Hayley Wickenheiser, O.C., joueuse de hockey et de balle molle (née le 12 août 1978 à Shaunavon, en Saskatchewan). Hayley Wickenheiser a gagné 7 médailles d’or et 6 médailles d’argent au sein d’Équipe Canada aux Championnats du monde de hockey sur glace féminin, ainsi que 4 médailles d’or et 1 médaille d’argent aux Jeux olympiques d’hiver. Elle détient le record du nombre de buts (18), de passes décisives (33) et de points (51) au hockey sur glace féminin aux Jeux olympiques d’hiver, ainsi que le record du nombre de passes décisives (49) et de points (86) aux Championnats du monde de hockey sur glace féminin. Elle est également la toute première femme à compter un but dans une ligue masculine professionnelle. Hayley Wickenheiser s’est retirée du hockey de compétition le 13 janvier 2017, avec un bilan de 379 points (168 buts et 211 passes décisives) cumulés en 276 matchs disputés avec Équipe Canada. Officier de l’Ordre du Canada, elle a remporté le prix Bobbie Rosenfeld de l’athlète féminine de l’année telle que choisie par la Presse canadienne et a été intronisée à l’Allée des célébrités canadiennes et au Temple de la renommée du hockey.
Début de carrière au hockey
Tout comme la plupart des hockeyeurs canadiens, Hayley Wickenheiser commence à jouer au hockey sur glace dans sa cour arrière, sur une patinoire aménagée par son père. En 1990, sa famille déménage à Calgary. En 1991, elle représente l’Alberta aux Jeux d’hiver du Canada, qui ont lieu à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. La jeune athlète d’à peine 12 ans joue extrêmement bien au cours du tournoi pour les 17 ans et moins : elle est non seulement la plus jeune de son équipe, mais également la plus petite (elle mesure 1,5 mètre à l’époque). Elle se démarque en comptant trois buts, dont le but décisif lors de la finale, qui permet à l’Alberta de gagner la médaille d’or. Sa performance exceptionnelle lui vaut le titre de joueuse la plus utile du tournoi.
Hockey féminin international
L’année 1992 est une année charnière pour le hockey féminin : deux ans après les premiers Championnats du monde de hockey sur glace féminin à Ottawa, en 1990, le Comité international olympique reconnaît le hockey sur glace féminin comme une discipline olympique pour les Jeux olympiques d’hiver à Nagano, en 1998. Pour Hayley Wickenheiser, ces compétitions sont des occasions en or de montrer son talent à la scène internationale.
Championnats du monde de hockey sur glace de l’IIHF
Hayley Wickenheiser participe à ses premiers Championnats du monde de hockey sur glace féminin de l’IIHF pour l’équipe canadienne en 1994, à Lake Placid, dans l’État de New York. À 15 ans, elle est toujours la plus jeune joueuse de son équipe. Elle joue trois parties et réussit une passe décisive, qui permet au Canada de remporter la médaille d’or.
Aux Championnats du monde de 1997, à Kitchener, en Ontario, Hayley Wickenheiser, alors âgée de 18 ans, est une véritable machine offensive : elle mène le Canada vers la victoire en marquant neuf points et en effectuant une passe décisive sur le but gagnant de la finale du tournoi, que remporte le Canada 4-3 contre les États-Unis. Elle mène son équipe à la première place du podium de ces mêmes Championnats en 1999 et en 2000. Elle ne participe toutefois pas aux Championnats du monde de 2001 à cause d’une blessure au genou. En 2004, elle fait partie, encore une fois, de l’équipe qui remporte l’or. Toutefois, l’année suivante, l’équipe canadienne perd la médaille d’or des Championnats du monde de hockey sur glace féminin aux mains des États-Unis pour la toute première fois.
En 2007, Hayley Wickenheiser établit un record canadien du nombre de points (14) à des Championnats du monde de hockey sur glace féminin en comptant huit buts et en réussissant six passes décisives. Cette année-là, à Winnipeg, le Canada remporte ses premiers Championnats du monde depuis 2004 en vainquant les États-Unis 5-1 en finale. Hayley Wickenheiser, qui hérite du rôle de capitaine, après Cassie Campbell, est nommée la joueuse la plus utile du tournoi. Elle reçoit également le prix Bobbie Rosenfeld dans la catégorie de l’athlète canadienne de l’année en 2007.
Hayley Wickenheiser joue dans l’équipe canadienne en 2008, en 2009 et en 2011, lorsque celle-ci s’empare de l’argent après s’être inclinée devant les États-Unis. En 2012, elle fait preuve d’un tempérament de chef hors pair aux Championnats du monde de hockey sur glace féminin, à Burlington, au Vermont. L’équipe canadienne y remporte la médaille d’or en gagnant en prolongation 5-4 la finale disputée contre les États-Unis, après avoir essuyé une défaite de 9-2 contre les Américaines en ronde préliminaire. Au championnat 2013 d’Ottawa, puis à celui de 2016 de Kamloops, l’équipe canadienne, avec l’aide de la hockeyeuse, remporte l’argent, les États-Unis ayant été victorieux ces deux années-là. Wickenheiser ne participe pas au championnat du monde de 2015 : elle doit subir une chirurgie au pied.
Au total, Hayley Wickenheiser cumulera sept médailles d’or et six d’argent au sein de l’équipe canadienne lors des championnats du monde de hockey sur glace féminin de l’IIHF.
