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Edward Patrick Roche

Edward Patrick Roche, archevêque catholique de St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador (né le 19 février 1874 à Placentia, à Terre-Neuve; mort le 23 septembre 1950 à St. John’s). Edward Patrick Roche est un prélat de l’Église catholique qui a été archevêque de St. John’s de 1915 jusqu’à sa mort en 1950. Il est particulièrement connu pour s’être opposé à l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération canadienne. Il était aussi un défenseur ardent de l’éducation catholique à Terre-Neuve, et il a dirigé la construction de nombreuses écoles. En tant qu’archevêque, il s’est efforcé d’améliorer les soins de santé et il a présidé à la création de l’hôpital St. Clare’s Mercy à St. John’s. 

Edward Patrick Roche

Edward Patrick Roche a été l’archevêque catholique de St. John’s, Terre-Neuve et Labrador, de 1915 à 1950.
(avec la permission de Archives and Special Collections (Collection 185), Queen Elizabeth II Library, Memorial University of Newfoundland, St. John’s, NL/Heritage Newfoundland & Labrador)


Archevêque Roche

Edward Patrick Roche naît à Placentia, à Terre-Neuve , et fait ses études à la St. Patrick’s Hall School et au St. Bonaventure’s College, à St. John’s , ainsi qu’au All Hallows College à Dublin. Il est ordonné le 24 juin 1897 et chargé des paroisses de Topsail et Manuels. En 1907, l’archevêque Michael Howley le nomme chancelier et vicaire général de l’archidiocèse. À la mort de l’archevêque Howley en 1914, Edward Roche est nommé administrateur de l’archidiocèse, puis il est consacré archevêque en 1915.

St.Clare’s Mercy Hospital

Edward Roche prend à cœur le développement des soins de santé. Après la Première Guerre mondiale, il constate que Terre-Neuve n’a pas suffisamment de lits d’hôpitaux. Il est convaincu que de meilleures installations médicales pourraient sauver de nombreuses vies. Il pense qu’un des devoirs de l’Église catholique est de faire quelque chose pour alléger ces souffrances. Son prédécesseur, l’archevêque Michael Howley, projetait de convertir un refuge pour femmes en hôpital catholique, mais il est mort en 1914, avant d’avoir fait quoi que ce soit. Le projet a ensuite été remis à plus tard à cause de la Première Guerre mondiale.

En 1918, Edward Roche entreprend de convertir la St. Clare’s Home for Working Girls en hôpital dirigé par les Sœurs de la Miséricorde. Il demande à sœur Mary Bernard Gladney de suivre une formation d’infirmière à Pittsburgh. Peu après le retour de la religieuse, en 1921, l’archevêque ferme le refuge et entreprend les rénovations. Le 21 mai 1922, l’hôpital St. Clare’s Mercy ouvre ses portes, avec une capacité de 30 lits, et reçoit ses premiers patients.

En 1937, l’hôpital manque de lits. L’archevêque Roche et les Sœurs de la Miséricorde décident d’agrandir l’établissement. Les Sœurs de la Miséricorde recueillent 300 000 $ pour la construction du nouvel hôpital. En octobre 1939, celui-ci ouvre ses portes, avec une capacité de 100 lits et une école de soins infirmiers. L’hôpital St. Clare’s Mercy poursuit sa croissance, et est aujourd’hui un des plus importants hôpitaux de Terre-Neuve-et-Labrador.

Éducation catholique

Edward Roche s’intéresse depuis longtemps à l’éducation, et défend passionnément l’enseignement confessionnel à Terre-Neuve. Tout au long de sa carrière, il s’efforce de préserver le droit de l’Église catholique de recevoir un financement de l’État pour maintenir des écoles catholiques, engager des enseignants catholiques, enseigner la religion dans les écoles et voir à ce que tous les programmes comportent des enseignements catholiques.

En 1905, Edward Roche est nommé sur le Comité d’éducation de l’archevêché et chargé de trouver des moyens de contester toute tentative de modifier le système d’éducation confessionnel de Terre-Neuve. En tant qu’archevêque, il travaille à assurer que les catholiques de Terre-Neuve aient accès à des installations d’éducation modernes. Pendant la crise des années 1930, il dirige la construction ou la rénovation de près de 40 écoles.

Opposant à la Confédération

La défense passionnée de l’éducation confessionnelle est la principale motivation de sa longue opposition à l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération canadienne. Edward Roche craint que la Confédération représente une menace pour l’éducation catholique et que les lois canadiennes permissives sur le divorce entraînent la destruction des familles catholiques. Il craint aussi que les liens économiques avec le Canada entraînent la généralisation du consumérisme. L’archevêque use de toute son autorité pour dissuader les catholiques d’appuyer la Confédération. En 1916, il déclare aux prêtres de son archidiocèse qu’ils doivent encourager leurs congrégations à s’opposer à la Confédération, à moins que le gouvernement du Canada ne garantisse le droit à l’éducation confessionnelle.

À l’approche des référendums sur la Confédération de 1948, le journal officiel du diocèse, The Monitor, soutient ouvertement la Responsible Government League. Le journal admet que le gouvernement responsable ne sera pas avantageux sur le plan financier. Il insiste plutôt sur la préservation du mode de vie sobre, honnête et simple, centré sur les valeurs catholiques, qui se transmet de génération en génération depuis des siècles. (Voir aussi Terre-Neuve-et-Labrador et la Confédération.)

Mort

Durant son mandat d’archevêque, Edward Roche souffre d’une santé fragile. On lui diagnostique une tuberculose en 1919 et il fait plusieurs séjours dans un sanatorium de l’État de NewYork pour son traitement et sa réhabilitation. Malgré ses problèmes de santé, son mandat d’archevêque est le plus long de l’histoire du diocèse. Il meurt en 1950, peu après l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération canadienne.