Léopold L. Foulem, céramiste, écrivain, enseignant (né le 4 avril 1945 à Bathurst, au Nouveau-Brunswick). Léopold Foulem, une des figures les plus importantes de la céramique conceptuelle au monde, œuvre depuis plus de 50 ans et compte plus de 40 expositions solos à son actif. Léopold Foulem a été lauréat du Prix Jean A. Chalmers National Crafts en 1999, du Prix Saidye Bronfman pour son excellence dans le domaine des beaux-arts en 2001 et du Prix Éloizes pour l’artiste de l’année en arts visuels en 2003. Ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées, dont le Musée Gardiner, le Los Angeles County Museum, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée canadien des civilisations, le Musée des beaux-arts de Winnipeg et le Victoria and Albert Museum.
Enfance, éducation, et carrière
Léopold Foulem étudie au New Brunswick Handicraft School à Fredericton entre 1964 et 1965 et, brièvement, à l’Institut des arts appliqués de Montréal avant de finalement fréquenter l’Alberta College of Art and Design, où il obtient son diplôme en 1969. L’année suivante, il étudie au Sheridan School of Craft and Design et suit des cours d’été dans le Maine, au Haystack Mountain School of Crafts. Il obtient une maîtrise en beaux-arts de l’Indiana State University en 1988. Depuis les années 1970, Léopold Foulem enseigne la céramique dans des cégeps de Montréal. En 2004, il est l’un des commissaires de l’exposition Picasso et la céramique, une collaboration entre le Musée national des beaux-arts du Québec et le Musée Gardiner. Léopold Foulem est également un avide collectionneur de poteries artisanales québécoises anciennes et a fait don d’une grande partie de sa collection à des musées canadiens.
Maturité du style
Léopold Foulem joue avec la fonctionnalité de ses sculptures à l’aide de multiples techniques artistiques; l’abstraction, le ready-made, le bricolage et le pop art lui permettent de déconstruire les questions de genre, de bon goût et le paradoxe entre l’objet tridimensionnel et l’image bidimensionnelle. Aucune image n’est trop sacrée pour cet artiste qui utilise Mickey Mouse, le Colonel Sanders, le père Noël, la Police montée ou les prêtres dans ses œuvres contestataires. Ce faisant, il cherche à montrer au public la place de la céramique comme discipline artistique et pas seulement comme une technique, un matériau ou un objet utilitaire.