Carrière olympique
Hayley Wickenheiser connaît également un succès retentissant aux Jeux olympiques d’hiver. Toutefois, malgré la performance supérieure du Canada aux Championnats du monde en 1997, la médaille d’or des Jeux olympiques de 1998, à Nagano, échappe aux Canadiennes ; ce sont plutôt les États-Unis qui remportent le tout premier tournoi olympique de hockey sur glace féminin en battant le Canada 3-1. Hayley Wickenheiser et Équipe Canada doivent donc se contenter de l’argent.
L’or ne se fait pas attendre très longtemps, cependant. En 2002, aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City, Hayley Wickenheiser est la joueuse la plus utile du tournoi. L’équipe canadienne gagne sa première médaille d’or olympique en l’emportant 3-2 contre les Américaines. Elle compte le plus de buts (7) et marque le plus de points (10) du tournoi, ex æquo avec une autre joueuse.
Aux Jeux olympiques d’hiver de Turin, en 2006, tout le monde s’entend pour dire que le Canada devra compter sur une bonne performance de Hayley Wickenheiser afin de vaincre les États-Unis. À la grande surprise de tous, toutefois, la Suède défait les États-Unis en demi-finale et affronte le Canada dans une finale inattendue. Les Canadiennes décrochent l’or en l’emportant 4-1, et Hayley Wickenheiser est encore une fois nommée la joueuse la plus utile du tournoi, avec 12 passes décisives et 17 points.
Elle gagne sa troisième médaille d’or olympiqueaux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. Ces Jeux sont spéciaux pour Hayley Wickenheiser : non seulement ce sont ses cinquièmes Jeux olympiques en tant qu’athlète (elle participe aussi aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000, comme athlète de balle molle), mais elle y prononce également le serment olympique au nom des athlètes lors de la cérémonie d’ouverture.
Lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, Wickenheiser est choisie afin de porter le drapeau canadien lors des cérémonies d’ouverture. Dans le tournoi olympique, Wickenheiser fait deux buts et trois passes, totalisant cinq points en autant de parties. Équipe Canada remporte sa quatrième médaille d’or consécutive.
Cependant, c’est peut-être plutôt son jeu en période de prolongation dans la partie déterminante pour l’or dont se rappelleront le plus les Canadiens. La partie étant à égalité à deux buts pour chaque équipe, Wickenheiser s’élance dans une échappée, poursuivie de près par la joueuse américaine Hilary Knight. Wickenheiser tombe, et l’arbitre envoie Knight au banc des punitions pour double-échec. À la surprise de plusieurs, il n’y a pas de tir de pénalité, mais pendant le jeu de puissance du Canada, Marie-Phillip Poulin marque de façon dramatique le but pour l’or, remportant au Canada une autre victoire de 3 à 2.
Au total, l’athlète cumulera quatre médailles d’or et une d’argent en hockey féminin aux Jeux olympiques d’hiver.
Carrière dans une ligue masculine professionnelle
En 2002-2003, Hayley Wickenheiser joue au sein d’une ligue professionnelle en Finlande, où elle marque deux buts et réussit neuf passes décisives pour l’équipe HC Salamat. D’ailleurs, le 31 janvier 2003, elle devient la toute première femme à compter un but dans une ligue masculine professionnelle en comptant son premier but pour l’équipe. La saison suivante, elle prend part à dix matchs avec Salamat. En 2008-2009, elle rejoint les rangs d’une ligue masculine suédoise, Eskilstuna Linden.
L’après-hockey
Hayley Wickenheiser prend sa retraite du hockey compétitif en 2017, finissant avec 379 points (168 buts, et 211 passes décisives) en 276 matchs avec Équipe Canada. Deux facteurs influencent sa décision : son désir de passer plus de temps avec son fils Noah et son projet d’étudier à école de médecine. Elle commence des études en sciences de la santé avant sa retraite. Elle obtient un baccalauréat en kinésiologie en 2013 et une maîtrise en sciences en 2016 de l’Université de Calgary. Sa recherche de maîtrise porte sur « les changements dans le flux sanguin des jeunes adultes atteints d’autisme après une activité physique intense ». En 2018, elle entre à la Cumming School of Medecine de l’Université de Calgary.
En août 2018, Hayley Wickenheiser est embauchée par les Maple Leafs de Toronto comme directrice adjointe au développement des joueurs. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste dans la franchise. Elle est l’une des nombreuses femmes au sein du personnel avec, entre autres, le Dr Meg Popovic, directrice du bien-être et de la performance des athlètes, Barb Underhill, consultante en développement du patinage et l’Américaine Noelle Needham, qui est embauchée la même année comme recruteuse.
Activités de bienfaisance
En 2009, Hayley Wickenheiser crée le Festival mondial de hockey féminin Wickenheiser Canadian Tire (WickFest) qui permet à des milliers de jeunes joueuses de hockey de se former. Elle s’implique également dans plusieurs causes caritatives comme Parce que je suis une fille de Plan Canada, Bon départ, SportJeunesse, Project North et Right To Play.
Honneurs et récompenses
- Prix Bobbie-Rosenfeld, athlète féminine de l’année par la Presse canadienne (2007)
- Nommée comme l’une des 25 meilleures athlètes du monde par Sports Illustrated (2008)
- Officier, Ordre du Canada (2011)
- Intronisée, Temple de la renommée du Canada (2014)
- Doctorat honorifique en droit, Université Ryerson (2014)
- Doctorat honorifique en droit, Université de la Colombie-Britannique (2016)
- Doctorat honorifique en droit, Université de la Saskatchewan (2017)
- Doctorat honorifique en droit, Université Mount Saint Vincent (2017)
- Doctorat honorifique en droit, Université de Calgary (2018)
- Intronisée, Temple de la renommée du hockey (2019)