Les colons
En 1754, la Nouvelle-France compte 55 000 habitants. Arrivants de diverses régions de la France sur plus d’un siècle, ils habitent principalement les villes et les seigneuries de la vallée du fleuve Saint-Laurent.
À l’issue de la Guerre de Sept Ans, la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne ratifient le Traité de Paris (1763). La France cède la majorité de ses possessions d’Amérique du Nord ― l’île Royale (île du Cap-Breton), le Canada, le bassin des Grands Lacs et les territoires à l’est du Mississippi, c’est-à-dire la Louisiane orientale (la France avait offert la Louisiane occidentale à l’Espagne en 1762), sauf la Nouvelle-Orléans. Elle conserve des droits de pêche dans une partie du golfe du Saint-Laurent et les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon lui sont rétrocédées.
Paris n’encourage pas l’émigration vers son ancienne colonie et Londres s’en méfie, car elle doit déjà pacifier les habitants français de crainte qu’ils se joignent aux Américains en pleine révolution (1775-1783). Ces bouleversements, joints au déclenchement de la Révolution française (1789-1799), ont pour conséquence de ralentir considérablement l’émigration française. En effet, de 1760 à 1850, seuls environ 1000 Français immigrent au Canada. Pourtant, pendant la même période, l’expansion fulgurante des États-Unis en attire un quart de million.
Dans l’espoir de connaître une certaine mobilité sociale ou de se mettre à l’abri de la persécution religieuse d’une France républicaine et laïque, les rares Français qui choisissent d’immigrer au Canada sont des artisans, des commis, des enseignants, des artistes et des membres des professions libérales. Ils s’installent surtout à Montréal et à Québec; l’un d’entre eux est le huguenot Pierre Guerout, qui est élu en 1792 à la première Chambre d’assemblée du Bas-Canada. Dans le Haut-Canada, le comte Joseph-Geneviève de Puisaye convainc une quarantaine de Français de s’installer au nord de York.
Depuis des décennies déjà, les rives du golfe du Saint-Laurent attirent des pêcheurs et des entrepreneurs bretons, jersiais et guernesiais; ces derniers constituent la totalité de la population de Grande-Grave et la moitié de celle de Saint-Georges de La Malbaie en Gaspésie. Souvent bilingues, ces migrants s’adressent dans la langue de la clientèle acadienne, américaine ou britannique.
De Canso et Arichat (Nouvelle-Écosse) à Gaspé et Paspébiac (Québec), les familles Robin et Le Boutillier emploient des milliers d’ouvriers acadiens et canadiens-français. Grâce à un système de vente à crédit, ces familles fournissent aux pêcheurs le matériel de pêche et les denrées alimentaires contre un paiement en morues à la fin de la saison. Elles influencent aussi la politique en occupant des postes de conseiller, de député ou de juge de paix. Cette migration ralentit lorsque la France abandonne ses droits de pêche sur les côtes canadiennes en 1904; des droits que lui garantissait le Traité d’Utrecht (1713), mais que Terre-Neuve contestait depuis le milieu du 19e siècle (voir aussi Histoire de la pêche commerciale).
Les religieux
L’influence des immigrants français dans la colonie britannique est cependant supérieure à leur poids démographique, car plusieurs d’entre eux sont des religieux ou des professionnels qui contribuent à reconstituer et à former une élite canadienne-française aux 19e et 20e siècles.
Déjà, lors de la Révolution française, 51 prêtres réfractaires immigrent au Canada et redonnent de la vigueur à l’Église catholique canadienne. Du golfe du Saint-Laurent au Haut-Canada en passant par le Saguenay et les Cantons-de-l’Est, ils fondent de nouvelles paroisses, introduisent leurs traditions et renouvellent l’attachement à la France de l’Ancien Régime.
En Nouvelle-Écosse, Jean-Mandé Sigogne rétablit la pratique religieuse à la baie Sainte-Marie dès 1799; il y fait également établir des écoles et agit en tant qu’intermédiaire important pour cette population isolée et analphabète auprès des autorités britanniques.
