John Anderson Ernest Alleyne, chorégraphe et directeur d'une compagnie de danse classique (Bridgetown, Barbade, 25 janv. 1960). Arrivé au Québec à l'âge de 4 ans, John Alleyne passe son enfance à la campagne. Il commence à danser à l'âge de 8 ans, puis entre à l'École nationale de ballet de Toronto à l'âge de 11 ans. Il obtient son diplôme en 1978 et se joint au Stuttgart Ballet, en Allemagne, où il demeure six années durant lesquelles il est acclamé par la critique. « Il est difficile d'imaginer la compagnie sans sa grâce élastique et son brio », déclare le Stuttgarter Ballett Annual de 1981-1982.
À Stuttgart, il commence à expérimenter la chorégraphie, mais ce n'est qu'à son retour à Toronto, en 1984, où il danse en solo pour le Ballet national du Canada, qu'il développe sérieusement ses talents de créateur. Il devient chorégraphe attitré du Ballet national du Canada en 1990 alors que ses oeuvres font déjà partie du répertoire des Ballets de la Colombie-Britannique. En 1992, il est directeur artistique des Ballets de la Colombie-Britannique, poste qu'il occupera jusqu'en 2009. Fortement influencé par les chorégraphes de ballets contemporains qu'il a découverts en Europe, Alleyne y abordait le vocabulaire de la danse classique de façon audacieuse et non traditionnelle. Persuadé que le ballet moderne peut attirer un public intelligent et spirituel, il fit figurer les oeuvres des chorégraphes européens et canadiens les plus provocateurs et les plus imaginatifs aux côtés de ses propres oeuvres dans le répertoire des Ballets de la Colombie-Britannique.
En 1992, il est le seul Canadien à recevoir une commande du New York City Ballet's Diamond Project pour une chorégraphie, et il fut invité à participer au deuxième New York City Ballet's Diamond Project en 1994. Il remporte le Dora Mavor Award for Outstanding Choreography en 1992 et crée des chorégraphies pour Les Ballets de Monte Carlo, Ballet Met, le Wiesbaden Opera Ballet, les Winnipeg's Contemporary Dancers et le Dance Theatre de Harlem. Ses oeuvres outrepassent et déforment souvent la forme classique, quoiqu'au cours des dernières années, son style chorégraphique frénétique et virulent se soit adouci.