute ainsi des matches dans 11 villes canadiennes, de Halifax à Winnipeg, et dans 6 villes américaines. Fait intéressant, les Écossais perdent plus de matches qu’ils n’en gagnent durant leur tournée nord-américaine, et rentrent chez eux impressionnés de l’état et de l’évolution du curling dans le Dominion. Lorsqu’une équipe canadienne fait une tournée similaire en Écosse en 1908, les résultats sont encore plus spectaculaires : sur 26 matches, les Canadiens en gagnent 23, dont trois tournois internationaux pour la Coupe Strathcona.

Curling dans l’Ouest canadien

À partir de 1910, presque toutes les villes de l’Ouest ont un aréna et Winnipeg est le centre incontesté du curling au Canada. En 1950, la ville compte plus de clubs de curling que Montréal et Toronto réunies, et le Manitoba, plus que le Québec et l’Ontario. Le club de Flin Flon, avec ses 50 patinoires, trône au sommet du palmarès des plus importants clubs du monde. Durant les années 1940, le curling extérieur redevient à la mode dans les Provinces des Prairies, où l’on crée des pierres de curling à l’aide de boîtes de confiture remplies de ciment. L’Ouest canadien est aussi l’hôte du premier « carspiel », tournoi tenu en 1947 à Nipawin, en Saskatchewan, avec quatre berlines Hudson évaluées à 2 200 dollars chacune en guise de prix. Le nombre de champions nationaux et internationaux originaires de l’Ouest témoigne d’ailleurs de la popularité du curling dans la région pour les décennies à venir.

Brier

Dans les années 1920, les partisans du curling commencent à organiser des compétitions à la grandeur du pays. Un de ces tournois au sein du Dominion est le Brier, inauguré en 1927 et commandité par W. D. Macdonald Co (le premier champion du Brier est Murray Macneill, de la Nouvelle-Écosse). Cet événement annuel donne un élan certain au curling et devient un des trophées les plus prestigieux dans le sport au Canada. Les commanditaires du Brier changent plusieurs fois au cours des années; depuis 2005, le championnat national masculin au Canada est appelé Tim Horton’s Brier. La compétition a lieu tous les ans depuis 1927, sauf entre 1943 et 1945, lors de la Deuxième Guerre mondiale. En 2002-2003, de nombreuses équipes de curling boycottent la compétition à la suite d’un conflit avec l’Association canadienne de curling entourant le prix en argent et le commanditaire.

De 1927 à 1939, le Brier a lieu au Granite Club de Toronto. Les matches au Granite Club mènent aussi à la création de la Dominion Curling Association en 1935 (renommée Association canadienne de curling en 1968). En 1940, le Brier est tenu pour la première fois à Winnipeg, une ville que beaucoup considèrent comme l’épicentre national (voire international) du curling.

Les provinces de l’Ouest peuvent s’enorgueillir de compter dans leurs rangs une foule de champions nationaux dans les premières décennies du Brier. En 1949, le Manitobain Ken Watson devient le premier curleur à remporter le Brier à trois reprises. Dix ans plus tard, Ernie Richardson forme le renommé quatuor Richardson à Regina en Saskatchewan, une équipe qui gagnera quatre Brier en cinq ans. Deux autres équipes, provenant de l’Alberta, gagnent le Brier par trois fois : Matt Baldwin (1954, 1957 et 1958) et Ron Northcott (1966, 1968 et 1969).

Au milieu des années 1970, la victoire passe un moment aux mains des équipes de l’Est canadien. Pour la première fois, on couronne des champions du Québec et de Terre-Neuve. Jack MacDuff ramène ainsi son Brier à Terre-Neuve en 1976 après l’avoir gagné à Regina, alors que Jim Ursel remporte le sien un an plus tard dans sa ville de résidence, Montréal. Depuis, l’Alberta et le Manitoba dominent le Brier, bien que d’autres provinces aient aussi volé la victoire à l’occasion.

Championnat du monde masculin

En 1959, on décide que le gagnant du Brier représentera le Canada à l’international. Le Championnat du monde, auparavant connu comme la « Coupe Scotch », est une série de cinq parties entre le Canada et l’Écosse. L’équipe saskatchewannaise de Richardson l’emporte haut la main lors des deux premières Coupes Scotch, blanchissant même son adversaire. Hec Gervais, d’Edmonton, gagne le championnat de 1961, année où les États-Unis se joignent à la compétition. L’équipe Richardson gagne ensuite les deux championnats suivants, en 1962 et en 1963.