En 1806, Jean Raimbault est nommé supérieur du Séminaire de Nicolet, fondé en 1803; il y occupe cette fonction jusqu’à sa mort en 1841. S’ils sont généralement appréciés des évêques et de leurs ouailles, les religieux français, qui sont mieux formés et à qui on préfère parfois accorder les bonnes cures et les postes administratifs, suscitent aussi des jalousies chez leurs collègues canadiens. Les Français regardent parfois ces derniers de haut et monopolisent le pouvoir au sein des congrégations existantes.
Après les Rébellions de 1837-1838, la collaboration du clergé de langue française avec les autorités britanniques permet l’installation, dès 1841, de nouvelles congrégations catholiques. L’évêque de Montréal, Ignace Bourget, réussit à attirer les Oblats de Marie-Immaculée de Marseille et les Jésuites de Paris. Alors qu’un vent de sécularisation souffle en France, au moins 2 000 religieux et pas moins de 29 congrégations – féminines et masculines – à la recherche d’un milieu plus hospitalier s’installent au Canada.
L’arrivée de ces religieux permet à l’Église canadienne-française de multiplier écoles, collèges, hôpitaux, orphelinats, coopératives et associations franco-catholiques. Son impressionnante structure permet aussi d’augmenter le nombre de recrues canadiennes. En 1850, le Canada compte 650 religieuses francophones; elles seront 13 579 en 1920. Le nombre de prêtres et de frères passera, lui, de 788 à 6 536.
Au Québec et dans les autres lieux de migrations canadiennes-françaises en Amérique du Nord, c’est l’Église qui fonde les institutions modernes. Entre le milieu du 19e siècle et le milieu du 20e siècle, les religieux construisent et dirigent la majorité des collèges et des hôpitaux desservant les Canadiens français. Dans les écoles françaises ou bilingues, ils comptent pour les deux tiers des enseignants et le quart des enseignantes.
L’influence des religieux a une incidence importante sur la pratique religieuse au Canada français, ainsi que sur le traditionalisme de son élite laïque. En partie à cause de l’ascendant qu’ils exercent sur les Canadiens français, ces derniers fondent des familles nombreuses et perçoivent la défense de la patrie comme étant indissociable de celle de la foi. Les religieux ont contribué en partie au renouvellement des liens avec la France, à l’essor d’une littérature canadienne-française et au progrès de l’alphabétisation, qui fait un bond de 26 % à 87 % entre 1840 et 1910.
Les agriculteurs
Un rapprochement franco-canadien se dessine au milieu du 19e siècle, grâce au passage de la corvette La Capricieuse (1855), premier vaisseau de guerre français à naviguer dans les eaux du Saint-Laurent depuis la Conquête, et à l’établissement d’un consulat français à Québec (1859). De plus, la ruée vers l’or sur les côtes du Pacifique et l’idée d’une reconquête du Canada font rêver en Europe.
Au Canada, les craintes de voir les États-Unis annexer l’Ouest incitent les autorités à accélérer l’occupation du sol. De plus, l’amenuisement des terres agricoles au Québec pousse des Canadiens français à défricher l’arrière-pays québécois, ainsi que des terres au-delà des frontières au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Angleterre, en Ontario, puis dans les Prairies canadiennes.
Comme les Canadiens français ne parviennent pas assez rapidement à mettre ces terres en culture, les gouvernements et l’Église attirent des Français par l’entremise d’agents canadiens installés en France, d’échanges transatlantiques à l’intérieur même des congrégations catholiques et de la revue promotionnelle Paris-Canada créée par Hector Fabre, premier agent général du Québec et du Canada à Paris. Le nombre des immigrants français augmente et les besoins d’accompagnement sont suffisamment importants pour justifier la formation d’une demi-douzaine de sections de la Société française de bienfaisance.
