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Grands Bancs de Terre-Neuve, Les

L'eau provient surtout du courant froid du Labrador (voir LABRADOR, COURANT DU ) qui s'écoule vers le sud.
Grands Bancs de Terre-Neuve
Les Grands Bancs constituent l'un des champs de pêche les plus poissonneux du monde. Les eaux peu profondes sont constamment mélangées par le courant froid venant du nord et le courant chaud venant du sud, créant ainsi une aire idéale de reproduction pour les nutriments dont les poissons ont besoin (oeuvre de Michael Lee).
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Au large de la côte est du Canada, on doit installer un ensemble de puits d'exploration distincts pour déterminer le potentiel d'une zone particulière (photo de John deVisser).

Grands Bancs de Terre-Neuve, Les

 Les Grands Bancs de Terre-Neuve, une partie de la plate-forme continentale du Canada située au sud-est de l'île de Terre-Neuve, se compose de plusieurs bancs distincts dont les plus importants sont le Grand Banc, le Banc Green et le Banc de Saint-Pierre. Leur superficie est de 282 500 km2 et leur profondeur moyenne est de moins de 100 m et ne dépasse pas 200 m.

L'eau provient surtout du courant froid du Labrador (voir LABRADOR, COURANT DU ) qui s'écoule vers le sud. Ce courant se divise lorsqu'il approche le Grand Banc, une branche se dirige alors vers le sud, en longeant la côte de Terre-Neuve, traverse le chenal d'Avalon et atteint le Banc de Saint-Pierre. L'eau de l'embranchement principal circule dans le sens horaire et il est concentré autour des limites du Grand Banc. Les eaux chaudes du Gulf Stream se trouvent généralement au sud du Grand Banc, mais elles se déplacent au nord à l'occasion, à la limite méridionale des bancs.

Des masses d'air chaud en provenance du Gulf Stream se déplacent au-dessus des eaux plus froides du courant du Labrador, créant un épais BROUILLARD, surtout au printemps, lorsque les écarts de température entre l'air et l'eau sont les plus importants. Les ICEBERGS, transportés le long des limites des bancs par le courant du Labrador, sont aussi plus nombreux au printemps.

La pêche

Les bancs sont des zones de pêche reconnues à l'échelle internationale, surtout pour la pêche à la morue, mais on y pêche aussi l'aiglefin, le sébaste, les poissons plats (y compris le flétan), le maquereau et le hareng. À la fin du XVe siècle, les explorateurs européens sont les premiers à remarquer l'abondance des poissons et, peu de temps après, les Grands Bancs commencent à attirer de nombreux pêcheurs européens.

 Les premières colonies établies dans l'île de Terre-Neuve servent de lieux de séchage et de salage du poisson destiné à l'Europe. Au cours du XXe siècle, les Européens, les Américains et les Canadiens ont continué de pêcher sur les bancs; ils sont suivis, au milieu des années 1950, par les Soviétiques et les Japonais, dont les navires de pêche sont très grands. En 1977, le Canada étend la limite des ses eaux territoriales afin d'y annexer la majorité des grands bancs et la pêche étrangère diminue. En 1992, la forte diminution de la population de MORUES sur le Grand Banc conduit à un moratoire sur la pêche de cette espèce dans la majeure partie des bancs de Terre-Neuve et de Labrador et notamment les Grands Bancs. Une pêche très limitée recommence en 1998, mais la population de morues reste encore très réduite et la véritable reprise se fait encore attendre.

Champs pétrolifères

Le forage de puits de pétrole, qui a commencé sur les bancs à la fin des années 1970, a attiré l'attention du public en raison de la perte désastreuse de la plate-forme OCEAN RANGER, survenue le 15 février 1982. La production pétrolière du champ d'Hibernia a débuté en novembre 1997, suivie en janvier 2002 de celle du champ de Terra Nova.