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L’explosion d'Halifax (résumé en langage simple)

L’explosion de Halifax s’est produite le 6 décembre 1917. Elle a été causée par la collision entre deux navires. L’un des deux transportait des munitions (fournitures de guerre), notamment des explosifs. Ces munitions étaient envoyées en Europe pour être utilisées pendant la Première Guerre mondiale. L’explosion a détruit le secteur nord de Halifax. Environ 2 000 personnes sont mortes et 9 000 ont été blessées. Approximativement 25 000 ont perdu leur logement. L’explosion de Halifax a été la plus grande explosion d’origine humaine jusqu’en août 1945, date à laquelle les États‑Unis ont largué deux bombes atomiques sur le Japon.

(Cet article est un résumé en langage simple sur l’explosion d’Halifax. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé L’explosion d’Halifax).

L’explosion d'Halifax

Halifax en temps de guerre

Halifax est un port très important pendant la Première Guerre mondiale. C’est la base principale de la Marine royale canadienne et une base de la Royal Navy (marine britannique). Des dizaines de milliers de soldats canadiens, américains et de l’Empire britannique passent par Halifax. Ils embarquent sur des navires à destination de l’Europe ou débarquent de bâtiments revenant de la guerre. Mais Halifax n’est pas seulement pleine de soldats et de marins, elle regorge également d’armes, de bois, de charbon et de nourriture à destination de l’Europe.

Qu’est‑il arrivé?

Les deux navires qui entrent en collision sont l’Imo et le Mont‑Blanc. L’Imo est un bâtiment norvégien qui se rend à New York pour ravitailler les Belges; il quitte le port de Halifax. Le Mont‑Blanc est un navire de munitions français transportant de grandes quantités d’explosifs et se dirigeant vers le port.

Les navires entrent en collision dans les Narrows, la partie la plus étroite du canal. Tous les bâtiments quittant le port sont censés emprunter le côté ouest (Halifax) du canal. Tous les navires entrant dans le port sont censés, eux, passer par le côté est (Dartmouth). L’Imo doit donc emprunter le côté ouest du canal. Mais il est contraint de se déporter vers l’est, pour éviter deux autres navires. Le Mont‑Blanc, se dirigeant vers le port, navigue également du côté est du canal.

Les officiers et les pilotes des deux navires tentent d’éviter la collision. Toutefois, le choc se produit, créant une brèche sur le côté de la coque du Mont‑Blanc. La collision provoque des étincelles, à l’origine d’un incendie sur le Mont‑Blanc, qui brûle pendant près de 20 minutes. De gros nuages de fumée s’élèvent du navire, attirant, malheureusement, de nombreux spectateurs sur le rivage.

Seules quelques personnes comprennent le danger. L’équipage du Mont‑Blanc réussit rapidement à quitter le bord. Certains responsables du port et de la marine sont également conscients que le bateau pourrait exploser. Dans les gares de triage voisines, le chef de bureau William Lovett découvre que le Mont‑Blanc est bourré d’explosifs. Il en informe ensuite Vincent Coleman, qui travaille comme répartiteur du réseau ferroviaire. Ce dernier tente d’avertir, par télégraphe, les trains arrivant à Halifax, afin qu’ils s’arrêtent. Les deux hommes décèdent dans l’explosion.

Explosion

Le Mont‑Blanc explose peu après 9 h, tuant instantanément environ 1 600 personnes et détruisant ou endommageant des milliers de bâtiments. L’explosion provoque également un tsunami. Environ 400 personnes décéderont ensuite de leurs blessures. Des milliers d’autres sont blessées, notamment des centaines de personnes devenues complètement ou partiellement aveugles.

Réaction

Les gens se précipitent d’autres quartiers de Halifax pour apporter leur aide. Il y a là, notamment, de nombreux soldats et de nombreux marins. Peu de temps après, des secouristes et des fournitures affluent de toute la Nouvelle‑Écosse. Il en arrive également du reste du Canada et de la Nouvelle‑Angleterre. De nombreuses personnes et plusieurs pays donnent de l’argent pour porter assistance aux blessés et aux sans‑abri.

Enquête

Une enquête est ouverte pour déterminer les raisons de l’explosion. En février 1918, le juge d’instruction accuse d’homicide involontaire le pilote et le capitaine du Mont‑Blanc, ainsi que l’officier de marine commandant le port. Cependant les accusations sont abandonnées, faute de preuves suffisantes. L’affaire est alors jugée par la Cour suprême du Canada qui statue que l’Imo et le Mont‑Blanc sont tous deux responsables. Toutefois, personne n’a jamais été emprisonné pour avoir causé cette explosion.