Alors qu’à Montréal, les Français tendent à s’intégrer aux Canadiens français, ils fondent parfois dans les Prairies des communautés indépendantes, mais ils fréquentent aussi les Canadiens français, les Métis et d’autres immigrants européens. Ils entretiennent avec ces groupes des relations parfois accommodantes, parfois conflictuelles. Par ailleurs, le gouvernement canadien cherche surtout à encourager l’immigration britannique (une faveur qui s'élargit assez facilement à d'autres immigrants de l'Europe de l'Ouest) et les migrations intracanadiennes. Toutefois, les Canadiens français hésitent à s’installer dans des régions où les autorités anglo-protestantes sont ouvertement hostiles à l’enseignement du catholicisme et de la langue française. Ottawa privilégie le recrutement d’Européens à cause de leur expérience en agriculture et les Français étant moins frileux à l'idée d'apprendre l'anglais ou de confiner leurs traditions catholiques et la langue française à leur foyer, nombre d'entre eux rejoignent des ports français pour monter à bord des navires subventionnés par le gouvernement fédéral.
Dans un effort d’élargir ses relations étrangères au-delà de l’Empire britannique, le Canada fonde un ministère des Affaires extérieures en 1909, puis l’une de ses premières « légations » ouvre à Paris en 1928 (voir Représentation diplomatique et consulaire). Près de 20 000 immigrants français passent par les filières de recrutement gouvernementales et ecclésiastiques, mais les familles et les particuliers proviennent de diverses régions et ne sont pas nécessairement liés entre eux. La majorité de ces immigrants, poussés par la saturation des campagnes françaises, rêvent d’améliorer leur situation socioéconomique. En 1911, 42 % d’entre eux sont agriculteurs, 16 % sont ouvriers qualifiés et 11 % sont travailleurs non qualifiés. En 1935, le pourcentage d’agriculteurs grimpe à 70 %.
Pourtant, la nouvelle vie n’a rien de facile : il faut savoir s’occuper des bêtes, composer avec les rigueurs de l’hiver, apprendre l’anglais, puis ménager le risque permanent que représente l’agriculture dans les Prairies. En 1941, la moitié des migrants français se trouve dans l’Ouest canadien et 35 % résident au Québec. Certains immigrants s’intègrent bien en découvrant les avantages que leur offre leur nouveau pays, notamment des récoltes abondantes et une plus grande facilité de trouver un bon parti pour se marier. D’autres peinent à apprivoiser l’environnement et souffrent du mal de pays, mais l’intégration se fait tant bien que mal.
Parce qu’ils sont proportionnellement peu nombreux parmi les immigrants et qu’ils viennent tant de la Touraine que de l’Auvergne, de la Savoie et du Midi, ces migrants s’associent aux autres francophones – qui ne totalisent que 6 % de la population des Prairies en 1921 – ou à la majorité anglophone, y percevant des avantages socioéconomiques à le faire. Ce métissage marque davantage les paroisses des Prairies que celles du Québec ou de l’Acadie. La francité se trouve ainsi modifiée par les arrivants provenant de la France, de la Suisse et de la Belgique. Cependant, la multiplication de ces liens entre francophones, puis la xénophobie qui apparaît au début du siècle contribuent à marginaliser les Métis.
Les Français jouent aussi un rôle fondamental, avec les Belges, dans la fondation des premiers journaux (comme le Patriote de l’Ouest), des théâtres (le Cercle Molière) et des radios de langue française. Au Québec, l’Alsacien juif, Jules Helbronner devient rédacteur en chef de La Presse et siège à la Commission royale d’enquête sur les relations entre le capital et le travail. En Saskatchewan, le charentais Raymond Denis œuvre au sein de l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan (1912) pour recruter des enseignantes francophones et lutter contre les restrictions annoncées à l’enseignement en français.
