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Cyclisme de compétition au Canada

La course de vélo comprend plusieurs événements : des sprints dans des vélodromes, des courses sur route couvrant de 30 à plus de 5000 km, des compétitions de vélo de montagne, de BMX et de paracyclisme. Les Canadiens se sont imposés en cyclisme international, terminant sur le podium dans d’importantes compétitions comme les Jeux olympiques/paralympiques et des championnats mondiaux.
Lori-Ann Muenzer
Lori-Ann Muenzer aux jeux Olympiques d’Athènes de 2004. Sa médaille d’or en course de vitesse à vélo est la première médaille d’or canadienne en cyclisme (photo de Tom Hanson; avec la permission des archives de la Presse canadienne).

Débuts du cyclisme au Canada

On ne sait pas exactement quand la première bicyclette est arrivée au Canada, mais The Globe and Mail de Toronto, du 6 mars 1869 fait mention du « Grand’s Riding Academy » où on enseigne l’art de rouler à vélocipède. En 1876, A.T. Lane importe la première bicyclette « à grande roue » (aussi connue comme « grand-bi »). Le maire de Montréal est si impressionné qu’il proclame une demi-journée de vacances pour que tous les citoyens puissent voir Lane rouler dans la ville. L’intérêt pour le cyclisme grandit rapidement, tant chez les hommes que chez les femmes.

La possession de vélos affecte grandement les coutumes sociales de l’époque. Le propriétaire peut couvrir de plus longues distances et socialiser avec aisance (surtout dans les parcs et sur les places où se regroupent les cyclistes). Quant aux femmes, elles peuvent se déplacer sans être accompagnées. Principalement une activité dominicale, le cyclisme soulève l’ire de plusieurs ministres de l’Église qui voient cette liberté comme un passe-temps du diable, faisant surtout référence à l’effet libérateur qu’il a sur les femmes. Ils sont d’autant plus courroucés à la vue de la « tenue raisonnable » que les femmes audacieuses adoptent : elles refusent de rouler en robes volumineuses jusqu’aux chevilles et optent plutôt pour des culottes bouffantes. Les femmes font fi du harcèlement et continuent de rouler à bicyclette.

Le premier club de cyclisme au Canada, le Montreal Bicycle Club, voit le jour en 1876. En septembre 1876, la Canadian Wheelmen’s Association (CWA) – plus tard renommée « Association cycliste canadienne – est fondée à St. Thomas, en Ontario dans le but de défendre les droits des cyclistes, de faire la promotion du cyclisme et d’organiser des championnats. L’association est l’un des membres fondateurs de l’Union cycliste internationale (UCI), l’instance gouvernante internationale qui aujourd’hui représente plus de 190 fédérations nationales et des millions de cyclistes, tant amateurs que professionnels. La CWA lance une campagne pour améliorer l’état des routes – un problème qui concerne des membres de tous les niveaux de la sphère politique – et produit une série de guides touristiques et de cartes routières, les toutes premières du genre au Canada.

Stratford Bicycle Club
Stratford Bicycle Club, au terrain d’athlétisme à Stratford, en Ontario. (26 juin 1895). (avec la permission de Stratford & Perth County Archives / Bibliothèque et Archives Canada / PA-072266)
Boutique de vélos à Toronto, 19188
Boutique de vélos de McLeod sur la rue King, à Toronto, en Ontario (1er janvier 1918). (photo by John Boyd, avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada)

Canadiens en compétition, 1880-1960

Dans les années 1880, les cyclistes canadiens prennent régulièrement part à des courses, et en 1883, la CWA tient sa première rencontre annuelle. Les décennies 1880 et 1890 sont prospères pour le cyclisme de compétition en Amérique du Nord. La course extérieure sur piste attire de larges foules et plusieurs athlètes s’y distinguent. La Dunlop Trophy Race, mise sur pied en 1894, se tient annuellement durant 33 ans en Ontario et attire les plus grands athlètes canadiens et américains de l’époque. C’est l’un des événements sportifs les plus importants du pays. Des dizaines de milliers de spectateurs y assistent. Les Championnats mondiaux de cyclisme se tiennent à Montréal en 1899 et selon les journaux de l’époque, 30 000 personnes s’y présentent.

