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Lavigne, Arthur

(Jean Moïse) Arthur Lavigne (Tessier dit). Violoniste, éditeur, marchand de musique, critique, professeur, administrateur (Montréal, 8 février 1845 - Québec, 11 janvier 1925). D.Mus. h.c. (Laval) 1922. Frère d'Ernest et d'Émery, il commença l'étude du violon dès 1853 avec J.

Lavigne, Arthur

(Jean Moïse) Arthur Lavigne (Tessier dit). Violoniste, éditeur, marchand de musique, critique, professeur, administrateur (Montréal, 8 février 1845 - Québec, 11 janvier 1925). D.Mus. h.c. (Laval) 1922. Frère d'Ernest et d'Émery, il commença l'étude du violon dès 1853 avec J. Follenus [Follinus, Folinus]. Il étudia aussi avec Octave Hardy dit Chatillon. En mai 1868, en société avec A.J. Boucher, il ouvrit à Québec, rue Saint-Jean, un magasin de musique qui allait devenir le rendez-vous des musiciens locaux tels les Gagnon, les Dessane, les Jehin-Prume et Calixa Lavallée. Vers 1872, il en devint l'unique propriétaire et son commerce prospéra durant 50 ans. Ayant assisté aux deux jubilés de la Paix tenus à Boston en 1869 et 1872, il mit sur pied à Québec en 1883 un grand festival de musique qui fit époque. Comme organisateur de concerts, il présenta notamment Leopold Godowsky, Henri Marteau, Ovide Musin, Léon Rothier et Eugène Ysaÿe. Membre de l'AMQ dès sa fondation (1868), il en fut le prés. à plusieurs reprises (1904-05, 1906-07, 1908-09) après avoir été le premier candidat à ses concours. Membre du Septett Club, il fut en 1871 l'un des fondateurs du Septuor Haydn, où il occupa le poste de premier violon, et il présida (1905-08) la Société symphonique de Québec (Orchestre symphonique de Québec) qui avait succédé à cet ensemble. En 1922, il devint l'un des premiers professeurs de l'École de musique de l'Université Laval. Lavigne joua un rôle déterminant dans la composition (1880) du chant national « Ô Canada », dont il porta le manuscrit au lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille et publia l'édition originale. Il assura également la publication d'autres oeuvres de compositeurs québécois dont Ernest Gagnon, Jehin-Prume, Lavallée et Vézina, ainsi que des Seize mélodies du comte de Premio-Real, avec préface de Lavallée (1879). Il signa des chroniques et articles dans diverses publications.