La Coupe Scotch de 1964 est jouée pour la première fois au Canada au Stampede Corral de Calgary. Le Vancouvérois Lyall Dagg gagne la Coupe cette année-là. Après une victoire des États-Unis l’année suivante, la Coupe revient au Canada, d’abord parce qu’elle est tenue à Vancouver, ensuite parce que c’est Ron Northcott qui l’emporte avec une parfaite série de victoires.

En 1968, Air Canada commandite un nouveau championnat mondial de curling appelé le Balai d’argent. La première édition, tenue dans le quartier de Pointe-Claire, à Montréal au Québec, est remportée par Ron Northcott, qui répète son exploit l’année suivante. En fait, le Canada remportera les cinq premiers Championnats du monde de curling Balai d’argent Air Canada : l’équipe Don Duguid gagne en 1970 et 1971, et celle d’Orest Meleschuk, en 1972.

Dans les années 1970, le Canada bat de l’aile dans le Championnat du monde de curling masculin. Après la victoire de Meleschuk en 1972, le pays connaît une panne sèche durant huit ans. Il faut attendre aux années 1980 avant que la chance tourne et accorde sept victoires au Canada : Rick Folk (1980), Al Hackner (1982, 1985), Ed Werenich (1983), Ed Lukowich (1986), Russ Howard (1987) et Pat Ryan (1989).

Les deux décennies suivantes sont caractérisées par une nette dominance du Canada aux championnats mondiaux : Ed Werenich (1990), Russ Howard (1993), Rick Folk (1994). Kerry Burtnyk (1995), Jeff Stoughton (1996), Wayne Middaugh (1998), Greg McAulay (2000), Randy Ferbey (2002, 2003, 2005), Glenn Howard (2007, 2012), Kevin Martin (2008) et Kevin Koe (2010).

Depuis 1995, le Championnat du monde de curling est commandité par Ford Canada et répond au nom de Championnat du monde de curling Ford lorsqu’il est tenu au Canada.

Curling féminin

La rumeur selon laquelle le whiskey coule à flots durant les matches de curling ralentit de façon évidente la participation des femmes à ce sport. Malgré tout, en 1894, le premier club féminin est formé à Montréal. Avant 1900 s’établissent de nombreux clubs féminins d’un océan à l’autre et le curling s’établit rapidement comme un sport unisexe et pour tous les âges.

Championnat canadien de curling féminin

Ce sont plus de cinquante années qui s’écoulent avant que les femmes n’aient leur propre championnat national de curling. La première édition du Championnat canadien de curling féminin est jouée à Oshawa, en Ontario en 1960, soit plus de 33 ans après son homologue masculin à Toronto.

La première année, l’équipe championne de l’Ouest canadien est envoyée à Oshawa pour affronter celle de l’Est. L’événement, appelé Dominion Diamond D Championship, est remporté par Joyce Mckee de Saskatoon. Un an plus tard, les organisateurs du tournoi utilisent un format à la ronde similaire à celle du Brier, durant lequel Joyce Mckee doit défendre son titre.

Le Dominion continue à faire figure de commanditaire jusqu’en 1967. Les championnes notables dans les années 1960 sont la Monctonaise (Nouveau-Brunswick) Mabel DeWare, (1963), qui devient ministre au parlement néo-brunswickois et sénatrice au gouvernement canadien, et Betty Duguid de Winnipeg, au Manitoba (1967), sœur du double champion du monde de curling, Don Duguid.

La Saskatchewan domine les championnats féminins de 1969 à 1974, accumulant six titres nationaux consécutifs. De 1971 à 1973, Vera Pezer remporte trois titres de suite en tant que capitaine, un record inégalé jusqu’à l’arrivée de la Néo-écossaise Colleen Jones, quadruple championne de 2001 à 2004.

En 1972, la Macdonald Tobacco Company devient le commanditaire principal du Championnat national de curling féminin, qui le renomme Macdonald Lassies Championship. Malgré des avantages promotionnels et un appui dans les relations publiques indéniables, le gouvernement canadien, en pleine campagne antitabac, presse les organisateurs du championnat de mettre fin à ce partenariat en 1979.

