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Intendant

L'office d'intendant de la Nouvelle-France a été créé en 1663, en même temps que le roi Louis XIV instaurait dans la colonie un système complet de gouvernement, comprenant un Gouverneur et un Conseil Souverain.
Palais de l
Palais de l'Intendant. Plans pour la reconstruction datant de 1727. Gaspard Chaussegros de Léry, ingénieur. (Photo de Holzapfel, avec la permission des Archives nationales de France.)
Hocquart, Gilles
Gilles Hocquart est l'intendant de la Nouvelle-France de 1729 à 1748. Dans l'ensemble, on le considère comme un bon administrateur (avec la permission du Musée historique de Vaudreuil).

En Nouvelle-France, comme dans les provinces de France, l'intendant représentait « l'oeil et la main » du roi. Second personnage en importance, après le gouverneur, il contrôlait l'ensemble de l'administration civile de la colonie. La formule consacrée le dit responsable de la justice, de la police, c'est-à-dire de l'ordre public, et des finances. À ce titre, il veille particulièrement au peuplement de la colonie, à son développement économique (agriculture, commerce, industrie et communications) et à l'application de la justice. Comme il gère les finances, c'est lui qui possède les pouvoirs les plus étendus dans le gouvernement de la colonie.

Nommé par une commission royale et révocable à volonté, il relevait du ministre de la marine (voir Ministère de la Marine), responsable des colonies. Il faisait appliquer les décisions du roi, en appelait au ministre sur toute orientation nouvelle et présentait un rapport annuel détaillé de la situation politique, économique, sociale, religieuse et militaire. Il intervenait soit directement par ordonnance, soit par arrêt du Conseil souverain qu'il présidait.

Les intendants ont habituellement été choisis en dehors de la noblesse, mais dans les cercles liés au pouvoir. Ils se caractérisent par leur compétence et le soin apporté à l'accomplissement de leur tâche. Les plus célèbres intendants de la Nouvelle-France ont été Jean Talon, Gilles Hocquart et, pour d'autres raisons, François Bigot.