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Géographie du Nouveau-Brunswick

Le Nouveau-Brunswick fait partie des Appalaches, une des sept régions physiographiques du Canada. Les principales divisions régionales de la province sont le bassin de la baie de Fundy, centré sur la vallée du fleuve Saint-Jean, et les rives nord et est. Les résidents des rives nord et est vivent dans des villages de pêcheurs situés sur les côtes et des villages forestiers le long des cours d’eau intérieurs. Ils sont séparés des communautés de la vallée d’une part sur le plan géographique, par de hautes terres et des ceintures de forêts, et d’autre part sur le plan culturel, par la langue française et la religion catholique, qui y sont prédominantes.

Régions physiographiques

Géologie

La fondation rocheuse du Nouveau-Brunswick remonte en grande partie à l’ère primaire (paléozoïque), il y a de 541 à 251,9 millions d’années. Elle était comprise dans une formation géologique s’étendant du sud-est des États-Unis à Terre-Neuve. Des dépôts de sédiments marins de la période de l’ordovicien (il y a de 485,4 à 443,8 millions d’années) ont formé une grande partie des roches du nord et de l’ouest du Nouveau-Brunswick. Ces roches plissées ont subi des intrusions granitiques et ont été recouvertes de couches de lave propres aux activités volcaniques sporadiques du paléozoïque. Elles renferment des dépôts de zinc, de plomb et de cuivre dans la région de Bathurst à Newcastle.

Les plissements, les mouvements des failles et l’activité volcanique ont atteint leur sommet il y a plus de 350 millions d’années, au cours de l’orogenèse acadienne. Une bonne part du fond rocheux du centre et de l’est de la province remonte à la fin de l’époque carbonifère (qui s’est terminée il y a 298,9 millions d’années). Les roches de cette période se forment dans les rivières, les marécages et les bassins peu profonds. Ces roches comprennent des grès rouges, verts et gris dont certains renferment du charbon ainsi que des conglomérats et des dépôts isolés de calcaire, de gypse, de sel et de schistes bitumineux.

Surface

Bathurst, Nouveau-Brunswick

La topographie du Nouveau-Brunswick se caractérise par des hautes terres dans le nord, qui culminent à 820 m. Elles présentent une apparence montagneuse, des collines aux pentes douces dans le centre et l’est, tandis que des collines aux pentes abruptes se trouvent sur la côte sud. Celles-ci descendent vers des marais côtiers et une plaine dans les basses terres du Sud-Est.

Les sols sont plutôt minces et acides dans les hautes terres, plus profonds mais souvent mal drainés et acides dans le centre et dans l’ouest, et rocailleux dans certaines parties du sud. Les meilleurs sols se trouvent surtout le long des rivières. Le haut du fleuve Saint-Jean est flanqué de bas plateaux aux sols sablo-argileux bien drainés qui contiennent une bonne proportion de chaux. Ils se révèlent excellents pour la culture des pommes de terre. Les sols à texture fine des basses terres de la baie de Fundy sont aussi propices à l’agriculture.

Les terres en culture occupent seulement 5 % de la province. La majeure partie du reste, soit près de 83 % de la province, présente un couvert forestier qui se prête presque entièrement à l’exploitation. L’épinette et le sapin sont les principaux résineux, suivis en importance du cèdre et du pin blanc. Le pin gris, le pin rouge, la pruche et le mélèze sont aussi présents. Les bois durs les plus abondants sont l’érable rouge, l’érable à sucre, le peuplier, le bouleau jaune, le bouleau blanc et le hêtre. On trouve aussi d’autres bois durs comme le frêne, l’orme, l’ostryer de Virginie et le chêne rouge.

Cours d’eau

Aucune partie du Nouveau-Brunswick n’est située à plus de 180 km de l’océan, principale voie de communication dans les premiers temps des transports. Son vaste réseau de rivières a donné accès à l’intérieur de la province, favorisant un développement précoce du commerce du bois et déterminant l’emplacement des établissements. Les plus grandes villes sont situées le long des cours d’eau, tout comme la plupart des petites villes et des villages. Les lacs sont abondants dans le sud de la province, le plus important étant le lac Grand, s’étendant sur plus de 30 km.

Climat

Dans l’ensemble, le climat du Nouveau-Brunswick est de type continental, mais il est tempéré par la proximité de l’océan. Il est plus rigoureux dans le nord-ouest, où plus du tiers des précipitations tombent en neige et où les températures sont de plusieurs degrés inférieurs à celles de l’intérieur des terres. En janvier, à Fredericton, la température s’élève jusqu’à -4°C et descend jusqu’à -15°C. Puis, à l’été, il y fait beaucoup plus chaud, en moyenne un maximum de 25°C et un minimum de 13°C en juillet.

Les villages côtiers sont plus chauds de plusieurs degrés en hiver et sensiblement plus frais en été. Les précipitations annuelles sont d’environ 1,078 mm et sont réparties de façon assez uniforme dans la province. Cela étant dit, c’est la partie sud-ouest de la province qui enregistre le taux le plus élevé de précipitations.

Protection

La baie de Fundy

Les efforts de protection déployés dans la province portent essentiellement sur les forêts. L’aménagement forestier a considérablement évolué depuis que le Nouveau-Brunswick a obtenu en 1837 le contrôle de ses terres publiques. On considère maintenant qu’elle possède l’un des meilleurs systèmes d’aménagement au Canada. Au départ, les forêts sont considérées comme une marchandise et faisaient l’objet d’une exploitation contrôlée. Les pratiques forestières changent au milieu des années 1960 pour se tourner vers la sylviculture. Plus tard, l’aménagement des forêts adopte une démarche intégrée et durable qui tient compte d’autres facteurs comme les activités récréatives et la préservation de la faune. (Voir aussi Mouvements écologistes au Canada.)

Le Nouveau-Brunswick compte neuf parcs provinciaux, dont le parc provincial du mont Carleton. La province abrite aussi deux parcs nationaux, le parc national Fundy et le parc national Kouchibouguac.