La colline Battle Hill des Gitwangaks (autrefois, le fort Kitwanga) est le site d’un ancien village fortifié des Gitwangaks sur la rivière Kitwanga, en Colombie-Britannique, au nord-est de Terrace. Vers la fin des années 1700 et le début des années 1800, la colline Battle Hill fait partie d’un complexe réseau de traite et est le lieu de guerres entre les Gitwangaks (membres des Gitksans) et les autres peuples autochtones de la côte nord-ouest. Le village brûle et est abandonné en 1835. En 1971, il est reconnu lieu historique national par le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux.
Historique
Selon la tradition orale des Gitwangaks, le chef Nekt crée le village fortifié à Battle Hill au XVIIIe siècle pour servir de rempart défensif. Sous sa direction, les Gitwangaks construisent cinq maisons longues en haut de la colline et les entourent d’une palissade. Le fort sert de base d’où attaquer les peuples indigènes de la côte pour obtenir de la nourriture, des esclaves et d’autres ressources.
À partir du milieu des années 1700, jusqu’au début des années 1800, le fort gitwangak, situé de façon stratégique, assure la supériorité économique dans la région et est le centre local de guerre et de traite. Les guerres sont motivées par le désir de s’approprier de nouvelles ressources, surtout des métaux et des armes. Les légendes rappellent le désir du chef Nekt d’obtenir le contrôle d’un réseau de 22 routes commerciales lucratives le long des rivières Skeena et Nass, et du fleuve Stikine.
Selon la tradition orale, la mort du chef Nekt sur le champ de bataille ramène la paix dans la région. Une accessibilité accrue aux fusils affaiblit la sécurité offerte par le village fortifié; il est donc brûlé et abandonné en 1835. Les Gitwangaks déménagent dans ce qui est aujourd’hui la ville de Kitwanga, sur les rives de la rivière Skeena.
Création du lieu historique
En 1971, le fort Gitwangak est déclaré lieu historique national. Au cours des années 1970, George MacDonald, qui devient directeur du Musée canadien des civilisations en 1983 (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire), mène une étude archéologique du site, qui inclut les restes de la palissade et des structures défensives et un certain nombre de totems gitwangaks subsistants. Il publie ses découvertes dans le Kitwanga Fort Report (rapport sur le fort Kitwanga, 1989). L’étude fournit un important récit historique du site, utilisant les traditions orales et une analyse des artefacts retrouvés au cours des fouilles.
En mars 2006, le Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) approuve un changement d’appellation pour le site, de fort Kitwanga à la colline-Battle Hill-des-Gitwangaks. Ce changement reflète la bonne orthographe de la langue Gitksan de la Première Nation des Gitwangaks.