Premières courses de vélo
Course de vélo à Portage la Prairie, au Manitoba. Date inconnue. (photo par Henry Joseph Woodside, avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada / PA-016077)
Course de vélo, ca. 1895
Ligne de départ d’une course de vélo au Manitoba, ca. 1895. (photo par H.J. Woodside, avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada / PA-016114)
Course de vélo
Ligne de départ d’une course de vélo. Date et lieu inconnus. (photo par Henry Joseph Woodside/avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada/PA-016073)

À la fin du 19e siècle, le cyclisme de course féminin devient un sport-spectacle populaire. Peu de femmes s’adonnent au cyclisme de compétition à l’époque. L’une des plus accomplies est la Canadienne française Louise Armaindo, une athlète professionnelle qui participe à des courses aux États-Unis contre des femmes et des hommes.

Au tournant du siècle dernier, plusieurs Canadiens s’imposent sur le circuit américain, notamment dans les courses d’endurance comme la course sur six jours, un événement de cyclisme sur piste qui se déroule sur six jours et six nuits. Burns Pierce et les frères Nat, Tom et Frank Butler, tous de la Nouvelle-Écosse, ont des carrières florissantes aux États-Unis. L’Ontarien Archie McEachern est parmi les meilleurs cyclistes sur piste de l’époque, mais sa carrière prend fin quand il perd la vie dans un accident en 1902. Urban McDonald, un cycliste terre-neuvien, subit le même sort en 1907.

L’année suivante, les cyclistes amateurs William « Doc » Morton, Walter Andrews, William Anderson et Frederick McCarthy récoltent la médaille de bronze à l’épreuve de poursuite par équipes (cyclisme sur piste) aux Jeux olympiques de Londres en 1908. (Le Canada ne remporte pas de médaille olympique en cyclisme avant les Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.) En 1934, Robert McLeod remporte deux médailles en cyclisme sur piste aux Jeux du Commonwealth qui se tiennent à Londres : l’or pour la course sur route en peloton de 10 miles et l’argent pour la course contre la montre de 1 km.

Le plus célèbre cycliste canadien des années 1930 est William J. « Torchy » Peden de la Colombie-Britannique. Dans les années 1920, Peden court à titre d’amateur et prend part aux Jeux olympiques d’été d’Amsterdam en 1928. L’année suivante, il devient un cycliste professionnel. Comme plusieurs autres de ses collègues, il s’intéresse au cyclisme professionnel en raison de la popularité et des contrats lucratifs associés à la course sur six jours en Amérique du Nord. Entre 1929 et 1948, Peden amasse un total de 38 victoires dans la course sur six jours, un record qui demeure inégalé jusqu’au milieu des années 1960.

Sans être aussi connu que Peden, Pierre Gachon de Montréal devient, en 1937, le premier Canadien à prendre part au Tour de France (bien qu’il se retire de la course à la première étape).

Peu de femmes s’adonnent au cyclisme de course à cette époque, mais il existe quelques exceptions notables. Nora Young, par exemple, est une pionnière du sport féminin, une athlète complète qui prend part à des courses sur terre battue et sur piste en plus de jouer au hockey et au basketball. En 1936, elle prend part à une démonstration de course sur piste pour femmes au Maple Leafs Garden de Toronto dans le cadre de la course sur six jours pour hommes. (Elle continue de concourir dans des événements de cyclisme jusqu’à 80 ans.)

À ce stade, le cyclisme doit rivaliser avec un nouveau mode de transport : l’automobile. Au début des années 1900, l’arrivée de l’automobile détourne l’intérêt du public pour le cyclisme, ce qui se traduit en une chute importante dans l’affluence aux réunions et dans le nombre d’abonnements au CWA. L’enthousiasme du public porte désormais sur la course automobile. Dans les années 1930, les compétiteurs et les spectateurs s’intéressent toujours à la course sur six jours, mais la popularité du cyclisme décline à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale.

Intérêt renouvelé et succès international

Dans les années 1960, le cyclisme de compétition et récréatif connaît un regain d’intérêt connu sous le nom de « Bike Boom ». La course sur route, toujours populaire au Québec, connaît une forte croissance avec l’introduction de « tours » inspirés du Tour de France. En 1974, Montréal accueille à nouveau les Championnats mondiaux de cyclisme auxquels participent plus de 1000 cyclistes amateurs et professionnels ainsi que des officiels. Dans les années 1970, Jocelyn Lovell de Toronto est pratiquement imbattable au Canada. Il remporte l’or aux Jeux du Commonwealth et aux Jeux panaméricains, et l’argent aux Championnats mondiaux de 1978. La carrière de Lovell se termine quand, en 1983, il est sérieusement blessé suite à une collision avec un camion : il est paralysé des épaules aux pieds. À la fin des années 1970, Gordon Singleton, originaire de St. Catharines, en Ontario, émerge comme un sprinter de calibre international, remportant l’or aux Jeux du Commonwealth de 1978, deux médailles d’or aux Jeux panaméricains de 1979, l’argent aux Championnats mondiaux de 1981, ainsi que l’or et l’argent aux Championnats mondiaux de 1982.

