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Île Banks

Le littoral sud-est est marqué de falaises impressionnantes de quartzite jaune, blanc et rouge. Le bas littoral de l'ouest est caractérisé par de longs cordons sablonneux qui prennent leur source à la pointe sud-ouest et deviennent les falaises spectaculaires de Nelson Head (425 m).
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L'île Banks, d'une superficie de 70 028 km2 et la cinquième plus grande île du Canada, est l'île le plus à l'ouest de l'archipel arctique. Dans les Territoires du Nord-Ouest, elle est bordée par la mer de Beaufort, à l'ouest, et elle est séparée de l'île Melville par le détroit de McClure, au nord, et de l'île Victoria par le détroit du Prince-de-Galles, à l'est.

Description

Le littoral sud-est est marqué de falaises impressionnantes de quartzite jaune, blanc et rouge. Le bas littoral de l'ouest est caractérisé par de longs cordons sablonneux qui prennent leur source à la pointe sud-ouest et deviennent les falaises spectaculaires de Nelson Head (425 m). Celles-ci sont composées de roche précambrienne remontant à deux milliards d'années environ (elles ont 325 millions d'années de plus que toute autre partie de l'île). Des falaises de roche calcaire s'élèvent aux caps McClure et Crozier, sur le littoral nord.

Le long de la côte Est, le terrain s'élève à partir de la grève pour se transformer en falaises de boue, de sable et de gravier. Le plus haut point est Durham Heights (presque 730 m). La partie centrale de l'île est constituée d'une plaine sillonnée par les vallées des plus grosses rivières (Big, Bernard et Thomsen), qui prennent leurs sources du côté sud-est. La rivière Thomsen, pièce maîtresse du parc national d'Aulavik, est la rivière navigable en canoë la plus au nord du Canada. Des couches de charbon dur et impur reposent sous le plateau du nord-est, et de la houille grasse a été retrouvée autour de la baie de Mercy. Sur la partie est, anciennement recouverte par les glaciers, les lacs sont nombreux et les collines sont recouvertes de till.

Un grand nombre de renards arctiques, de même que des caribous, des ours polaires, des loups, des bœufs musqués, des lièvres arctiques, des lemmings, des carcajous, des phoques et quelquefois des grizzlis vivent dans l'île. On voit souvent des baleines blanches et des baleines boréales près de la côte. L'île est aussi habitée par de nombreuses espèces d'oiseaux, y compris des bernaches noires, des eiders, des cygnes siffleurs, des harfangs des neiges, des buses pattues et des corbeaux. Elle comprend deux sanctuaires d'oiseaux. L'un d'eux est situé sur les rives du cours inférieur de la rivière Thomsen et l'autre, plus vaste, couvre le quart sud-ouest de l'île jusqu'à Sachs Harbour. On pêche l'omble chevalier aux embouchures des rivières Sachs, De Salis et Thomsen, les corégones et la truite dans la rivière Thomsen.

Histoire

L'île Banks est aperçue pour la première fois par le lieutenant Frederick W. Beechey, un membre de l'expédition de William E. Parry, en août 1820, et elle porte le nom du président de la Royal Society en Angleterre, sir Joseph Banks. En 1850, Robert J. McClure débarque sur la côte Sud et passe l'hiver dans le détroit du Prince-de-Galles. Son navire, l'Investigator, est coincé dans la glace l'année suivante près de la côte Nord de l'île, ce qui oblige son équipage à passer deux autres hivers dans la baie Mercy avant d'être secouru. L'Investigator est retrouvé dans les petits fonds à l'été 2010. Vilhjalmur Stefansson atteint l'île en traversant les glaces de la mer de Beaufort et établit un camp près du cap Kellet.

L'île est habitée par les Inuits pendant plus de 3000 ans, d'abord par des cultures pré-Dorset et plus tard par la culture Thulé et les Inuits du cuivre. Il existe des preuves de leur présence le long de la côte Sud-Ouest et de la rivière Thomsen. Mais aujourd'hui, à l'exception d'une base aérienne à Sachs Harbour, on n'y trouve que des trappeurs.