Des feux de forêt se produisent chaque été. Cependant, l’ampleur et la fréquence des incendies augmentent en raison du changement climatique. En 2023, par exemple, le Canada a connu sa pire saison de feux de forêt jamais enregistrée, la fumée s’élevant vers l’ouest et se rendant aussi loin que l’Europe. Plus de 6000 feux de forêt ont incendié au moins 15 millions d’hectares de terres au cours de l’année 2023, laissant une zone de destruction à l’étendue plus grande que l’Angleterre. Voici plus de contexte sur les feux de forêt, d’un point de vue canadien.

- En moyenne, environ 6000 feux de forêt se produisent chaque année au Canada. Bien que les feux de forêt puissent être une partie naturelle et importante de l’écosystème forestier, ils peuvent avoir des effets désastreux lorsqu’ils empiètent sur les habitations humaines.
- La superficie moyenne incendiée au Canada chaque année est d’environ 2,9 millions d’hectares, soit à peu près la taille de l’île de Vancouver.
- De plus en plus, le changement climatique est la raison pour laquelle les saisons des feux de forêt deviennent plus extrêmes. Dans un climat en réchauffement, les événements météorologiques extrêmes tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes extrêmes vont augmenter en fréquence et en intensité. L’augmentation de ces événements crée des conditions propices à d’autres impacts négatifs, comme les feux de forêt et les mauvaises récoltes.
- Le feu de forêt le plus désastreux dans l’histoire canadienne récente se produit en mai 2016. Il a lieu autour de la municipalité régionale de Wood Buffalo, dont Fort McMurray est la plus grande communauté. À l’époque, les températures dans la région atteignent parfois plus de 30 °C, tandis que le taux d’humidité descend jusqu’à moins de 15 %. Ces conditions sèches alimentent l’incendie qui se déclenche au sud-ouest de la ville et qui franchit ensuite la rivière Athabasca pour menacer les communautés de la rive nord-ouest de la rivière. Le feu finit par couvrir plus de 500 000 hectares, forçant plus de 80 000 habitants à quitter leurs maisons et détruisant 2400 structures, soit environ 10 % de Fort McMurray.
- Comme on le constate lors de l’incendie de Fort McMurray, grâce aux techniques modernes de détection, de lutte contre les incendies et d’évacuation par voie aérienne, les feux de forêt ne font généralement plus un nombre de victimes aussi important. Cependant, dans les années 1800 et au début des années 1900, ce n’est pas le cas. L’incendie de Miramichi, par exemple, commence le 5 octobre 1825 après un été sec. Il dévaste quelque 1,6 million d’hectares au nord de la rivière Miramichi au Nouveau-Brunswick, détruisant les villes de Douglastown et de Newcastle. On estime que le nombre de morts se situe entre 200 et 500 personnes.