Durant la Guerre froide, la majeure partie du monde était divisée en deux camps. « L’Ouest » était dirigé par les États-Unis et « l’Est » était dirigé par l’Union soviétique. Le Canada s’est rangé du côté de l’Ouest. La Guerre froide a commencé après la Deuxième Guerre mondiale. Elle a pris fin en 1991 lorsque l’Union soviétique s’est effondrée. Il n’y a pas eu de guerre directe ou « chaude » entre les deux superpuissances. Mais les tensions étaient très fortes et la population avait peur d’une guerre nucléaire. Certaines guerres de plus petite envergure ont eu lieu, comme la guerre de Corée.
(Cet article est un résumé en langage simple sur la Guerre froide. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, Le Canada et la Guerre froide.)
Contexte
Les États-Unis et l’Union soviétique sont des alliés pendant la Deuxième Guerre mondiale. Mais ils ne se font pas confiance. Durant la guerre, l’Union soviétique libère de nombreux pays d’Europe de l’Est. Elle met ensuite des gouvernements communistes au pouvoir dans ces pays. L’Union soviétique veut avoir un « rideau de fer » entre elle et l’ouest capitaliste. Ceci inquiète les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays occidentaux, dont le Canada. Ils ont peur que le communisme ne se propage.
L’OTAN et le Pacte de Varsovie
Les alliés de l’Ouest forment l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 1949. Le traité stipule qu’une attaque contre l’un des alliés serait « considérée comme une attaque contre tous ». L’OTAN est la première alliance militaire du Canada en temps de paix. En 1955, l’OTAN comprend les États-Unis, le Canada, l’Islande, la Grande-Bretagne, la France, la Norvège, le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Portugal, l’Italie, la Grèce, la Turquie et l’Allemagne de l’Ouest.
L’Union soviétique conclut le Pacte de Varsovie en 1955, peu après que l’Allemagne de l’Ouest se joint à l’OTAN. Le Pacte comprend l’Union soviétique et sept États satellites d’Europe centrale et orientale : l’Albanie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne de l’Est, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie.
NORAD
Le Canada et les États-Unis craignent une attaque soviétique à longue portée. Ils construisent des réseaux de radars d’alerte lointaine partout au Canada pour détecter les bombardiers soviétiques. Il y a trois lignes de stations radars : la ligne Pine Tree, la ligne Mid-Canada et la ligne de détection d’alerte avancée (DEW pour Distant Early Warning).
En 1957, le Canada et les États-Unis intègrent leurs forces de défense aérienne. Ils créent le NORAD, ou North American Air Defense Command (Commandement de la défense aérienne [maintenant aérospatiale] de l’Amérique du Nord). L’Aviation royale canadienne et les forces aériennes américaines travaillent de pair pour protéger l’Amérique du Nord.
Crise des missiles Bomarc
En 1958, le gouvernement canadien annonce qu’il y aura des missiles antiaériens américains « Bomarc » au Canada. Les missiles sont censés arrêter toute attaque soviétique avant qu’elle n’atteigne le cœur industriel du Canada. Ces missiles remplacent l’Avro Arrow. Mais le gouvernement omet de dire aux Canadiens que les missiles sont dotés de têtes nucléaires. Lorsque les gens réalisent ce fait, ils sont contrariés. Les missiles sont approuvés, mais ils sont progressivement mis hors service en 1972. (Voir La crise des missiles Bomarc.)
Crise des missiles cubains
Le 15 octobre 1962, un avion américain repère des missiles soviétiques en cours d’installation à Cuba. Ceci est perçu comme une menace pour les États-Unis et le Canada. Les forces canadiennes sont placées en état d’alerte. Cette crise mène le monde au bord d’une guerre nucléaire. Elle prend fin le 28 octobre 1962 lorsque les Soviétiques acceptent de démanteler et de retirer leurs missiles. En échange, les États-Unis promettent de ne pas envahir Cuba. (Voir Crise des missiles cubains.)
Engagements militaires canadiens
Un groupe-brigade de l’Armée canadienne est stationné en Allemagne de l’Ouest durant la Guerre froide. Le Canada possède également des avions de chasse en France et en Allemagne de l’Ouest. (Voir Les Forces canadiennes en Europe pendant la Guerre froide.) La Marine royale canadienne surveille les océans Atlantique et Pacifique à la recherche de sous-marins et y effectue des patrouilles. (Voir Le Canada et la lutte anti-sous-marine pendant la Guerre froide.)
La guerre de Corée (1950-1953) est le premier conflit majeur de la Guerre froide. Les États-Unis dirigent une force des Nations Unies (incluant le Canada) qui soutient la Corée du Sud. L’Union soviétique soutient les forces communistes nord-coréennes et chinoises. Plus de 26 000 Canadiens servent en Corée; 516 sont tués et plus de 1000 sont blessés.
Les Canadiens participent également à des missions de maintien de la paix partout dans le monde. Ces missions ont notamment lieu dans des zones divisées entre les factions communistes et anticommunistes.
Guerre froide au Canada
La Guerre froide touche également la population canadienne. De nombreuses personnes craignent une guerre nucléaire. Le Canada effectue des exercices nucléaires (comme les exercices Tocsin) et construit des abris antiatomiques et des bunkers souterrains (voir Diefenbunker).
Des « chasses aux sorcières » communistes surviennent également au Canada. Les gens sont accusés de communisme et perdent leur emploi. Les communistes sont éliminés des syndicats. Les personnes LGBTQ sont également purgées de la fonction publique fédérale et des forces armées. Le gouvernement croit que ces personnes pourraient être victimes de chantage.
Fin de la Guerre froide
La Guerre froide commence à décliner à la fin des années 1980. Les dirigeants soviétiques introduisent plusieurs réformes et une plus grande ouverture. En 1989, le mur de Berlin est démoli, réunissant l’Allemagne de l’Ouest et de l’Est. En 1991, le Pacte de Varsovie est dissous. Cette année-là, l’Union soviétique se divise en plusieurs pays. Des gouvernements démocratiques sont élus dans les anciens régimes communistes. La Guerre froide est terminée.