À cette époque, le cyclisme féminin se développe rapidement. Aux championnats mondiaux de 1977, Karent Strong de St. Catharines remporte le bronze. De 1975 à 1982, elle domine également les événements féminins au Championnat canadien de cyclisme. En 1984, Kelly-Ann Way de Windsor, en Ontario, remporte la huitième étape du Tour de France féminin, devenant ainsi la première Nord-Américaine à finir en tête à une étape des Tours de France masculin et féminin.

Aux Jeux olympiques d’été de 1984, le cyclisme de compétition canadien est reconnu mondialement quand le Canada remporte ses deux premières médailles d’argent : Curt Harnett de Thunder Bay, en Ontario, pour la course contre la montre de 1 km, et Steve Bauer de Fenwick, en Ontario, qui rate de peu l’or à la course sur route de 190 km. Steve Bauer se joint ensuite au circuit professionnel et, un mois plus tard, remporte le bronze pour la course sur route de 250 km dans le cadre des Championnats mondiaux de cyclisme professionnel sur route.

Steve Bauer 1984
Steve Bauer du Canada participe à une épreuve de cyclisme aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1984. (photo de J. Merrithew, avec la permission du Comité olympique canadien)

Aux Jeux panaméricains de 1987, des cyclistes canadiens remportent l’or, l’argent et le bronze. Curt Harnett remporte l’or pour la course contre la montre de 1 km et le bronze pour le sprint. Kelly-Anne Carter d’Edmonton remporte la médaille d’argent en poursuite individuelle féminine. Patrick Beauchemin de Montréal et Sara Neil de Vancouver remportent respectivement le bronze en poursuite individuelle masculine et la course sur route féminine de 57 km. En 1986, Alex Stieda devient le premier Nord-Américain à prendre la tête du Tour de France, remportant le maillot jaune à la première étape (il le perd plus tard ce jour-là). En 1988, Steve Bauer remporte la première étape du Tour de France et porte le maillot jaune pendant cinq jours, finissant la course quatrième au classement général. Ce succès compense les décevants Jeux olympiques de 1988 où aucun cycliste canadien ne récolte de médaille.

Aux Jeux olympiques de 1992 et de 1996, le succès est au rendez-vous. Curt Harnett se spécialise dans le sprint : il remporte le bronze à Barcelone en 1992 ainsi qu’à Atlanta en 1996. D’autres cyclistes canadiens remportent également des médailles à Atlanta : Brian Walton récolte la médaille d’argent pour la course aux points. Alison Sydor remporte aussi l’argent, pour l’épreuve de cross-country en vélo tout terrain féminin (nouvelle discipline). Ailleurs qu’aux Jeux olympiques, Alison Sydor remporte trois Championnats mondiaux en vélo tout terrain (1994, 1995, 1996), deux médailles d’or aux Jeux panaméricains (1995, 2003) et de nombreuses médailles d’argent de bronze, en plus de terminer régulièrement parmi les cinq premières. Aux Jeux olympiques de1996, Clara Hughes remporte le bronze pour la course sur route féminine et pour la course contre la montre féminine. En 2003, elle remporte des médailles d’or, d’argent et de bronze aux Jeux panaméricains. La même année, les Championnats mondiaux sur route se tiennent à Hamilton, en Ontario.

 Clara Hughes
(© Rkaphotography/Dreamstime)

En 2004, Lori-Ann Muenzer remporte la première médaille d’or olympique en cyclisme, terminant première dans le sprint (course sur piste). Elle cumule 13 titres nationaux et 11 médailles en Coupe du monde. Elle devient la cycliste la plus médaillée du Canada. Également aux Jeux olympiques d’été de 2004, la cycliste de montagne Marie-Hélène Prémont remporte l’argent à l’épreuve du cross-country féminin. Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques d’été de Beijing, l’épreuve du BMX s’ajoute. Samantha Cools termine septième au classement général de la compétition féminine. Cependant, aucun Canadien ne remporte de médailles aux Jeux de 2008.