Tournoi des Cœurs Scotties

En 1982, une nouvelle ère s’ouvre pour le curling féminin avec l’arrivée de la papetière Scott comme commanditaire principal du championnat national. D’abord Tournoi des Cœurs Scott, il est renommé le Tournoi des Cœurs Scotties en 2007 pour s’accorder au changement de nom de l’entreprise. Selon l’historien du curling Doug Maxwell, « le Tournoi des Cœurs Scott est le plus ancien événement commandité de l’histoire du curling canadien. »

L’autre changement important apporté dans les années 1980 au championnat canadien de curling féminin est l’adoption du concept d’Équipe Canada. En substance, cela signifie que les grandes championnes n’ont plus à participer aux championnats provinciaux pour se qualifier pour les championnats nationaux. Leur place qualificative leur est dorénavant attribuée automatiquement et ce groupe de championnes est baptisé Équipe Canada (le concept d’Équipe Canada a été utilisé pour la première fois lors du Brier de 2015.)

La curleuse canadienne la plus connue de l’histoire du Tournoi des Cœurs Scott est sans contredit la Néo-écossaise Colleen Jones, qui a remporté six titres. Cette originaire de Halifax obtient la première victoire du Tournoi en 1982, puis en 1999 et de 2001 à 2004. Lorsqu’elle ne joue pas, on peut la voir de façon régulière sur les ondes de la CBC comme commentatrice sportive.

La dynastie Colleen Jones ouvre la voie en 2005 à Jennifer Jones, une Winnipegoise qui remporte quatre titres Scotties en six ans. L’Ottavienne Rachel Homan est aussi multiple championne au Tournoi Scotties grâce à ses victoires en 2013 et 2014.

Championnat du monde de curling féminin

Le premier Championnat du monde de curling féminin a lieu en 1979, avec pour gagnante la Suisse Gaby Casanova. Le quatuor de Marj Mitchell, de la Saskatchewan, devient en 1980 la première équipe canadienne à dérober le titre de championne du monde. Malheureusement, Marj Mitchell décède du cancer trois ans plus tard, à l’âge de 35 ans. Depuis 1998, le Prix du commanditaire du Tournoi des Cœurs Scotties est rebaptisé en son honneur.

Le premier championnat mondial de curling féminin en terre canadienne a lieu à Moose Jaw (Saskatchewan) en 1983. Lors du match pour la médaille d’or, la Suisse défait la Norvège avec un score de 18 points contre 3. L’équipe néo-écossaise de Penny LaRocque perd par 3 points contre la Norvège en demi-finale.

De 1984 à 1987, le Canada remporte quatre Championnats du monde féminins consécutifs, confirmant son talent en curling tant chez les femmes que chez les hommes : la triple championne aux Scotties, Connie Laliberte, gagne en 1984; Linda Moore sort vainqueure en 1985; Marilyn Darte (devenue Bodogh) fait de même en 1986, suivie de Pat Sanders en 1987.

L’année 1989 se distingue comme étant celle où les Championnats du monde masculin et féminin ont lieu au même endroit pour la première fois, à Milwaukee, au Wisconsn. L’équipe d’Heather Houston défait les Norvégiennes de Trine Trulsen pour la médaille d’or rejoignant l’équipe de Pat Ryan en tant que champions du monde canadiens. Les Championnats masculin et féminin se tiendront au même endroit jusqu’en 2004; depuis 2005, ils restent au Canada, mais deviennent biennaux : celui des femmes a lieu les années paires et celui des hommes, les années impaires.

Durant les années 1990, les Canadiennes gagnent quatre Championnats du monde de curling, dont trois sont attribuables à l’équipe de Sandra Schmirler, de la Saskatchewan (1993, 1994, 1997). Marilyn Bodogh gagne aussi le deuxième Championnat du monde de sa carrière en 1996, devant une foule en délire au Copps Coliseum de Hamilton.

Les années 2000 sont pour les Canadiennes l’occasion de remporter cinq titres mondiaux : Kelley Law (2000), Colleen Jones (2001, 2004), Kelly Scott (2007) et Jennifer Jones (2008).