Or, malgré la loyauté de Raymond Denis à la cause canadienne-française, certains clercs s’en méfient à cause de la plus grande indépendance que les Français affichent vis-à-vis de l’institution ecclésiale. Par ailleurs, au moment où se déclenche la Première Guerre mondiale, la loyauté qu’éprouvent envers leur patrie d’origine certains immigrants militaires établis en Alberta les ramène définitivement au bercail.
Les professionnels et les entrepreneurs
Pendant la Crise économique des années 1930, les Canadiens français ne sont pas nécessairement favorables à l’immigration parce qu’elle crée de la concurrence pour les rares emplois disponibles. La cohésion de la communauté française au Canada est toutefois difficile à saisir. Comme, aucune ville canadienne ne possède de « quartier français » et malgré l’existence des Alliances françaises depuis la fin du 19e siècle, il est plus difficile de rassembler les immigrants français que ceux des autres communautés de souche européenne. Ainsi, le représentant de Charles de Gaulle au Canada, Gabriel Bonneau, ne réussit à unir ses compatriotes derrière le général qu’à partir de 1943.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement canadien veut encourager l’immigration et considère, dès 1948, les Français comme une cohorte aussi désirable que les Américains et les Britanniques. L’Ambassade du Canada à Paris reçoit jusqu’à 5 000 demandes de renseignements par mois, mais la France freine l’exode, car elle a besoin de main-d’œuvre pour reconstruire le pays. Entre 1945 et 1960, le Canada reçoit 46 543 immigrants en provenance de la France, un apport modeste en comparaison à celui du Royaume-Uni (594 092 personnes), de l’Italie (259 821), de l’Allemagne (234 679) ou même des États-Unis (151 519). En 1972, le nombre d’expatriés français au Canada atteint cependant 106 700.
Lorsque l’Élysée commence à s’intéresser à l’avenir politique du Québec, les collaborations culturelles et économiques se multiplient avec la province. On assiste notamment à l’établissement d’associations « France-Canada », de programmes d’échanges d’étudiants et de professionnels et à la fondation de l’Agence de coopération culturelle et technique (voir Francophonie et Canada). Cela dit, sur le front commercial, c’est le commerce continental qui continue de dominer les échanges. Le besoin de professionnels francophones au Québec et en Ontario concentre l’immigration française dans ces deux provinces (respectivement 66 % et 18 %) en 1981.
Tandis que le Québec et les Prairies ont l’habitude d’accueillir des Français depuis des décennies, ce n’est qu’au cours des années 1950 que l’Ontario français commence à s’intéresser à eux, alors que l’élite canadienne-française souhaite préserver le caractère franco-catholique des campagnes de l’Est et du Nord-Est de l’Ontario. Des traits identitaires communs font des Français, après les Québécois et les Acadiens, les plus proches parents des Franco-Ontariens. L’élite se met alors à préconiser l’accueil des Français dans leur collectivité dont un trop grand nombre de membres s’intègrent à la majorité anglo-protestante à l’époque. « Il importe de rechercher leur amitié », avance le conférencier franco-ottavien Antoine Titley en novembre 1950, suggérant du coup que les « clubs sociaux » deviennent des lieux privilégiés pour nourrir ces affinités. En revanche, l’anticléricalisme et les regards hautains de certains Français semblent ralentir ces rapprochements.
En 1962, le gouvernement fédéral élimine l’origine nationale comme critère de sélection des candidats à l’immigration (voir Politique d’immigration canadienne), puis en 1967, il permet le parrainage par des résidents permanents et il favorise les candidats connaissant l’une ou l’autre des langues officielles du Canada (voir Loi sur les langues officielles de 1969). Si cette « ouverture » fait augmenter la proportion d’immigrants non occidentaux, le nombre de Français grimpe également sensiblement. Grâce aux les politiques d’immigration, mais aussi aux besoins de professionnels francophones qu’éprouvent le marché et les collectivités, Montréal compte, en 2016, 56 805 Français et Toronto 6 895 (soit 10 % des francophones de cette ville). Par ailleurs, 86 % des immigrants francophones s’installent en milieu urbain (les villes de Montréal et de Québec en accueillent 62 % à elles seules).
