Daniel Grafton Hill, OC, O Ont, spécialiste des droits humains, historien, fonctionnaire (né le 23 novembre 1923 à Independence, Missouri; décédé le 26 juin 2003 à Toronto, Ontario). Après la Deuxième guerre mondiale, un mouvement concerté surgit au Canada afin d'éliminer les pratiques discriminatoires dont souffrent les minorités raciales. Hill est l'un des militants des droits raciaux les plus éminents. C'est pour faire des études universitaires qu'il vient au Canada, mais il demeure dans son pays d'adoption pour se donner à la cause de la justice sociale.
Durant les années 50, son militantisme revêt toujours un côté intellectuel. Il recourt à des recherches et à la sensibilisation de la population pour combattre des préjugés profondément ancrés. Titulaire d'un doctorat en sociologie de l'Université de Toronto, il passe toute une décennie à défendre des causes sociales, puis il devient le premier directeur de la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP), poste qu'il occupe de 1962 à 1971. Sous sa gouverne, la Commission met au point des tactiques nouvelles, largement imitées au Canada même et à l'étranger. En 1971, il est nommé premier président à temps plein de la CODP, puis, en 1973, il crée une société de conseils qui se spécialise dans les droits de la personne et s'adresse à une clientèle internationale.
Ses principaux ouvrages sur les droits de la personne et l'histoire des noirs sont Human Rights in Canada: A Focus on Racism (1977, 1986) et The Freedom Seekers: Blacks in Early Canada (1981).
Protecteur du citoyen de l'Ontario de 1984 à 1989, Hill désire que cette fonction reflète « l'Ontario nouveau ». À cet effet, il implante un programme d'action communautaire à l'intention des groupes ethniques traditionnellement exclus et plus particulièrement des Autochtones. Après avoir pris sa retraite, il devient membre du Tribunal canadien des droits de la personne.
Hill et sa femme, Donna Bender, ont eu trois enfants: l’auteur-compositeur Dan Hill, la poétess Karen Hill, et l’auteur Lawrence Hill.