L’année suivante, la cycliste sur piste Tara Whitten triomphe aux Championnats nationaux de course contre la montre, remporte l’argent à la Coupe du monde de course sur piste à Copenhague ainsi qu’aux Championnats du monde de cyclisme sur piste en Pologne. En 2010, elle remporte l’or pour l’Omnium et pour la course aux points aux Championnats du monde de cyclisme sur piste, en plus de décrocher la médaille d’or pour la course contre la montre sur route et trois médailles de bronze en course sur piste aux Jeux du Commonwealth de Delhi. Tara Whitten conserve son titre de championne du monde dans l’épreuve de l’Omnium aux Championnats du monde de cyclismesur piste en 2011.

Tara Whitten et ses coéquipières Gillian Carleton et Jasmin Glaesser remportent le bronze à l’épreuve de poursuite par équipes aux Championnats du monde de cyclisme de 2012 ainsi qu’aux Jeux olympiques de Londres, également en 2012. La même année, Ryder Hesjedal remporte le Giro d’Italia, devenant le premier Canadien à gagner un Grand Tour.

Ryder Hesjedal, cycliste
(photo de Luca Volpi)

Les Canadiennes continuent de se démarquer en poursuite par équipes, remportant le bronze (2013, 2015) et l’argent (2014, 2016) aux Championnats du monde de cyclisme sur piste. Le Canada décroche également le bronze aux Jeux olympiques d’été de Rio de Janeiro en 2016 quand l’équipe formée de Glaesser, d’Allison Beveridge, de Kristi Lay et de Georgia Simmerling défait l’équipe néo-zélandaise. Simmerling est la première athlète canadienne à participer à trois Jeux olympiques différents dans trois disciplines différentes : elle a préalablement concouru en ski alpin (Vancouver, 2010) et en ski de fond (Sotchi, 2014).

À l’épreuve du cross-country féminin des Jeux de 2016, Catharine Pendrel remporte le bronze malgré une vilaine chute. Sa coéquipière Emily Batty termine tout juste derrière elle en quatrième place. Tory Nyhaug termine cinquième dans l’épreuve de BMX masculin. C’est le meilleur classement pour les athlètes canadiens depuis l’entrée du sport aux Jeux olympiques, en 2008. L’année précédente, Tory Nyhaug avait remporté l’or aux Jeux panaméricains.

Médaillés canadiens aux Jeux olympiques


Jeux

Athlète

Épreuve

Médaille

Londres, 1908

Frederick McCarthy

Walter Andrews

William Anderson

William Morton

Poursuite par équipes, hommes (piste)

Bronze

Los Angeles, 1984

Steve Bauer

Course individuelle sur route, hommes (route)

Argent

Los Angeles, 1984

Curt Harnett

Course contre la montre 1 km, hommes (piste)

Argent

Barcelone, 1992

Curt Harnett

Sprint, hommes (piste)

Bronze

Atlanta, 1996

Brian Walton

Course aux points, homme (piste)

Argent

Atlanta, 1996

Alison Sydor

Cross-country, femmes (vélo de montagne)

Bronze

Atlanta, 1996

Curt Harnett

Sprint, hommes (piste)

Bronze

Atlanta, 1996

Clara Hughes

Course individuelle sur route, femmes (route)

Bronze

Atlanta, 1996

Clara Hughes

Course contre la montre individuelle, femmes (route)

Bronze

Athènes, 2004

Lori-Ann Muenzer

Sprint, femmes (piste)

Or

Athènes, 2004

Marie-Hélène Prémont

Cross-country, femmes (vélo de montagne)

Argent

Londres, 2012

Gillian Carleton

Jasmin Glaesser

Tara Whitten

Poursuite par équipes, femmes (piste)

Bronze

Rio, 2016

Georgia Simmerling

Jasmin Glaesser

Kristi Lay

Allison Beveridge

Poursuite par équipes, femmes (piste)

Bronze

Rio, 2016

Catharine Pendrel

Cross-country, femmes (vélo de montagne)

Bronze


Paracyclisme

Les athlètes canadiens ont également du succès international en paracyclisme, ce qui inclut le cyclisme sur route et sur piste. Parmi les paracyclistes, on compte les gens qui souffrent de paralysie cérébrale, ceux qui ont un handicap visuel, les amputés et ceux qui ont d’autres déficiences physiques. Les athlètes qui ont un handicap visuel roulent sur un tandem avec un guide voyant appelé « pilote » alors que d’autres athlètes utilisent des vélos à main ou des tricycles.

