Le Violon rouge
Le Violon rouge (1998), une coproduction canadienne, italienne, américaine et britannique, raconte, par le biais d'intrigues se chevauchant, la légende d'un violon et de ses différents propriétaires pendant trois siècles. Ce violon passe des mains de son créateur, un maître luthier italien du XVIIe siècle (Carlo Cecchi) éprouvé par la mort en couches de son épouse, à un enfant prodige (Christoph Koncz), à une bande de gitans, à un virtuose anglais (Jason Flemyng), à une dirigeante de la Chine communiste (Sylvia Chang) pendant la Révolution culturelle pour aboutir à Montréal dans une salle des ventes où, convoité par de nombreuses personnes, il est finalement emporté par un musicologue (Samuel L. Jackson) dont le travail est de prouver son authenticité. Un diseur de bonne aventure révèle l'odyssée du violon à la fois par le biais de sauts dans le futur bien menés, où au fur et à mesure que les acheteurs arrivent nous apprenons pourquoi ils convoitent le violon rouge, et de retours en arrière.
Ce film, dont on doit le scénario à Don MCKELLAR et François GIRARD (qui en est également le réalisateur), est très long et manque parfois d'intérêt, mais c'est une réussite au niveau visuel et les différentes époques ont été recréées de façon méticuleuse. Il a remporté huit prix Génie, dont ceux du meilleur long métrage, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario ainsi que neuf prix Jutra lors de l'ouverture des prix du cinéma québécois, dont ceux du meilleur long métrage, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et du meilleur rôle de soutien (Colm FEORE).
La musique classique de la trame sonore du Violon rouge a été mise en nomination pour un prix Grammy et a remporté un oscar pour la meilleure trame sonore, une distinction jamais remportée auparavant par aucun film canadien.