Dennis King

Jeunesse et éducation

Dennis King est le troisième des huit enfants de Catherine « Cattie » Stevens et Lionel MacKenzie King. Il a trois frères et quatre sœurs. Il grandit dans le comté Kings de Georgetown Royalty. Son père, qui meurt en 1996, est ouvrier en construction navale, un éboueur, et un vendeur d’algues par camions entiers. Dennis King obtient son diplôme d’études secondaires à la Montague Regional High School en 1990.

Carrière en journalisme

Le premier emploi à temps plein de Dennis King est celui de journaliste pour le Eastern Graphic, un journal hebdomadaire basé à Montague et appartenant à Island Press Limited. Il est également rédacteur en chef du Island Farmer, une publication bihebdomadaire appartenant à la même compagnie. De plus, il est rédacteur en chef de Atlantic Fish Farming, une publication spécialisée.

Dennis King est journaliste pendant un an pour la station de radio CFCY. Il devient éventuellement collaborateur régulier d’un panel politique de CBC Radio avec l’éditeur Paul MacNeill et d’autres. Il est également commentateur sportif en direct pour les Panthers, l’équipe de hockey masculine de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.

Carrière en communications

Après la victoire de Pat Binns et ses progressistes-conservateurs aux élections provinciales de 1996, Dennis King est embauché comme agent des communications pour le ministère du Transport et des Travaux publics. Il occupe ensuite un poste semblable au ministère du Développement et de la Technologie. Il devient éventuellement adjoint exécutif et directeur des communications du premier ministre, un emploi qui prend fin avec la défaite de Pat Binns lors des élections du 28 mai 2007.

En juillet 2007, Dennis King devient directeur des communications et du développement commercial pour la Confédération des Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard. Six ans plus tard, il fonde le King Strategy Group, un cabinet-conseil en marketing et relations publiques. Avant de prendre un congé pour se lancer en politique, il est directeur général de la PEI Seafood Processors Association, un organisme à but non lucratif qui promeut la troisième plus importante industrie de l’île.

Auteur et conteur

Dennis King fait ses débuts sur scène en tant que conteur au festival de Small Halls en 2014. Il devient ensuite membre fondateur de The Four Tellers avec David Weale, Gary Evans et Alan Buchanan. Les spectacles du quartet comptent parmi les plus populaires de l’île.

Dennis King publie deux livres de nouvelles humoristiques, The Day They Shot Reveen (2016) et The Legend of Bubby Stevens (2017).

Carrière politique

En septembre 2018, James Aylward démissionne de son poste de chef du Parti progressiste-conservateur de l’Île-du-Prince-Édouard après moins d’un an. Durant son mandat, le parti est en troisième position dans les sondages, derrière les libéraux au pouvoir et les verts en pleine croissance.

Dennis King est le deuxième des cinq candidats à se présenter à la course à la chefferie du Parti conservateur. Il lance sa campagne à la Kings Playhouse dans sa ville natale avec un appel à la collaboration : « Notre province est trop petite pour se concentrer uniquement sur ce qui nous divise. » Il remporte le deuxième tour, le 9 février 2019.

Élection de 2019

Dennis King est chef du Parti progressiste-conservateur depuis moins de sept semaines lorsque le premier ministre libéral Wade MacLauchlan déclenche des élections, le 26 mars 2019. C’est la première course à trois partis dans l’histoire de l’île. Le Parti vert est populaire dans les sondages et il représente un défi de taille pour les partis traditionnels, soit les libéraux et les conservateurs.

Avec le slogan « It’s about people », le Parti conservateur fait campagne sur une plateforme de réductions d’impôts de 15 millions de dollars afin de « remettre l’argent dans les mains des habitants de l’île ». Le parti promet également des programmes d’éducation préscolaire communautaires dans le cadre d’une série de politiques consacrées au bien-être des enfants. Ses autres promesses comprennent la création d’une nouvelle banque foncière pour aider l’industrie agricole, la création d’un ministère dédié à la pêche, et l’introduction de la vente de bières et de vins dans les dépanneurs. Au début de la campagne, Dennis King déclare que si son parti était élu et ne respectait pas ses promesses : « foutez-nous dehors car nous ne méritons pas d’être là ». Il est en faveur d’un scrutin proportionnel mixte, qui fait l’objet d’un référendum tenu parallèlement aux élections. (Voir aussi Réforme électorale au Canada.)

Le 23 avril 2019, le Parti conservateur remporte 12 sièges, deux de moins que la majorité. Dennis King remporte sa circonscription de Brackley-Hunter River. Les verts, dirigés par Peter Bevan-Baker, remportent huit sièges, tandis que les libéraux sont réduits à six sièges, le premier ministre ayant perdu sa circonscription. Fait notable, les conservateurs ne remportent aucun siège dans les deux villes de la province, soit Charlottetown et Summerside. Le parti compte également moins de femmes candidates (seulement 26 %) que les verts ou les libéraux, et une seule femme est élue à l’Assemblée législative.

