Danis Goulet

Jeunesse et éducation

Danis Goulet naît à La Ronge en Saskatchewan. La Ronge est une ville située du côté ouest du lac La Ronge. La mère de Danis, Linda May Hemingway, travaille au département d’éducation de l’Université des Premières Nations. Son père, Keith Napoléon Goulet, est un ancien membre de l’Assemblée législative (député) de la Saskatchewan. Il est membre du Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan. Au cours de sa carrière, il est le premier Métis à devenir premier ministre de la Saskatchewan. Keith Goulet grandit en parlant le cri, il chasse et fait du piégeage dans la communauté de Cumberland House. Danis a une sœur, Kona. Dans sa jeunesse, Danis vit à Regina alors que son père est député. Elle raconte que son père a été confronté au racisme anti-autochtone au cours de sa carrière politique.

Danis Goulet envisage une carrière derrière la caméra dès son enfance, et elle se divertit en jouant avec le caméscope familial.

Carrière

Le travail de Danis Goulet dans l’industrie cinématographique commence en 1998 lorsqu’elle retourne à Regina après un voyage en sac à dos à l’étranger suite à ses études secondaires. Avec l’aide de sa mère, elle décroche un emploi d’assistante avec un agent de casting. Cet emploi est pour une minisérie de la CBC au sujet du chef Mistahimaskwa (Big Bear). Danis Goulet se souvient de l’importance de cette production à l’époque. La série met en vedette une distribution entièrement autochtone et elle est réalisée par le regretté documentariste métis Gil Cardinal.

Danis Goulet continue à travailler sur des productions cinématographiques en Saskatchewan et en Alberta au cours des années suivantes. En 2000, elle et son futur mari, Tony Elliott, déménagent à Toronto pour que ce dernier puisse étudier au Centre canadien du film. Danis Goulet est également une ancienne élève du Centre canadien du film.

Peu de temps après son déménagement à Toronto, Danis Goulet est embauchée pour travailler sur le casting d’un pilote de télévision américain. On lui demande de trouver une actrice pour le rôle d’une femme autochtone. Ce personnage est censé se sacrifier sans dire un mot de dialogue. Danis Goulet décrit ce personnage comme un « type Pocahontas ». Elle affirme qu’il est difficile de voir autant d’actrices talentueuses auditionner pour un rôle qui réduit davantage la présence des peuples autochtones dans les médias de masse nord-américains. C’est cette expérience qui l’encourage à jouer un rôle plus important dans le processus créatif de l’industrie du cinéma et de la télévision.

Peu de temps après cet événement, Danis Goulet suit un cours de cinéma à New York. Ce cours l’amène à élaborer son premier film. Son court métrage Spin est présenté en première au festival du film de Sundance en 2004. En 2006, son deuxième court métrage, Divided by Zero, est présenté en première au Message Sticks Indigenous Film Festival à l’Opéra de Sydney en Australie. Tout au long de ses débuts de carrière, Danis Goulet travaille en casting. Elle devient éventuellement agente de casting.

En 2003, Danis Goulet se joint au conseil d’administration du Festival du film et des arts médiatiques imagineNATIVE. En 2013, elle coécrit un rapport commandé par imagineNATIVE au sujet du manque de productions cinématographiques autochtones au Canada.

Danis Goulet présente ses films dans de nombreuses compétitions cinématographiques internationales importantes et dans des lieux culturels majeurs. Elle présente des films au Festival international du film de Toronto (TIFF), à Sundance, au Festival international du film de Berlin et au Museum of Modern Art de New York.

Danis Goulet travaille comme programmatrice pour le TIFF. Elle est diplômée du TIFF Filmmakers Lab et du National Screen Institute. En 2010, Danis Goulet est membre du conseil d’administration du Toronto Arts Council. La même année, elle est coprésidente du Visual/Media Arts Committee du Toronto Arts Council. Elle siège au conseil d’administration du TIFF. Précédemment, Danis Goulet a été membre du conseil d’administration du Images Film Festival. Elle se joint à la Academy of Motion Picture Arts and Sciences en 2018.

Danis Goulet affirme que le racisme dont elle a été victime en grandissant dans les Prairies la motive. Ses films incluent des personnages autochtones bien équilibrés et pleinement développés, en particulier des femmes autochtones.

Danis Goulet est l’une des nombreuses cinéastes et créatrices autochtones qui utilisent les genres de la science-fiction, de l’horreur et de la dystopie pour aborder l’histoire du génocide et du système des pensionnats indiens au Canada. Selon elle, le fait de situer ces histoires dans le futur est un acte de défiance. Elle déclare que la tentative de génocide des peuples autochtones au Canada signifiait que les peuples autochtones n’étaient pas censés avoir d’avenir. En conséquence, en situant ces histoires dans le futur, elle remet en question ces idées et ces actions.

« C’est en fait un acte très puissant que de dire que nous, peuples autochtones, nous avons un avenir et que nous existerons dans le futur. »

- Danis Goulet

Nominations

La première importante nomination pour un prix en cinéma de Danis Goulet a lieu en 2011. Son film Wapawekka est en nomination pour le prix du court métrage au festival du film de Sundance. Elle retourne à Sundance en 2014 lorsque son film Wakening est en nomination pour le Grand Prix du Jury du court métrage.

En 2022, son premier long métrage Night Raiders (v.f. Les voleurs de la nuit) est en nomination pour onze prix Écrans canadiens. Le film Night Raiders est également sélectionné pour ouvrir l’édition 2021 du festival du film et des arts médiatiques imagineNATIVE.

En 2023, Reservation Dogs est en nomination pour un Peabody Award. Danis Goulet réalise un total de trois épisodes de cette série en 2022 et 2023. De plus, elle réalise « House/Wife » pour Netflix. Cependant, ce film ne sort jamais.

Prix

• Mention spéciale (Prix spécial du jury international Génération 14plus) (Barefoot), Festival international du film de Berlin (2013)
• Prix Talent émergent (Night Raiders), Festival international du film de Toronto (2021)
• Prix Tribute, Festival international du film de Toronto (2021)
• Prix Découverte (Night Raiders), Guilde canadienne des réalisateurs (2021)
• Grand Prix (Night Raiders), Festival du nouveau cinéma de Montréal (2021)
• Réalisatrice de l’année, magazine Playback (2021)
• Meilleur scénario original (Night Raiders), Prix Écrans canadiens (2022)
• Meilleure réalisation d’un film canadien (Night Raiders), Vancouver Film Critics Circle (2022)
• Meilleur scénario d’un film canadien (Night Raiders), Vancouver Film Critics Circle (2022)