Championnat canadien de curling mixte

Un autre événement de taille dans le monde du curling compétitif est le Championnat canadien de curling mixte, qui apparaît en 1964. Au cours des années, de nombreuses équipes mixtes gagnent le Brier ou le Tournoi Scotties, dont Rick Folk, Barry Fry, Jan Betker, Jeff Stoughton, Colleen Jones, Kevin Koe, Jean-Michel Ménard, Mark Dacey et Kim Kelly. En 2004 à Timmins en Ontario, l’Albertaine Shannon Kleibrink (qui remporte le bronze pour le Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 à Turin) devient la première curleuse à remporter le Championnat canadien de curling mixte en tant que capitaine.

Autres championnats nationaux

Parmi les autres événements de curling canadiens, on compte les championnats des juniors (depuis 1950), des séniors canadiens (depuis 1965), des juniors féminins (1971), des séniors féminins (55 ans et plus, depuis 1973), des maîtres canadiens (60 ans et plus, depuis 2000), ainsi que le Championnat canadien de curling en fauteuil roulant (depuis 2004).

Succès olympiques

La date exacte de l’inclusion du curling comme sport olympique est source de débat parmi les partisans. En 2006, le Comité international olympique détermine que le curling fait ses débuts comme épreuve durant les Jeux olympiques d’hiver de 1924, ce qui fait des Britanniques les premiers champions olympiques de curling. Après les Jeux de 1924, le curling refait surface comme sport de démonstration aux Jeux olympiques de 1928 et de 1932 puis de 1988.

Aux Jeux de 1998 à Nagano, au Japon, le sport devient pour la première fois une épreuve olympique officielle. Alors que l’équipe masculine menée par Mike Harris doit se contenter de l’argent, Sandra Schmirler et son équipe de Regina remportent la première place chez les femmes. Malheureusement, la capitaine décède d’un cancer seulement deux ans après sa victoire, à l’âge de 36 ans.

Aux Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, les Canadiens se battent contre la Suisse et la Norvège. Le jeu est intense et les résultats sont très serrés, mais c’est la Norvège qui remporte l’or en finale contre l’équipe canadienne menée par Kevin Martin. Les Canadiens remportent l’argent et l’équipe de la Suisse le bronze. Les Canadiennes, sous l’autorité de Kelley Law, remportent le bronze. À Turin (Italie) aux Jeux olympiques de 2006, les hommes remportent l’or, alors que les femmes, Shannon Kleibrink en tête, s’emparent à nouveau du bronze.

En 2006, aux Jeux olympiques d’hiver, l’équipe canadienne masculine gagnante est dirigée par Brad Gushue, de St. John’s à Terre-Neuve. En demi-finale, celle-ci s’assure une victoire en comptant 5 points lors de la neuvième manche pour un score final de 11 points à 5 contre les États-Unis. En finale, ils comptent six points en sixième manche et défont la Finlande avec un score de 10 à 4.

Les Canadiens connaissent à nouveau le succès aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. Les hommes, menés cette fois par Kevin Martin, remportent une deuxième médaille d’or consécutive. Le tournoi à la ronde se déroule sans défaite, couronné en finale par une victoire contre la Norvège (6-3). L’équipe des femmes, avec pour capitaine Cheryl Bernard, perd l’or de justesse contre la Suisse (6-7) et doit se contenter de la médaille d’argent.

Aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, les équipes masculines et féminines canadiennes remportent toutes deux (et pour la première fois aux mêmes Jeux) une médaille d’or. L’équipe masculine, menée par Brad Jacobs, finit avec un score record de 7-2 dans le tournoi à la ronde, bat la Chine 10-6 en demi-finale et défait la Grande-Bretagne en finale avec un score de 9 contre 3.

L’équipe féminine sous Jennifer Jones profite d’un succès olympique inégalé en devenant la première équipe canadienne féminine à n’accuser aucune défaite durant les Olympiques d’hiver ou un championnat du monde. L’équipe de Jennifer Jones défait la Grande-Bretagne en demi-finale (6-4) et supplante la Suède (6-3) pour la médaille d’or.

Ces dernières années, les essais olympiques canadiens de curling ont surpassé le Tournoi des Cœurs Scotties et le Brier en tant qu’événement canadien de curling de la plus haute importance. Les équipes d’élite privilégient les Jeux olympiques d’hiver par-dessus tout, formant leurs équipes par cycles de quatre ans pour maximiser leur préparation. En fait, remporter les essais olympiques canadiens est peut-être aussi prestigieux pour les curleurs canadiens qu’une médaille olympique, les autres équipes d’élite canadiennes ne cédant pas facilement la victoire.

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