Il est aussi le siège régional du ministère fédéral des Pêches et Océans pour l'Ontario, les provinces des Prairies et les Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et le versant nord du Yukon, y compris l'océan Arctique.
Historique
Le prédécesseur de l'Institut est la Station centrale de recherches piscicoles de l'Office des recherches sur les pêcheries du Canada. Fondée à Winnipeg en 1944, la station déménage à London, en Ontario, en 1957, puis revient à Winnipeg en 1966, portant alors le nom d'Institut des eaux douces. De nouveaux laboratoires et bureaux sont aménagés en 1973. L'Institut dispose d'installations permettant d'effectuer des recherches sur les pêches et sur l'environnement dans les eaux intérieures et les eaux arctiques. Il mène d'autres activités dans la région, telles la gestion et la protection des poissons et des mammifères marins dans l'Arctique, les programmes de gestion des eaux de l'océan Arctique, la protection des habitats du poisson dans les Prairies et dans l'Arctique et l'administration des ports fédéraux.
À l'origine, l'Institut est conçu comme un organisme s'intéressant exclusivement aux questions liées aux milieux d'eau douce, mais, de 1980 à 1985, ses activités s'étendent aux poissons et aux mammifères marins de l'Arctique. En 1997, avec la promulgation de la Loi sur les océans du Canada, le nombre de programmes sur l'océan Arctique gérés par l'Institut augmente. En 1998, le ministère des Pêches et Océans assume l'entière responsabilité de la gestion de la protection des habitats du poisson dans les eaux intérieures de l'Ontario et des provinces des Prairies, se substituant ainsi aux provinces.
Activités de recherche
Avec le centre de l'Institut national de recherche sur les eaux de Burlington, en Ontario et celui de Saskatoon, en Saskatchewan, dirigés tous les deux par le ministère fédéral de l'Environnement, l'Institut est l'un des trois centres importants du gouvernement fédéral de recherche en eau douce. Par ailleurs, avec l'Institut océanographique de Bedford en Nouvelle-Écosse, l'Institut Maurice-Lamontagne au Québec et l'Institut des sciences de la mer en Colombie-Britannique, il compte parmi les principaux centres du gouvernement fédéral de recherche marine dans l'Arctique. Les scientifiques de l'Institut jouent un rôle crucial dans de nombreuses questions régionales et nationales portant sur l'eau douce, la pêche en eau douce, les poissons et les mammifères marins de l'Arctique. Ils effectuent des recherches sur l'impact que l'exploitation pétrolière et gazière dans l'Arctique peut avoir sur les poissons et les mammifères marins; sur l'effet de la pêche commerciale, récréative et de subsistance sur des espèces comme l'omble chevalier; sur l'effet de la pêche de subsistance des Inuits sur des mammifères marins comme les phoques, les bélugas et les narvals, les baleines boréales et les morses; sur l'impact des aménagements de réservoirs hydroélectriques sur les poissons et leurs habitats; sur les contaminants toxiques chez les poissons et les mammifères marins; sur le développement de l'aquaculture; et sur les pluies acides.
Les disciplines scientifiques de l'Institut comprennent la biologie des populations, la limnologie, la chimie de l'eau, la toxicologie, la biologie des pêches et des mammifères marins et des domaines connexes. Les études sont effectuées dans les vastes laboratoires de l'Institut et dans des stations sur le terrain situées à diverses latitudes, de la frontière canado-américaine jusqu'aux îles arctiques. En 1992, David Schindler, Ph.D., maintenant rattaché à l'U. de l'Alberta, reçoit le prix Stockholm, l'équivalent du prix Nobel dans le domaine des sciences de l'eau, pour les recherches effectuées par l'Institut à sa station de lacs expérimentaux située dans le Nord-Ouest de l'Ontario.