Le paracyclisme sur route est introduit aux Jeux de New York/Stoke Mandeville en 1984 et les épreuves sur piste, aux Jeux d’Atlanta en 1996. Le Canada remporte des médailles paralympiques en paracyclisme à tous les Jeux, sauf à Athènes en 2004. Les paracyclistes canadiens prennent également part à des compétitions internationales, dont les Championnats du monde de paracyclisme UCI (route et piste) et les Jeux parapanaméricains.

Médaillés canadiens aux Jeux paralympiques


Jeux paralympiques

Athlète

Épreuve

Médaille

New York/Stoke Mandeville, 1984

Leslie Lord

Tricycle 1,5 km CP Div 2, femmes (route)

Or

New York/Stoke Mandeville, 1984

Dean Dwyer

Vélo 1,5 km CP Div 3, hommes (route)

Argent

New York/Stoke Mandeville, 1984

Dean Dwyer

Vélo 5 km CP Div 3, hommes (route)

Argent

Séoul, 1988

Dean Dwyer

60 km LC3, hommes (route)

Or

Séoul, 1988

Halldor Biarnason

Tricycle 1,5 km C5-6, hommes, (route)

Or

Séoul, 1988

Halldor Biarnason

Tricycle 3 km C5-6, hommes (route)

Argent

Barcelone, 1992

Patrice Bonneau

LC2, hommes (route)

Or

Barcelone, 1992

Gary Longhi

Course contre la montre 5 km sur vélo CP Div 3, hommes (route)

Argent

Barcelona, 1992

Monique Glasgow

Course contre la montre 5 km sur vélo CP Div 3, femmes (route)

Argent

Barcelona, 1992

Agnes Meszaros

Course contre la montre 5 km sur vélo CP Div 3, femmes (route)

Bronze

Atlanta, 1996

Julie Cournoyer

Guylaine Larouche

Tandem Open 50/60 km femmes (route)

Or

Atlanta, 1996

Gary Longhi

Course contre la montre 5 km sur vélo CP Div 3, mixte (route)

Or

Atlanta, 1996

Alexandre Cloutier

Julie Cournoyer

Tandem Open 60/70 km, mixte (route)

Or

Atlanta, 1996

Julie Cournoyer

Guylaine Larouche

Tandem poursuite individuelle, femmes (piste)

Argent

Atlanta, 1996

Gary Longhi

20 km sur vélo CP Div 3, mixte (route)

Bronze

Atlanta, 1996

Patrice Bonneau

55/65 km sur vélo LC 2, mixte (route)

Bronze

Atlanta, 1996

Julie Cournoyer

Guylaine Larouche

Tandem, Open kilo, femmes (piste)

Bronze

Sydney, 2000

Jean Quevillon

Course sur route à vélo LC 3, mixte (route)

Argent

Sydney, 2000

Alexandre Cloutier

Julie Cournoyer

Tandem Open, mixte (route)

Bronze

Sydney, 2000

Alexandre Cloutier

Julie Cournoyer

Tandem Open course contre la montre, mixte (route)

Bronze

Beijing, 2008

Geneviève Ouellet

Mathilde Hupin

Course individuelle B VI 1-3, femmes (route)

Bronze

Beijing, 2008

Jean Quevillon

Poursuite individuelle CP3, hommes (piste)

Bronze

Londres, 2012

Robbi Weldon

Lyne Bessette (pilote)

Course sur route B, femmes (route)

Or

Londres, 2012

Marie-Claude Molnar

Course contre la montre C4, femmes (route)

Bronze

Rio, 2016

Tristen Chernove

Course contre la montre C2, hommes (route)

Or

Rio, 2016

Ross Wilson

Course contre la montre C1, hommes (route)

Argent

Rio, 2016

Ross Wilson

Poursuite individuelle 3 km C1, hommes (piste)

Argent

Rio, 2016

Tristen Chernove

Poursuite individuelle 3 km C2, hommes (piste)

Argent

Rio, 2016

Charles Moreau

Course H3, hommes (route)

Bronze

Rio, 2016

Michael Sametz

Course contre la montre C3, hommes (route)

Bronze

Rio, 2016

Charles Moreau

Course contre la montre H3, hommes (route)

Bronze

Rio, 2016

Shelley Gautier

Course contre la montre T1-2, femmes (route)

Bronze

Rio, 2016

Tristen Chernove

Course contre la montre 1 km C1-3, hommes (route)

Bronze

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