Pierre Grandmaison étudia le piano avec Jeanne Gascon, puis avec Marie Roby et Yvonne Hubert à l'École Vincent-d'Indy (1966-70). Parallèlement, il travailla l'orgue avec Eugène Lapierre (1968-69) et Françoise Aubut. Boursier du gouvernement du Québec, il étudia à Paris avec Maurice et Marie-Madeleine Duruflé (1970-71).
À son retour, il donna de nombreux concerts d'orgue, notamment au Pavillon de la musique de Terre des hommes et à la radio de la SRC. Il fut organiste adj. aux églises Saint-Thomas-Apôtre, Notre-Dame-du-Rosaire et Saint-Alphonse-d'Youville avant de devenir titulaire des grandes orgues de Notre-Dame à Montréal (1973 -) où il inaugura les Concerts du midi. Il joua avec orchestre lors d'une soirée musicale offerte par la Ville de Montréal en mai 1977 aux délégués de 60 pays au congrès de l'Union régionale des transports mondiaux. Il inaugura la même année le Casavant restauré de l'église de Mont-Saint-Hilaire, l'un des premiers instruments de ce facteur.
Au Grand séminaire de Montréal, il fut nommé m. c. en 1976, prof. de musique sacrée en 1977 puis titulaire de l'orgue Guilbault-Thérien qu'il a inauguré en 1991. Il s'est fait entendre à deux reprises à Notre-Dame de Paris (1978, 1982). En 1990, il fut l'organiste officiel des Soeurs Grises lors des célébrations de la canonisation de sainte Marguerite d'Youville à Rome; il joua entre autres à la basilique Saint-Pierre. Pierre Rolland parlait ainsi de son premier disque consacré à Bach : « Grandmaison joue Bach avec sincérité et conviction. Il tient admirablement bien compte de la réverbération du son dans l'église et il contrôle ainsi parfaitement la durée sonore, si bien que la pulsation rythmique est particulièrement bien réussie » (Le Devoir, Montréal, 19 février 1977).
Comme compositeur, Grandmaison a écrit une Messe « Notre-Dame de Montréal » (1986) pour trompettes, trombones, timbales, orgue et choeur mixte, commande du diocèse de Montréal à l'occasion de 150e anniversaire de sa fondation. Pour le pape Jean-Paul II, à l'occasion du 10e anniversaire de son élection, il a composé Symphonie Theos (1988) pour choeur, orgue et grand orchestre. Il a également écrit une messe en l'honneur de sainte Marguerite d'Youville qui fut créée à Montréal en 1991 alors qu'il dirigeait l'Ensemble de chambre de l'Orchestre métropolitain et un choeur de 150 voix. Il reçut la même année la commande d'une Messe solennelle pour le 350e anniversaire de la fondation de Montréal. Il fut décoré Chevalier de l'Ordre des arts et lettres de France en 1985.
Discographie
- Bach Toccate et Fugue BWV 565, chorals et autres : 1975; Sel CC-15-111.
- Franck Fantaisie en la, Cantabile et autres : 1980; Sel CC-15-133.
- Jésus et Marie avec Aimé Major : Major narr; 1974; Sel S-398-228.
- Soli Deo Gloria : oeuvres choisies de Bach; (1990?); Sonart S-1001-2 (CD).
- Voir aussi Dessaints et DISCOGRAPHIE de l'Orchestre métropolitain.