Le 15 juillet 2019, la candidate conservatrice Nathalie Jameson remporte une élection différée dans la circonscription de Charlottetown-Hillsborough Park. Sa victoire porte le total des sièges de son parti à 13 à l’Assemblée législative. Nathalie Jameson devient la deuxième femme du caucus du Parti conservateur et la seule membre du parti à être élue dans une ville.

Premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard

Avant d’être assermenté en tant que premier ministre, Dennis King envisage la possibilité d’inclure des députés des autres partis dans son cabinet. Finalement, il nomme un cabinet entièrement conservateur, avec huit membres. En plus de ses responsabilités de premier ministre, Dennis King est ministre des Affaires intergouvernementales, des Relations avec les Autochtones, et des Affaires acadiennes et francophones.

Le premier mandat de Dennis King comme premier ministre s’avère particulièrement riche en événements et en défis. Il est marqué par deux des tempêtes les plus puissantes et les plus dévastatrices de l’histoire de la province : la tempête post-tropicale Dorian en septembre 2019 et la tempête Fiona en septembre 2022. Le mandat de Dennis King est également dominé par la pandémie de COVID-19 qui commence en mars 2020. Dennis King est salué pour la gestion de cette pandémie par son gouvernement. Un sondage Léger mené à la fin de décembre 2020, qui demande aux gens d’évaluer la performance des premiers ministres du Canada dans diverses catégories, place Dennis King en tête dans presque toutes les catégories. Il obtient également une note de 8 sur 10 lorsqu’on demande aux gens d’évaluer des qualités telles que la fiabilité, la transparence, la communication et la compassion.

À l’approche des élections provinciales du 3 avril 2023, que Dennis King convoque prématurément, lui et son parti se retrouvent à devoir tenter de limiter les dégâts après que Dennis King ait semblé soutenir les propos anti-transsexuels tenus par un citoyen pendant la campagne. Dennis King réagit en s’excusant et en promettant son soutien à la communauté 2SLGBTQ+. Il défend également les actions de la candidate progressiste-conservatrice Donalda Docherty, qui partage des théories du complot anti-vaccin sur Twitter. Mais le Parti progressiste-conservateur s’en sort victorieux le jour des élections, remportant un gouvernement majoritaire avec 22 sièges et près de 60 % du vote populaire.

Deuxième mandat en tant que premier ministre

Dennis King et les conservateurs se distinguent par leur approche complexe, voire contradictoire, de la lutte contre le changement climatique. D’un côté, ils deviennent un producteur important d’énergie éolienne et s’engagent à atteindre la carboneutralité d’ici 2040, soit dix ans plus tôt que l’objectif du gouvernement fédéral. Rompant avec les autres conservateurs, Dennis King qualifie le changement climatique de « question fondamentale de notre époque ». De l’autre côté, il proteste contre la politique climatique fédérale en se joignant aux autres premiers ministres de l’Atlantique dans une campagne unifiée contre la tarification du carbone.

Au début de février 2025, Dennis King et les autres premiers ministres des provinces de l’Atlantique rencontrent des représentants du gouvernement à Washington DC. Leur objectif est de tenter de mettre un terme à la guerre tarifaire imminente déclenchée par le président américain Donald Trump. Cependant, peu après cette visite, le 20 février, Dennis King démissionne abruptement de son poste de chef du Parti conservateur de l’Île-du-Prince-Édouard et de député provincial. Expliquant les raisons de sa démission lors d’une conférence de presse, Dennis King mentionne « les menaces liées aux tarifs douaniers, les menaces pour la souveraineté de notre pays et l’incertitude économique, et le fait de reconnaître que ces problèmes ne sont pas de simples enjeux qui disparaîtront en quelques jours ou semaines. Ils nécessiteront une attention de tous les instants, de chaque minute de chaque jour, pendant les quatre prochaines années ». Il déclare également : « Je pense que la politique est en train de changer… et je crois qu’il sera peut-être plus facile pour le parti de changer d’approche sans moi à sa tête. » La démission de Dennis King prend effet à 13 h le 21 février 2025.

Vie personnelle

Dennis King épouse Jana Hemphill en 1999. Ils célèbrent leur 20^e anniversaire de mariage le lendemain des élections de 2019. Jana Hemphill est une autrice et journaliste originaire de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle possède et exploite Storybook Adventures, une ferme de 24 acres qui offre des leçons d’équitation et des services d’hébergement de chevaux. La ferme, située à Brookfield, possède aussi des vaches, des moutons, des poulets, des lamas, des ânes et d’autres animaux. Jana Hemphill est également directrice de l’organisation caritative Sadie’s Place, qui vient en aide aux chevaux abandonnés ou maltraités.

Le couple a trois enfants, leur fille Camdyn King et leurs deux fils Callum King et Jacob « Jake » Hemphill.

Prix et distinctions

• Meilleur reportage, Canadian Community Newspaper Awards (2015)