En 1978, le gouvernement fédéral délègue au Québec la responsabilité de choisir ses immigrants économiques (l’entente Couture-Cullen); 63 % des immigrants qui s’installent au Québec ont désormais le français comme première langue officielle parlée (PLOP). Dans les autres provinces du Canada, ils ne sont que 2 %.
Les communautés francophones urbaines – de Vancouver à Halifax – sont aujourd’hui fortement marquées par la diversité des origines de leurs membres (africaine, antillaise, arabe, asiatique, européenne, sud-américaine); ainsi, les Français se retrouvent désormais minoritaires même parmi les immigrants francophones.
Preuve de cette évolution, si les écrits et les recherches sur les immigrants français étaient nombreux jusqu’aux années 1980, ils portent quasiment tous, de nos jours, sur l’ensemble des immigrants de PLOP française.
Le visage toujours plus cosmopolite de ces communautés complexifie l’intégration, l’appartenance et la cohésion sociale. Parfois les migrants se retranchent dans leurs associations ethniques et entretiennent peu de rapports avec les autres immigrants francophones, et encore moins avec les Acadiens, les Franco-Ontariens ou les Québécois. De l’autre côté du spectre, les communautés rurales et régionales, qui ont souvent une trop faible population et auraient la capacité d’accueillir davantage de gens, reçoivent moins de nouveaux arrivants, faute d’emplois ou de visibilité. Les politiques publiques peinent parfois à rattraper les besoins sur le terrain.
Les immigrants récents et le maintien du français
À l’heure actuelle, une forte proportion d’immigrants francophones à Toronto et à Vancouver envoient leurs enfants à l’école anglaise – l’anglais attire en effet même les francophones. La fréquentation des écoles de langue française constitue pourtant le meilleur moyen de favoriser l’intégration à la communauté canadienne-française, mais les écoles anglophones, bilingues ou pluralistes font tout de même face à un dilemme, que résume ainsi la sociologue Monica Heller :
Bénéficier de l’apport de nouveaux groupes (par exemple, immigrants, Québécois, anglophones, bilingues, etc.), tout en ne perdant pas de vue son premier objectif : maintenir et promouvoir la langue et la culture françaises.
La pédagogie contemporaine voit l’élève comme un truchement entre ses parents et l’histoire, la culture et les revendications politiques de la communauté francophone d’accueil. L’avènement d’une « culture renouvelée » chez les jeunes demeure un projet en chantier. En effet, les parents manquent de temps pour s’engager dans la communauté et les immigrants s’identifient très peu à celle-ci; il en résulte qu’une légère majorité des jeunes issus de l’immigration francophone à Toronto et à Vancouver s’assimile à la majorité anglophone. En revanche, ceux qui vivent dans de plus petits milieux et dans des villes plus francophones s’assimilent beaucoup moins.
L’apport des immigrants francophones est important pour le maintien du français au Canada et les communautés ont largement réorienté leur discours nationaliste de sorte à promouvoir l’intégration de la diversité à une Francophonie locale et mondiale. Toutefois, cet apport n’est pas encore parvenu à freiner le lent recul du poids proportionnel des francophones au Canada (passé de 26 % en 1961 à 21 % en 2016).
Dans la décennie de 2005 à 2014, 85 % des immigrants francophones se sont établis au Québec, se concentrant ainsi dans le milieu le plus apte à les accueillir, au détriment des communautés francophones en milieux minoritaires qui ont besoin d’un plus grand nombre d’immigrants pour contrer les effets de l’assimilation.
Aujourd’hui, les immigrants francophones proviennent toujours en majorité de la France, suivie de près (et parfois légèrement dépassée) par Haïti. La République démocratique du Congo, le Liban, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée sont également des foyers émergents et importants d’immigration francophone au Canada.