Jacques Amyot, C.Q., nageur marathonien, athlète (né le 13 novembre 1924 à Québec, au Québec; décédé le 7 septembre 2018 à Québec). Jacques Amyot a remporté huit titres nationaux en natation. Il a détenu 47 records du Québec et 16 records canadiens en natation en eau libre (voir également Marathon de natation). Il a été le premier, tous sexes confondus, à traverser le lac Saint‑Jean à la nage et le premier Canadien à traverser la Manche. Premier lauréat du prix de l’athlète de l’année du Gala de l’athlète du Québec, il a aussi remporté le prix honorifique Jacques‑Amyot, qui porte son nom, pour l’ensemble de sa carrière. Il a été intronisé au Panthéon des sports du Québec en 1993 et au Temple de la renommée de la natation québécoise en 1998. En 2001, il a été fait chevalier de l’Ordre national du Québec.
Andrew Scheer, Jacques Amyot et Philippe Guertin (de gauche à droite) à la Traversée internationale du lac St-Jean en 2017.
Les points saillants de carrière
Jeune garçon, Jacques Amyot participe à des courses cyclistes avant de passer au marathon de natation à l’âge de 14 ans. En 1939, il termine deuxième lors de sa première compétition, une traversée de 3 km du lac Saint‑Joseph, au nord‑ouest de Québec.
En 1948, Jacques Amyot participe aux épreuves canadiennes de sélection pour les Jeux olympiques dans l’épreuve du 1 500 m nage libre. La même année, il commence sa carrière de nageur professionnel. Au cours des huit années suivantes, ce grand spécialiste du crawl remporte la Classique de nage de Québec au lac St‑Joseph et décroche, à cinq reprises, le titre de champion du Québec dans l’épreuve des 8 km. En 1954, à l’âge de 29 ans, Jacques Amyot parcourt à la nage les 33 km qui séparent Sainte‑Anne‑de‑Beaupré de Québec. Durant les années 1940 et 1950, il se distingue également sur des skis, qu’il s’agisse de ski de fond, de descente ou de saut à skis.
Le 23 juillet 1955, Jacques Amyot entre dans l’histoire du sport québécois en devenant le premier à traverser le lac Saint‑Jean à la nage. Malgré de forts vents et des averses, il parcourt les 26 km qui séparent la plage Veauvert, à l’embouchure de la Péribonka, et la ville de Roberval, dans un temps de 11 heures et 48 minutes. Plusieurs mois après cet exploit, il effectue une nouvelle tentative, en plongeant cette fois dans le Saint‑Laurent pour un tour de l’île d’Orléans sur une distance d’environ 80 km.
Le 17 juillet 1956, il établit un record du monde en devenant le premier Canadien à franchir la Manche. (En 1951, Winnie Roach‑Leuszler avait été la première Canadienne.) Au départ du cap Gris‑Nez en France, il doit nager dans des eaux glaciales et affronter de forts courants avant d’atteindre la côte de l’Angleterre environ 13 heures plus tard. Le 29 août 1975, à 50 ans, il traverse à nouveau la Manche, dans un temps inférieur d’une demi‑heure à son temps précédent. À cette occasion, il établit un record mondial en ayant réalisé cet exploit à 19 ans d’écart. Entre ses hauts faits européens, il rallie également plusieurs fois Québec à la nage au départ de Neuville. Il revient au lac Saint‑Jean en 1959 et en 1962, puis en 1974 pour sa 20e traversée.
Distinctions et héritage
Au cours de sa carrière, Jacques Amyot a remporté huit titres nationaux en natation. Il a détenu 47 records du Québec et 16 records canadiens en natation en eau libre. En juillet 1989, la Traversée internationale du lac Saint‑Jean (un marathon de natation de premier plan) salue sa contribution en dévoilant un monument à son effigie sur le quai municipal de Roberval.
Il est intronisé au Panthéon des sports du Québec en 1993. En 1995, l’International Marathon Swimming Hall of Fame, à Fort Lauderdale, en Floride, le nomme « nageur honoraire » pour ses exploits en natation en eau libre. En 1998, il est intronisé au Temple de la renommée de la natation québécoise dans la catégorie Athlète avec le titre de « Maître de Québec » et, en 2001, il est fait chevalier de l’Ordre national du Québec. En 2016, le Gala de l’athlète du Québec crée un prix à son nom récompensant l’ensemble d’une carrière dont il devient le premier lauréat.
Distinctions
- Athlète de l’année, Gala de l’athlète du Québec (1956)
- Membre, Panthéon des sports québécois (1993)
- Nageur honoraire – Natation en eau libre, International Marathon Swimming Hall of Fame (1995)
- Maître de Québec, catégorie Athlète, Temple de la renommée de la natation québécoise (1998)
- Chevalier, Ordre national du Québec (2001)
- Prix honorifique Jacques‑Amyot, Gala de l’athlète du Québec (2016)